Chapitre 19: Mise à l'écart

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Lama: Suite à de nombreux problèmes, j'ai enfin réussi à mettre en ligne ce chapitre (YOUPIIII) A la base il était beaucoup plus long mais j'ai préféré le faire en deux parties ;) Attention, changement de point de vue vers la fin :D Sur ce, bonne lecture !!

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Début de l'apocalypse : 6 mois

PDV de Maxime

Je regarde mon ami, le regard perdu dans le vide devant son bol de céréales. On vient de se lever et l'ambiance promet déjà d'être glaciale. Cela fait maintenant prêt de deux semaines que j'essaie de lui remonter le moral. Il ne veut plus sortir, reste cloitré dans la maison car il ne veut pas le croiser, lui, la personne qui lui a brisé le cœur et ses derniers espoirs. Il avait même songé à quitter la communauté, j'avais heureusement réussi à l'en dissuader. Aujourd'hui, il a arrêté de pleurer mais je sais qu'au fond de lui il est vraiment au plus mal. Je le vois à sa façon de me regarder, en essayant de dissimuler comme il peut sa peine. Quand il me dit que tout va bien alors que tout va mal, je le sais aussitôt.

Moi, j'ai croisé deux ou trois fois Damien dans les rues de la cité. A chaque fois, il a baissé la tête et a continué son chemin comme si de rien n'était. Je suis profondément en colère contre lui. J'aurais aimé qu'il ait une discussion avec Thomas. Désormais, Claire me regarde avec ce même regarde meurtrier qu'elle offrait à Frantz et Ethan. Maintenant elle connaît toute la vérité mais ils ne se sont pas séparés, même après toutes ces révélations. J'aurais tellement aimé qu'elle le largue !

Quelqu'un frappe à la porte. Web aboie et Thomas monte à l'étage, de peur de devoir avoir un quelconque contact social une autre personne que moi. Je me dirige donc vers l'entrée, une tasse de café à la main. En ouvrant la porte, je trouve sur le palier une jeune fille blonde, plutôt jolie aux yeux bleus. Elle a l'air toute joyeuse de me voir.

Fille : Salut Maxime ! Comment vas-tu aujourd'hui ?

Je la dévisage encore et encore mais son prénom ne me revient pas.

Maxime : Euh bien...mais...tu es qui au juste ?

Fille : Alors là tu me déçois ! Tu te rappelles pas de moi ? Victoria ! On s'est rencontrés lors de la soirée !

Maxime : Je suis désolé, je ne me rappelle absolument pas de cette nuit-là...

Victoria : Peut-être que si je fais ça tu te souviendras...

Elle se penche vers moi et pose ses lèvres sur les miennes. Je me rappelle de ce que Thomas m'avait raconté à propos de cette soirée. Je suis obligé d'admettre qu'il avait raison. Je me recule un peu, je ne souhaite pas m'engager dans ce genre de relation. Elle me regarde avec incompréhension. Elle a l'air déçu de ma réaction.

Victoria : Pourquoi ? Tu ne veux pas de moi c'est ça ?

Elle me fait les yeux doux. Je suis navré pour elle mais ce genre de chose ne marche pas avec moi.

Maxime : Je suis désolé, j'étais bourré, je n'avais pas conscience de mes actes. Je regrette sincèrement tout ce que j'ai pu te dire ou faire.

Victoria : Tu veux dire qu'on arrête là ?! Maintenant ?!

Maxime : J'ignorais qu'on était ensemble.

Elle me fusille du regard, fait demi-tour et s'éloigne l'air très énervé. Je hausse les épaules et referme la porte. En me retournant de façon à me diriger vers le séjour, je vois Thomas debout au milieu de la pièce, les bras croisés, sourcils froncés. Je ne l'avais pas entendu approcher, il m'a fait peur.

Thomas : Tu aurais pu être plus sympa avec elle.

Maxime : A quoi bon ? De toute manière le résultat aurait été exactement le même.

Thomas : Tu me désespères parfois...

Il a laissé tomber, tant mieux, je n'ai pas envie de débattre à ce sujet. Je regarde l'heure, 8 heures et demie. Je vais bientôt devoir partir pour aider à la formation des équipes de ravitaillements. En me préparant, je sens une certaine culpabilité m'envahir. Je vais quand même laisser Thomas seul jusqu'à ce soir...Je n'aime pas l'abandonner autant de temps car quand on n' a rien à faire, on a plutôt tendances à ruminer nos idées noires. Et ce genre de pensé, Thomas les collectionnes dernièrement.

Maxime : Dit Tom, Je me disais qu'aujourd'hui tu pourrais m'accompagner.

Thomas : ...

Maxime : Je sais que tu ne veux pas le croiser mais dis-toi que depuis que j'y vais, je ne l'aie pas vu une seule fois. Et puis ça te permettra de te changer un peu les idées.

Thomas : Ok si tu insistes...

Nous nous préparons rapidement et sortons ensemble de la maison. Il regarde partout autour de lui, il a l'air stressé. Je pose ma main sur son épaule pour lui montrer mon soutien. Je lui indique le chemin vers l'endroit destiné aux entrainements. Un grand terrain à l'air libre, entièrement aménagé pour les formations à venir. En arrivant, il y a déjà des personnes s'entrainant au tir et d'autres qui attendent mon arrivée pour une explication sur le combat rapproché. Je ne veux pas que Thomas reste inactif, je ne veux pas qu'il s'ennuie, je veux qu'il retrouve un peu de joie de vivre. Je le connais comme étant un assez bon tireur, je l'assignerais donc bien au stand de tir. Ça lui permettra également de retrouver un minimum de liens sociaux.

Maxime : Est-ce que tu veux bien t'occuper des personnes au tir ?

Thomas : Quoi ? Je croyais que je t'accompagnais, pas que je devais bosser !

Maxime : Bah maintenant que tu es là tu peux te rendre utile non ? Allez !

Thomas : Ok ok ! Je dois faire quoi au juste ?

Maxime : Je leur aie appris comment utiliser les armes correctement, il faut juste les aider un peu sur la position à adopter.

Je lâche un grand sourire et le regarde s'éloigner fredonnant quelque chose d'incompréhensible avant de me diriger vers le petit groupe qui m'attend pour le début de la formation.

PDV de Thomas

J'étais d'abord légèrement inquiet du fait que je doive parler avec autant de gens mais j'ai finalement peu à peu perdu cette angoisse. Les habitants sont plutôt gentils, sont pour la plupart de bonne humeur, ils ont même réussi à me redonner le sourire. Je passe donc de personne en personne, vérifiant leur position de jambes et réajustant de temps à autre celle des bras. Je passe plus de deux heures sur cette activité et j'arrive dans les derniers élèves. Après une explication plutôt longue avec un homme qui avait du mal à viser correctement, je me tourne vers le dernier tireur. Je n'ose bouger. Il me regarde, il me transperce de ses yeux bleus. Ces si beaux yeux qui m'avaient tant manqué.

What Lies Ahead (Terraink) #terminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant