L'Organisation [ TERMINÉE ]

Chapitre 3; Part 3

     La visite de notre nouveau foyer s'effectue avec les quinze recrues. Kelsey est devant avec les siens, Noah derrière et nous coincés avec notre instructeur dont nous ignorons toujours le nom. Les filles sont devant. Je suis l'indien, son visage ne m'est pas inconnu, mais où ai-je pu le voir ? Il faudrait que quelqu'un redise son nom, je suis sûr de l'avoir déjà vu plusieurs fois dans mon quartier ou non loin. Born marche derrière moi, à chaque pas il manque de marcher sur mes semelles, ce qui m'énerve au fur et à mesure que nous avançons.

- Excusez-moi, quel est votre nom ? Demande Ade.

     Notre instructeur laisse entrevoir un sourire en coin, il continue d'avancer sans nous donner son nom.

- Pardon mais comment pouvons-nous vous appeler ? Insiste-t-elle.

- Pourquoi aurais-tu besoin de m'appeler ?

- Si on a besoin d'aide peut-être ?

- Il s'appelle Caden, lance Noah par dessus l'épaule de Born.

- Merci de percer le mystère...

     Donc Caden est notre instructeur. Elle a raison, si on a besoin de son aide, ça nous est plus utile de savoir qui demander. Nous continuons d'avancer dans les couloirs. Beaucoup de personnes travaillent -vivent- ici apparemment. Tout l'intérieur du sous-sol est bétonné, éclairé avec des néons au mur ou au plafond, sans fenêtre ou alors quelques unes lorsque l'on se rapproche de la surface. Des imposantes bouches d'aération ventilent et font circuler l'air à l'intérieur. Un des seuls avantages dans cet endroit pour l'instant c'est que nous sommes au frais et à l'abri du soleil. Nous arrivons à une bifurcation, Kelsey nous stoppe, rejoint par Caden et Noah.

- Ok Recrues. Devant vous c'est le Prétoire, indique Caden derrière lui. C'est là que se passe la vie en dehors des entraînements et des missions. Vous trouverez le réfectoire plus au fond, des coins pour vous poser... Vous aurez de quoi faire. Les dortoirs sont sur la droite, à l'étage c'est les Arceaux. Ils y a quelques boutiques et un bar. N'y traînez pas trop parce qu'on y va également et on vous verra suffisamment la journée.

- Mais on est payé ? Demande Born.

- Pourquoi faire ?

- Peut-être pour le bar...

- L'accès aux Arceaux est libre. Et gratuit. Vous êtes des Recrues, vous avez beaucoup d'avantages.

- Quels sont les inconvénients ? Interroge l'indien de mon unité.

- On aura tout le temps d'en parler demain. Bien, Recrues vous pouvez disposer. On vous montrera vos dortoirs après le dîner.

     Sur ces bonnes paroles, Kelsey, Noah et Caden nous quittent. Nous nous dirigeons vers les Arceaux pour prendre connaissance du lieu, se familiariser avec notre nouveau « chez nous ». Beaucoup s'en vont directement au bar, à l'étage. Le lieu est spectaculaire. Nous sommes plusieurs étages en sous-sol et pourtant un immense puits de lumière illumine le Prétoire. Le plafond est une verrière qui domine le béton des murs qui reproduit d'immenses pierres. Les Arceaux ont été creusés à l'intérieur de ce béton et les rambardes sont en fer forgé vert avec de lourdes voûtes. L'entrée du bar est à quelques pas d'un escalier directement sur la gauche en entrant au Prétoire, un autre est plus loin dans l'obscurité des reliefs des pierres. Un couloir est présent au fond, peut-être le réfectoire, et à droite un autre couloir avec une arche taillée dans la pierre, amenant au dortoir. Le Prétoire n'a rien d'autre. Au milieu il y a seulement une très grande place où des petits groupes passent pour rejoindre d'autres lieux mais rien d'autre. Des rochers servent de sièges contre les murs ou d'autres en hauteur à quelques mètres du sol. Pas mal de Recrues montent rejoindre le bar, au passage j'aperçois l'indien de mon escouade. Il monte l'escalier avec les autres, je les suis. Sur le palier, certains partent au bar tandis que d'autres vont vers les quelques boutiques qu'il y a. Cet endroit est une ville dans la ville. On a plus besoin de sortir, tout est à portée de main. Excepté notre famille. Le garçon part vers les boutiques de vêtements avec d'autres personnes. Ça y est. La Draperie. C'est là-bas que je l'ai vu.