Chapitre 39

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ADE

     Je marche à la limite de courir à travers les galeries. Très bien, tout est en place. Pas de panique. Surtout pas de panique. J'arrive en trombe chez Eileen. Born fait des allers-retours dans la pièce, bébé aux bras tandis qu'Eileen est assise par terre, la tête appuyée sur l'assise du canapé.

- On bouge. Eileen tu m'accompagne on y va.

- Aller où ?

- On lance l'attaque maintenant.

- Quoi ? C'est du délire, on a encore rien décidé. Jethro n'a même pas finit sa cartographie, m'informe Born.

- On en a pas besoin. On connaît la ville, on a les habitants avec nous pour les égouts et on peut s'y retrouver dans la tour donc ça devrait le faire. Born vas te préparer.

- En fait on m'a mit ailleurs...

- Quoi, comment ça ?

- Je reste aux sous-sol.

     Eileen se lève pour récupérer ses affaires avant de m'informer qu'elle m'attend dans le couloir. Elle referme la porte derrière elle et je m'empresse de rejoindre Born.

- Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- Rien, j'ai juste pas envie de remonter en surface pour l'instant.

     Je peux voir les muscles de sa mâchoire se contracter. Bien, c'est pas grave on ferra sans.

- D'accord. Occupes-toi du bébé et de la mère. Accessoirement donne un coup de main pour évacuer les lieux ok ?

- Ouais. Merci Ade...

     Je viens l'enlacer par-dessus le bébé, en faisant attention à ne pas l'étouffer. J'embrasse Born avant de rejoindre Eileen. Avant de pouvoir franchir la porte Born m'appelle.

- Ne joues pas au héros hein ?

     Je lui souris et le quitte.

*

     Eileen et moi marchons à travers les galeries pour rejoindre l'hôpital. On a déjà croisé des habitants habillés de gilets par balles, matraque à la main, ils ont compris qu'il y avait du mouvement aujourd'hui. J'espère qu'ils ne feront pas trop d'histoires. Nous arrivons dans l'hôpital. Nous nous séparons pour gagner du temps. Je n'ose pas m'attarder sur les malades. Je regarde furtivement si beaucoup de lits sont occupés mais heureusement ce n'est pas le cas. Il n'y a pas de malades sévères ici, seulement des patients avec des gènes ou des problèmes respiratoires à cause de la poussière. Les plus mal en point sont ailleurs, loin des regards. Je ne me sens pas bien en pensant à eux. Mais on a pas le choix. Et tout le monde a voté pour. Enfin presque. Je trouve Loan allongé sur un lit, le coude bandé, la lèvre fendue et quelques coupures sur les bras et le front. Il se redresse lorsque j'arrive vers lui et joint ses mains. Je m'assoie sur le rebord de son lit.

- Ça va ?

     Il hausse les épaules. Bon comment je peux le presser pour qu'on sorte d'ici au plus vite ? Eileen n'aurait pas pu le trouver lui et moi Jethro, ça aurait été plus rapide.

- Et toi, t'es pas venue te faire examiner.

- Non Eileen m'a soigné chez elle. Enfin soigné... c'est juste quelques égratignures. Tu n'as rien de grave au moins ?

- Non. Comme tu l'as dit c'est juste quelques égratignures.

     Je vois au loin Eileen revenir avec Jethro. On a plus beaucoup de temps là.

L'Organisation [ TERMINÉE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant