Chapitre 45

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"Je pensais que tu ne pouvais pas parler", a dit Camila d'un ton hésitant et interrogateur en relâchant son emprise sur mon poignet. Je me suis éclairci la gorge et j'ai ouvert la bouche dans l'espoir de dire autre chose, mais rien ne voulait sortir. Camila soupira et arqua son sourcil droit : "Tu m'aimes ?"

J'hochai la tête et élargi les lèvres une fois de plus pour tenter de changer de sujet, et cette fois-ci, un seul mot est finalement sortit, "Dormir".

"Un mot à la fois, Lauren", me réconfortait-elle et posait son coude sur le matelas de l'hôpital. La jeune Cubaine aux poches visibles sous les yeux appuya son menton contre la paume de sa main et m'a regardé attentivement : "Je ne suis pas fatiguée. Je ne me reposais que parce que je me sentais comme de la merde ".

Ma main tremblait un peu, mais j'ai réussi à placer ma main doucement sur l'épaule de Camila et j'ai commencé à la frotter doucement, "OK ?"

Le visage de Camila se détendit et elle se mis à sourire : "Oui, je vais bien. Avez-vous vu Austin par hasard ? Mon médecin m'a dit qu'il serait là après l'opération et je ne l'ai pas vu".

Le souvenir récent d'Austin flirtant avec la femme aux cheveux foncés m'a traversé l'esprit. Ma vue semblait divaguer entre la scène et Camila, la fille faible qui me regardait et attendait une réponse.

"O-oui", j'ai fait un petit signe de tête en bégayant.

"Vraiment ? Où est-il ?" La voix de Camila était pleine d'inquiétude, sans aucune excitation : "Tu lui as parlé ? Ou, il t'a parlé, je veux dire."

"Non." llparlait avec une autre fille, Camila. Il ne vous mérite pas. Vous méritez quelqu'un qui me soit beaucoup plus fidèle.

Camila soupira : "Il ne m'a pas rendu visite une seule fois pendant tout le temps que j'ai passé ici. J'ai vu ma mère, mon père, Sofi, Dinah et même Ally, mais pas Austin."

Le nom "Normani" a vite fait de sortir de ma bouche, plus enthousiaste que je ne l'avais prévu.

"Je ne savais pas que Normani vivait par ici", répondit honnêtement l'autre patiente en hochant la tête, "Où est-elle ?"

"Non", j'ai haussé les épaules avec la réponse fade avant de prendre une profonde inspiration pour parler à nouveau. "Partie".

"Viens ici", me dit soudain Camila, en tapotant le côté opposé du lit d'hôpital derrière elle. Elle a remarqué l'expression vide qui s'est étalée sur mon visage : "Je sais que ta voix est touchée, mais ton audition est en très bon état. Viens ici, Laur" Lâcha t-elle sérieusement, en faisant un petit mouvement de tête.

Je me suis progressivement levée, un peu surprise par sa demande, mais j'ai décidé de lui obéir tout de même, rampant sur le matelas recouvert de draps et en m'allongeant complètement dans une position appropriée. Camila a reprit la parole.

"Déboutonnes les trois premiers boutons de ma robe." Mes yeux sortirent de leurs orbites se posant dans le marron de la brune face à moi : "Quoi ?"

"Lauren", elle a légèrement déplacé son corps pour que sa tête puisse se tourner afin d'établir un contact visuel avec moi. Les yeux marron chocolat semblaient me supplier : "Ne poses pas de questions".

Je déglutis visiblement à la demande, regardant les cinq boutons blancs qui bordaient le tissu extérieur de l'uniforme de la patiente. Je tâtonnai la chemise, serrant les mains autour du premier bouton. Il se retira facilement, tout comme le second. Le troisième me fit transpirer des paumes des mains. Je ne savais pas pourquoi j'étais si nerveuse. Après se qui semblait être des heure, le troisième bouton tomba, révélant une petite fente faisant tomber instantanément ma machoire.

Si J'étais un garçon (Camren fr) [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant