What Lies Ahead (Terraink) #terminé

Chapitre 17: Amours perdus

Lama: Chapitre très important car il contient un indice sur Terra ;) La suite très prochainement ! Bonne lecture ! ♥

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Début de l'apocalypse : 5 mois, 2 semaines et 2 jours

PDV de Thomas

Claire nous a pourtant dit « une petite fête de bienvenue », je comprends rapidement qu'elle m'a menti. Il y a vraiment beaucoup de monde à cette soirée qu'ils ont organisée, dans le but de nous faire sympathiser avec d'autres habitants. Nous sommes dans la grande salle des fêtes, en plein milieu de la communauté. Il commence à se faire tard, le soleil est couché depuis bien longtemps. Malgré tout ce monde qui s'amuse, je m'ennuie terriblement. C'est incroyable que je sois devenue aussi associable, j'ai échappé à tous les individus qui commençaient à trop vouloir discuter avec moi. Je regarde vers l'agglutination de personnes au centre de la pièce. Il me faut peu de temps pour repérer Maxime, totalement bourré. Il prend son pied, il enchaine verre sur verre, il a l'air de bien s'amuser. Il est entouré de toutes ces filles qui ne le lâchent pas d'une semelle. Moi je préfère rester dans mon coin, assis sur une des chaises proche de la fenêtre. C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour échapper à toutes ces personnes. Alors que mon regard se perd sur les lignes d'horizon à l'extérieur que je devine être les bâtiments malgré la nuit noire, je sens qu'on me tapote l'épaule. Claire m'a rejoint, c'est l'une des rares personnes qui n'ont pas l'air d'avoir trop bu, elle s'assoit sur la chaise face à moi.

Claire : Tu ne t'amuses pas ?

Thomas : Pas vraiment...et toi, pourquoi tu n'es pas avec les autres ?

Claire : Je n'ai pas vraiment la tête à m'amuser...

Je ne comprends pas, elle n'a apparemment aucune raison de ne pas profiter de l'un de ses rares moments de fête que nous offre cette nouvelle vie. Face à mon regard persistant elle daigne enfin me donner un élément de réponse.

Claire : Tu te rappelles que je t'avais dit qu'une patrouille de ravitaillement n'était pas revenue ? Eh bien, parmi les cinq gars qui se sont dévoués, il y avait mon petit ami...

Elle laisse échapper une larme qu'elle essuie aussitôt. Je suis triste pour elle . Elle qui fait la fille forte, au fond d'elle est vraiment très affectée par ça, on dirait moi. On refoule toute notre tristesse au fond de nous mais un jour ça finit par revenir à la surface, encore plus douloureux qu'avant. Je la prends dans mes bras pour lui montrer ma compassion. C'est à ce moment précis que Maxime décide d'arriver, complètement bourré vu la façon dont il marche, suivi par deux ou trois groupies tout aussi défoncées que lui. Je me sépare de Claire, qui essuie les larmes qui perlent aux coins de ses yeux. Maxime, qui tient encore son verre d'alcool à la main, a passé son bras autour des épaules d'une jeune fille blonde qui le dévore des yeux.

Maxime : Eh Thomas ! C'est pas parce que t'es gay qu'il faut en profiter pour être plus tactile avec les filles !

Il rigole à sa blague, la fille aussi, mais moi ça ne me fait pas du tout rire, alors là pas du tout même. Je me fige sur place. Je me sens à la fois vexé, humilié et trahi. Comment a-t-il pu... Je me relève rapidement, je n'ai qu'une envie, retourner chez moi et me cacher sous ma couverture. Claire retient mon bras et me tire de façon à ce que je sois obligé de me rassoir. Elle attend que Maxime s'éloigne un peu, il ne s'est apparemment pas rendu compte de sa connerie. La jeune fille qui l'accompagnait lui attrape la main et part s'enfermer avec lui dans ce que je devine être les toilettes. Tant pis pour lui s'il fait une connerie, il l'a bien cherché. Claire me fixe intensément. Je détourne le regard, je suis hyper gêné. J'avais déjà eu du mal à avouer mon secret à Maxime alors ce n'est pas pour le balancer comme ça à des gens que l'on connaît que depuis deux semaines. Même si Claire a l'air plus ouverte d'esprit que les autres, j'appréhende sa réaction.

Claire : C'est vrai ce qu'il vient de dire ?

Je n'ai pas envie de répondre mais après réflexion je me dis qu'elle le saura forcément un jour ou l'autre.

Thomas : ...Oui...

Claire : Ne t'inquiète pas, personne ne te jugera ici ! Tu seras toujours pour eux la personne qui a survécu à l'extérieur ! Et puis c'est pas comme si t'étais le seul, j'ai un très bon ami gay, je peux te le présenter si tu veux, quand il reviendra de...

Je la coupe, je ne veux pas en savoir plus. Je ne suis pas prêt à reparler de ça.

Thomas : Merci mais ça ira...

Elle a l'air vraiment déçu de ma réponse. Je me sens obligé de me justifier auprès d'elle.

Thomas : Ce n'est pas contre toi...C'est juste...J'ai longtemps été amoureux d'un gars...je crois que je le suis encore en fait... Je ne pense pas réussir à l'oublier si facilement...Putain...il me manque tellement...

Des larmes commencent à couler sur mes joues en même temps que je parle. Claire pleur aussi, certainement touché par ma révélation et peut-être aussi parce que ça lui fait penser à son petit ami. A son tour elle me prend dans ses bras et nous pleurons ensemble à notre amour perdu.