Chapitre 35; Part 1

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BAJRA

     Le wagon a été stocké à l'entrée de la résidence. Les renforts ont été installés dans la salle de combat sur des tatamis et des tapis. C'est rudimentaire mais provisoire. J'ai envoyé Bélem et Eileen réquisitionner des couvertures et des lits de camps pour eux. Oskar s'occupe de l'intendance pour me laisser m'occuper du plus important. Jethro est chargé de faire l'inventaire avec un des renforts pour être sûr de ce qu'il y a dans le wagon et de le retrouver demain. Ce n'est pas le moment que des choses disparaissent. J'ai préalablement établit des rondes pour surveiller notre équipement, je ne tiens pas à ce que les habitants ou quiconque viennent se servir. Tout est en place pour cette nuit. Demain nous pourrons commencer à travailler sur un plan d'attaque et tout ceci sera vite terminé. Je passe saluer et contrôler ceux chargés du premier quart à la station. J'y ai mis un renfort et Kah. Tout à l'air en ordre. Des habitants déambulent dans les galeries les bras chargés de couvertures, de morceaux de tissus qu'ils apportent à la salle de combat. Eileen est à l'entrée, elle leur indique où les poser tandis que Bélem décharge le plus lourd.

- Tout va bien ici ? Consultais-je.

- Ça va. On gère, tu peux retourner à tes appartements.

     Eileen récupère sa couverture et s'éloigne. Bélem est au fond à déplier les lits avec d'autres habitants. Ces renforts sont très physiques ils ont l'air endurants et je dois avouer que ça m'effraie lorsque je les compare avec ce que j'ai moi. Les gens comme Eileen ou Bélem sont sportifs mais comparé à l'entraînement qu'on a pu recevoir à la tour, ça n'a rien à voir et le reste n'est pas plus qualifié. Heureusement que nous avons cette aide. Ça et les munitions. Je suis un peu plus détendu maintenant qu'ils sont ici. Depuis cinq mois je mets tout en œuvre pour que la cohabitation se passe bien, pour que des stratégies soient trouvées, pour que des plans d'attaque soient étudiés et nous arrivons enfin à quelque chose. Bientôt nous serons débarrassé de toutes ces histoires et nous pourrons retrouver le calme et la tranquillité.

     Tout à l'air en ordre ici. Je retourne m'assurer que les relèves sont bien réglées avant de retourner à mes quartiers. Ils sont plus en hauteur que les habitations des habitants où que les appartements où logent les anciennes recrues. J'ai même la chance d'avoir une fenêtre et de la lumière. Je n'y passe cependant pas beaucoup de temps, je suis presque constamment au conseil où dans les sous-sol pour régler les différents problèmes. J'espère pouvoir sortir participer à l'assaut que nous mèneront prochainement. Oskar n'est pas d'accord avec ce choix dans la mesure où nous avons les effectifs nécessaires et de ce fait, je ne devrai pas prendre part à ces combats. Dans l'hypothèse d'un massacre je dois être présent pour donner les différentes directives à poursuivre, en tant que chef. Là-dessus Oskar pourrait prendre ma place.

     J'arrive à mes appartements. Deux gardes sont postés devant en permanence, même lorsque je n'y suis pas. Ils m'ouvrent les portes du salon. Vide. Je n'ai pas encore prévenu les autres. Entre son arrivée, celle de ceux de la surface et Weny je n'ai pas encore choisi le moment où je leur annoncerai. Je me dirige vers mes chambres. Je cherche du personnel médical ou n'importe qui de qualifié pour m'informer de la situation. J'ai installé mon alliée dans une autre partie de l'appartement. Je n'ai pas envie de devoir affronter une crise en plein milieu de mon séjour. Je finis par trouver un médecin quittant une de mes chambres. Il s'essuie les mains avec un torchon avant de me saluer.

- Comment ça s'est passé ?

- Nous avons dû faire face à plusieurs complications mais l'enfant va bien.

- Et Weny ? Vous avez pu trouver assez d'anti-douleurs ?

- Nous avons puissé dans votre réserve personnelle.

- Bien. Est-ce que quelqu'un s'occupe du bébé pour qu'elle puisse se reposer ?

- Oui nous avons laissé des infirmiers et une médecin si jamais le besoin s'en fait sentir.

- Parfait. Laissons-la se reposer. Nous pouvons allez avertir sa sœur, dites-lui qu'elle pourra la voir demain.

- Entendu.

     Bon ça en moins. Quel soulagement. Je m'essuie le front avec un morceau de tissu. Je retourne à mon salon pour regagner l'autre aile de mes appartements. Je toque doucement à la porte avant de l'ouvrir. Mon alliée se trouve devant la ventilation qui éclaire timidement la pièce. Dos à moi, les mains sur le torse. Les pieds bien ancrés dans le sol.

L'Organisation [ TERMINÉE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant