Chapitre 8: Difficultés de parcours

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Lama : Bonjour ou bonsoir mes chers lamas :) Voici la suite des aventures de Laink maintenant accompagné d'Amixem ! (ça sonne vachement dessin-animé cette phrase XD) Bref, Bonne lecture ♥

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Début de l'apocalypse : 2 mois et 5 jours

PDV de Thomas

Nous vérifions une dernière fois que rien ne manque et que nous avons assez de provisions pour subvenir au moins trois jours à l'extérieur. Je regarde Maxime, il passe son sac à dos par-dessus ses épaules, esquissant une légère grimace lorsque celui-ci frôle son bras blessé. Je fais la même chose et prends soin de bien couvrir mon visage et mes mains contre le froid de l'hiver qui, cette année, s'est voulu plus rude et plus intense que tous ceux que j'ai connus jusqu'à maintenant. De la neige était tombé cette nuit, laissant une fine poudre blanche sur les routes et les bâtiments, encore vierge de tout passage. Le bruit sifflant contre les taules qui composent les murs et le toit de la grande surface laissé prévoir un vent puissant et glacial. La saison s'annonçait difficile à surmonter. C'est pourquoi nous avions décidé de quitter cet endroit, pas assez isolé et car nous ne supportions plus l'odeur infâme provenant des rayons du rez-de-chaussée.

En à peine deux jours, la gêne qui régnait entre nous avait disparu, on avait retrouvé nos bonnes vieilles habitudes, se parlant de nouveau comme deux amis. Durant ces 48 heures passaient ensemble, nous avions surtout discuté, donné nos différents points de vue sur la situation et élaboré des hypothèses vis-à-vis de cette catastrophe. Lui pensé à une expérience qui avait mal tourné et moi, je favorisais la thèse d'un virus inconnu. Nous avions soigneusement évité de parler de notre passé et des choses qui en faisaient partie, y compris notre famille et nos amis. Nous savions l'un comme l'autre que ça n'apporterait rien de bon. A quoi cela servirait-il de rappeler à l'autre toutes les choses qu'il avait perdues ?

Maxime sort de la pièce évitant de passer trop près de Web qui était assise proche de la porte. Aucun des deux ne s'est habitué à la présence de l'autre. Elle lui aboie et lui grogne dessus constamment et de nouveau, ça ne manque pas. Elle lui montre les dents au moment où il passe devant elle. Sans ma présence, je pense qu'elle lui aurait déjà sauté au cou. Je me dirige vers elle et lui caresse la tête pour qu'elle le laisse tranquille et qu'elle se calme un peu avant de prendre la route.

Nous descendons tous les trois les marches et traversons pour la dernière fois la grande surface. Maxime, en apercevant un rayon destiné aux vêtements, me demande de l'attendre avant de se diriger vers le rayon en question. Il dépose sans aucune délicatesse son sac sur le sol. Je me demande ce qui lui est encore passé par la tête.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- Ces fringues sont propres, je vais en profiter pour me changer, je pense pas que l'on en trouvera de sitôt.

Sur ces mots il commence à ôter son haut. Je frissonne rien qu'à l'idée de la sensation de froid qu'il doit ressentir sans son manteau. C'est à ce moment qu'un détail me frappe, Maxime avait physiquement beaucoup changé. Il a beaucoup maigri, sa peau est très pâle, sa barbe est plus importante qu'à l'accoutume, seuls ses cheveux ne semblent pas avoir trop changé. Ce n'est pas ce qui est le plus flagrant selon moi. Le Maxime peureux et stressé que j'avais connu était devenu un homme courageux, sans pour autant avoir perdu son caractère qu'il lui était propre, avec toutes ses petites mimiques et son sens de l'humour si spécifique.

Alors qu'il se retrouve torse nu et qu'il essaie désespérément de retirer un t-shirt propre d'un cintre, je remarque une longue ligne rouge qui part de sa hanche et qui se termine sous ses côtes du côté gauche. C'est une cicatrice, plutôt récente, à peine cicatrisée. De toute évidence, il ne s'est pas fait cela par « accident ». Je suis surpris qu'il ne m'en ait pas parlé avant, c'est pourtant quelque chose qui est à mon avis très important.

