Chapitre 43

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J'avais l'impression d'avoir à nouveau dix-huit ans. La chambre d'hôpital familière, les nouveaux médecins et infirmières; c'était exactement pareil. Un médecin qui venait assez souvent était au bout de mon lit, assis sur une chaise de bureau, se tournant de gauche à droite comme le ferait un enfant. Je voulais lui dire d'arrêter quand il m'avait posé des questions, mais je n'avais pas pu.

Au sens propre.

Mes lèvres ne bougeaient pas et ma langue... je ne la sentais plus vraiment. Il a fait un grand tour sur lui même puis s'est soudainement arrêté pour établir un contact visuel direct avec moi.

-Savez-vous pourquoi vous êtes là, Lauren? Questionna-t-il avec curiosité. J'haussais les épaules en réponse et j'ai regardé mes mains jointes pour commencer à jouer sans réfléchir avec mes doigts.

-Votre cœur commence à lâcher. Lorsque vous tentiez de sauver Mme Cabello du feu, vous manquiez de beaucoup d'oxygène. Votre cœur a besoin d'oxygène pour survivre, Mme Jauregui. Le flux sanguin est censé apporter l'air nécessaire à votre organe principal a été considérablement réduit, ce qui a conduit à un infarctus du myocarde. Je levai un sourcil à ses derniers mots dans une confusion totale.

-Une crise cardiaque, Lauren, sourit-il légèrement. Vous avez risqué votre vie pour cette femme, et honnêtement tout l'hôpital bourdonne sur une question: pourquoi? Avant que je puisse l'alerter que je ne pouvais pas répondre, il leva la main: Tu commenceras la thérapie demain. Ils te remettront sur pieds et tu reparleras en peu de temps ok? 

J'ai légèrement levé ma main droite et j'ai réussi à faire un «ok» avec mon index et mon pouce. L'expression faciale du médecin s'est immédiatement éteinte. Il se leva lentement et s'éclaircit la gorge. 

-Ils font toujours des tests sur elle. Ils ne sont pas sûrs de ce qui s'est exactement passé, mais en fonction des dommages causés à son dos, elle pourrait être en fauteuil roulant pour le reste de sa vie. Elle a été terriblement brûlée et meurtrie aussi. 

Mon corps tout entier est devenu froid et mes lèvres ont tremblé de douleur. Ma respiration a commencé à chanceler juste au moment où mon torse se serrait. À travers mes yeux remplis de larmes, qui étaient également flous à cause du manque d'air dans la pièce, j'ai remarqué que le médecin avait sprinté hors de la porte et criait à l'aide de ses collègues. Avant que je ne m'en rende compte, une femme était à côté de moi et sortait mon lit d'hôpital.

-Tu vas aller bien, chérie, me chuchota-t-elle quand je laissai soudain sortir un hoquet qui était censé être un cri de douleur. Respire profondément.

J'ai essayé d'obéir au commandement de l'infirmière, mais j'ai échoué lamentablement. Elle poussa mon menton vers le haut et remarqua mon visage rouge. Même si je ne voyais rien, la forme de l'infirmière me semblait étrangement familière. Je l'ai étudiée pendant tout mon voyage vers un endroit inconnu - jusqu'à ce que mes poumons abandonnent enfin et que je m'évanouisse.

*

-Seigneur, Laur, marmonna quelqu'un près de mon oreille alors que mes paupières s'ouvraient. Mon cerveau a pris quelques instants pour redémarrer, puis j'ai pivoté ma tête en direction de la voix. Je ne pouvais pas retenir ma mâchoire tombante à la vue de la personne.

-Toujours en train d'avoir ces attaques de panique à l'ancienne? Dinah sourit doucement et retira sa main du haut de la mienne.

Je regardai avec un choc total la jeune fille s'éloigner de mon chevet et se diriger vers un tabouret qui était placé près du mur. Ce qui m'a encore plus surpris, c'est que Dinah portait l'uniforme d'infirmière de l'hôpital. Etant donné que je ne pouvais pas parler, je l'ai simplement pointée du doigt avec incrédulité.

Si J'étais un garçon (Camren fr) [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant