What Lies Ahead (Terraink) #terminé

Chapitre 10: L'ennemi invisible

Lama : Et un nouveau chapitre pour mes p'tits lamas ! Attention ce chapitre contient un changement de point de vue ! Sur ce, bonne lecture ! ♥

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Début de l'apocalypse : 5 mois

PDV de Thomas

Web commence à me réveiller en grattant la couverture. C'est en quelque sorte l'alarme qui m'indique qu'il fait enfin jour et que je dois me bouger. Alors que je me redresse et m'assieds sur le matelas qui nous sert de lit, je sens une vive douleur au niveau de mes tempes. Je prends ma tête dans mes mains et j'attends quelques instants dans cette position dans l'espoir que cela se calme un peu. Le moindre son est multiplié et résonne dans ma tête et j'ai tellement mal que je commence à pleurer. J'essaie de réveiller Maxime mais je me rappelle qu'il est parti une heure plus tôt chercher de quoi nous chauffer. Ma vue est trouble, des points blancs m'empêchent de voir ce qui se trouve autour de moi. Je n'arrive pas à voir la pièce dans laquelle je me trouve, ni même Web ou mes propres mains. Je ferme et rouvre les yeux plusieurs fois de suite mais rien, toujours rien. Juste un horrible flou et cette putain de douleur insoutenable. Je commence à paniquer. Ce doit être un horrible cauchemar et je vais me réveiller dans pas longtemps... Par pitié...

J'ai l'impression que ma tête va exploser. Il faut que je demande de l'aide mais je n'arrive même pas à me lever. J'ai un goût de sang dans la bouche, j'ai envie de vomir. J'essaie d'appeler Maxime. Cependant, lorsque j'ouvre la bouche et que je parle, la douleur est encore plus forte.

- Max ...

Je sens mes larmes couler de plus en fort sur mes joues, c'est insupportable. Web a entendu mes sanglots, elle pousse de petit couinement. Elle a l'air de comprendre que c'est plutôt grave.

Un long silence s'installe. Je n'en peux plus, je crois que je vais tomber dans les pommes tellement j'ai mal. Je n'ai jamais autant souffert de toute ma vie. Je m'efforce de rester conscient mais c'est la chose la plus difficile que j'ai eu à faire jusque-là. Je n'ai plus aucun repère. Je ne sais même pas si je vais réussir à tenir jusqu'au retour de mon ami. Un pic de douleur, plus intense que tous les autres me fait pousser un cri. C'est un supplice, je souffre de plus en plus...

PDV de Maxime

Les bras chargés de bois sec, j'essaie d'ouvrir la porte de la maison dans laquelle je me suis réfugié avec Thomas. Après mettre tordu dans diverses positions les plus étranges les unes que les autres afin d'atteindre la poignée avec mon coude, je réussis enfin à entrer.

- J'suis de retour !

La première chose que je remarque, c'est l'agitation provenant du chien, qui pour une fois, m'a attendue. Il court comme un fou et n'arrête de me tourner tout autour. Ce serait bien la première fois qu'il ferait la fête en me voyant ! Ce chien ne peut pas me voir en peinture ! Dès que je m'approche un peu trop ou que je touche Thomas, il me grogne dessus et me montre les dents. Oui, décidément ce n'est pas normal qu'il réagisse comme ça à mon retour. En temps normal il m'aurait complètement ignoré.

Je comprends rapidement que quelque chose ne va pas lorsqu'il commence à attraper mon bas de pantalon et à me tirer. Je crois qu'il veut que je le suive. Je laisse le bois sur le sol de l'entrée et commence à le suivre. Il monte rapidement les escaliers et me regarde intensément l'air de dire qu'il faut que je me dépêche. Je monte les marches quatre à quatre, je commence réellement à m'inquiéter. Dès que j'atteins le premier étage, il se rue dans la chambre où j'ai dormis avec mon ami la nuit dernière. Je me précipite derrière lui.

Là, dans le noir, assis sur le sol et souffrant le martyre, Thomas qui se tenait la tête dans des cris de douleur. Web est en train de lui lécher la joue, comme si elle essayait de l'aider. Je m'approche de lui rapidement, m'accroupis et pose ma main dans son dos, anxieux de son état plus que préoccupant.

- Thomas ?! Qu'est-ce que tu as ?!

Je devine à la grimace de supplice qu'il fait en m'entendant que le moindre son le fait souffrir énormément. Je pose ma main sur son front, il est brulant de fièvre ! Cependant il me fixe quelques instants avec ses yeux rempli de larmes, me suppliant du regard de l'aider. Il essaie d'articuler comme il peut une phrase.

- Je...ma tête...j'ai mal...

Il ferme les yeux à cause de la douleur. Sa main s'est agrippée à mon avant-bras qu'il sert fortement. A ce moment, j'ai peur. Je suis terrorisé à l'idée de perde celui que je considère comme mon propre frère. J'essaie de ne pas lui montrer mon inquiétude, faisant semblant de maitriser la situation alors que c'est tout le contraire. Je ne sais pas ce qu'il a, encore moins comment le soulager. Je suis au bord de la crise de panique en cherchant la solution la plus rapide.

Une idée me vient en tête mais je ne sais pas si elle est réalisable. Il y a une pharmacie, dans le centre de ce petit village, à environ 5 minutes à pied. Je dois pouvoir y trouver des antis-douleur. Cependant, laisser Thomas seul ne me dit rien. Il pourrait faire un malaise et ne pourrait pas se défendre contre d'éventuels ennemis. Et même, est-ce que ces médicaments suffiront à le faire retrouver une santé normale ? J'étudie la situation quand Thomas commence à saigner du nez, d'une narine d'abord et quelques minutes plus tard, de la seconde également. Quand je vois les gouttelettes écarlates se répandent sur le sol, je prends ma décision. Il vaut mieux tenter quelque chose que de le regarder mourir dans d'atroces souffrances. Je le préviens, en parlant doucement pour qu'il me comprenne, que je vais chercher de quoi le soigner et que je reviens le plus vite possible.