- Putain, comment tu t'es fait ça ?! Dis-je en pointant du doigt la blessure.

- Ah...euh ça ? C'était il y un mois environ. J'essayais de me procurer des munitions dans un commissariat quand six mecs me sont tombés dessus. J'ai réussi à en tuer un mais les autres m'ont passé à tabac. Ils m'ont laissé pour mort. J'ai mis deux jours avant de réussir à me relever et ses enfoirés avaient embarqué mon sac et mes armes...

Sa révélation me laisse sous le choc. Comment a-t-il pu oublier de me parler de quelque chose d'aussi grave ? Je suis pratiquement sûr que c'est le groupe que j'ai croisé sur le chemin il y a environ 2 semaines. Je ne préfère ne pas lui en parler tout de suite. Son état me préoccupe plus que de connaître les circonstances dans lesquelles c'est arrivé. Je m'approche un peu, je peux presque le toucher du bout des doigts. La cicatrice fait plus de 20 centimètres, comment a-t-il fait pour survivre à ça ?!

- Mais tu n'as pas mal ?!

- Bah maintenant ça va, je ne sens presque plus rien.

Il a dû souffrir le martyre. Je me demande comment il a fait pour garder son sang-froid et stopper l'hémorragie seul. Il ne faut pas être médecin pour comprendre qu'au moindre mouvement brusque la plaie risque de se rouvrir. Le seul point positive est qu'elle semble avoir été bien soigné et ne présente aucun signe d'affection. Malgré tout, son état me rend soucieux, j'ai peur qu'il fasse semblant que tout aille bien pour ne pas m'inquiéter.

- Tu es sûr que tu ne préfères pas rester ici encore une semaine ou deux, juste le temps qu'elle cicatrice un peu plus ?

Il enfile rapidement le T-shirt qu'il tenait à la main, remet son manteau et ramasse son sac sur le sol. Ce n'est qu'en passant devant moi qu'il me répond.

- Pas besoin.

Il m'a parlé assez froidement, je crois que je l'ai légèrement froissé. Il sort rapidement du bâtiment, je le rejoins en trottinant suivi de près par Web. Je sens directement ma peau me bruler au contact du vent et des légers flocons qu'il entraine avec lui.

- Tu es sûr que ça va aller ?

Il ne me répond pas sur-le-champ et me fait signe de rester silencieux. Il a remarqué un infecté à quelques mètres de nous, il ne nous a pas encore repérés. Maxime sort son couteau et se rapproche furtivement de cette chose avant de planter violemment l'arme blanche dans la tête du cadavre ambulant. Des gouttes de sang lui giclent sur le visage, il ne s'en soucie pas et se tourne vers moi.

- Si ça n'allait pas, je ne serais pas debout devant toi Thomas...

Il reprend sa marche comme si de rien n'était. Je comprends que mon inquiétude est inutile, il a l'air de bien se porter. Nous marchons ainsi, l'un à côté de l'autre pendant quelques minutes sans un mot. J'hésite un moment avant de me décider à lui parler de cette mauvaise expérience d'il y a quelques semaines.

- Je crois que le groupe qui t'a fait ça, c'est celui que j'ai croisé il n'a pas très longtemps...

Il s'arrête immédiatement, me regardant avec de grands yeux.

- Quoi ?! Ils ne t'ont pas blessé j'espère ?!

L'inquiétude que traduit sa voix m'indique que les soupçons vis-à-vis de ce groupe sont plus que fondés . Au fond de moi, je suis content de ne pas avoir eu à me confronter à eux.

- Non, je les ai évités...mais j'ai vu ce qu'ils sont capables de faire...

Il pousse malgré lui un soupir de soulagement avant de me regarder droit dans les yeux.

- Je peux te dire que tu as eu de la chance, beaucoup de chance même...

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Lama: Désolé du léger retard, j'ai essayé de corriger un maximum mes fautes d'orthographes XD

What Lies Ahead (Terraink) #terminéWhere stories live. Discover now