Chapitre 45: Une lourde responsabilité

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Un petit chapitre de transitions :p (Bon ok, j'avoue, je galère à écrire les chapitres finaux de cette fic, car à chaque fois, je change totalement de scénario et là je suis en train de m'égarer dans des textes qui n'ont plus aucunes logiques > <)  ༼ ಥل͟ಥ ༽

PS: Si l'un/e d'entre vous à une idée VRAIMENT ENORMEMENT EPIQUEMENT géniale qui pourrait m'aider ...*tousse* me sauver, je suis preneuse *^*  (RDV en MP, tqt je mords pas, le lama est herbivore)

 (〜 ̄▽ ̄)〜 

Sur ce, bonne lecture mes pitits alpagas ❤

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Début de l'apocalypse : 1 an, 2 mois, 1 semaine et 1 jour

PDV de ??? 

Je regarde une nouvelle fois les plans chiffonnés et les multiples cartes colorées placés devant moi, sur la ridicule table de plastique qui me sert de bureau. Je parcours rapidement des yeux les quelques centimètres de papiers représentant la région, mais rien. Malgré une forte concentration et réflexion de ma part, je n'arrive pas à trouver d'indication concernant la base militaire que nous avons survolé un peu plus tôt. Cela me perturbe, il est étonnant de n'avoir aucune trace d'un tel complexe dans nos archives. Il est impossible que cette base ait été construite après le début de l'apocalypse au vu de sa superficie et des diverses équipements aperçus durant la mission de reconnaissance. Une zone secrète ? Au beau milieu de la campagne française ?

Je m'assois lourdement sur ma chaise bancale, poussant un nouveau soupir d'accablement. Tant que je n'arrive pas à mettre la main sur ces informations, aucune équipe se trouvant sous ma responsabilité ne sera déployée. Je ne suis pas idiot, juste prudent. C'est ainsi que je pense, depuis quelques semaines déjà. Autrefois, j'aurais foncé tête baissée, mais c'était bien avant cet "incident". Depuis, j'évite de me fier à mes propres intuitions, je n'ai pas le droit de faire deux fois la même erreur...

Je suis du regard la longue et fine ligne rouge tracée sur les documents, représentants notre route parcourue depuis le début de notre mission. Celle-ci reste approximativement droite les premiers kilomètres, avant de bifurquer brusquement sur la gauche. En y repensant, si ces créatures ne nous avaient pas fait faire ce détour, jamais nous n'aurions découvert cet endroit. Ce camp doit, ou du moins devait, abriter un grand de survivants. Une chance pour nous, car trouver des rescapés, c'est un peu notre job.

Malheureusement, pour celui-ci, nous sommes arrivés trop tard. Les quartiers avaient déjà été attaqués par une de ces vagues d'infectés, ces étranges regroupements de macchabées. Nous serions arrivés plus tôt s'il n'y avait pas eut cette forte tempête. Par chance, nous avons réussi à les faire fuir une nouvelle fois rien qu'au bruit de l'hélico. Ils doivent s'en rappeler ces charognes, de la raclée que l'on leur avait mise lors de leur dernier assaut. J'ignore jusqu'où nous irons de cette manière, mais j'espère que cela marchera encore pendant un moment, même si je me doute qu'il y aura bien un jour où la riposte viendra...

J'essaie de me visualiser le camp d'après mes vagues souvenirs. Il y avait beaucoup d'infrastructures et de bâtiments, donc il doit forcément y avoir beaucoup de personnes qui vivent derrière ces murs. Seulement, combien on réussi à s'en sortir idem ? Il est possible que certains aient réussi à se cacher ou à éviter les infectés. L'idéal serait d'envoyer une équipe sur place rapidement. Je suis pris entre deux lourdes décisions. Soit envoyer mes hommes au risque de tomber sur une mauvaise surprise, ou ne rien faire et laisser les quelques habitants du camp livrés à eux-mêmes et potentiellement exposés au risque de subir une nouvelle attaque.

Je viens passer une main dans mes cheveux bruns. Le doute s'empare de moi. A chaque fois que je dois prendre une décision, je reviens toujours à mes fameux démons. Et si je refaisais une connerie, qui une nouvelle fois, coûterai la vie à mes proches ? Je suis soudainement coupé dans ma réflexion en entendant des pas se rapprocher de la tente que j'occupe. Un homme s'annonce de sa voix rauque qui me ramène immédiatement à la réalité. Je reconnais le timbre de voix de mon second, et l'autorise à entrer. Aussitôt, l'un des pans de la toile se soulève et laisse apparaître le jeune homme d'a peu près mon âge.

Soldat: Commandant ?

Commandant: Oui ?

Soldat: Il semblerait que la menace ait totalement été écartée, entrons-nous ?

Commandant: J'y réfléchis encore...

Soldat: Les infectés ont été éloigné d'une demi-douzaine de kilomètres mon commandant.

Commandant: Vous êtes bien sûr de ça ?

Soldat: Affirmatif, plus aucun sujet de niveau 1 dans les environs.

Commandant: Et les habitants du camp ?

Soldat: Aucun signe d'un éventuel danger pour les troupes. 

Commandant: Dans ce cas nous entrons, et je viens aussi.

Soldat: Compris. Que faisons-nous des sujets contaminés par les infectés ?

Commandant: On tente le tout pour le tout.

Soldat: Très bien.

Commandant: Espérons que cette fois, l'antidote fonctionne...

Soldat: J'espère de même mon commandant.

Commandant: Tu peux disposer...

L'homme qui se tenait face à moi fait volte-face et sort de la tente. Je peux l'entendre commencer à rassembler des petits groupes d'hommes volontaires pour partir en exploreurs. Je me redresse et sort également de l'abri de toile. Je suis légèrement ébloui en poussant le lourd tissu, encore imbibé d'eau. La pluie battante a laissé place à un beau soleil. Ses rayons me réchauffent un peu après autant de temps passé à l'extérieur, soumis aux caprices du temps glacial.

Je me tourne pour regarder l'horizon, que je n'aie pas vue depuis plusieurs jours déjà. Nous nous sommes installé sur un plateau, un peu plus en hauteur pour mieux pouvoir surveiller les environs.  Le paysage est magnifique, mais pourtant,  je n'arrive pas à m'en réjouir.

Au fond de moi-même, j'ai un sentiment de tristesse et de culpabilité permanent qui me ronge peu à peu. Personne ne peut m'aider à le surpasser, mon rang au sein de la Résistance m'empêche de demander de l'aide à qui que ce soit. J'essaie de dissimuler un maximum mon état d'esprit, faisant mon possible pour que personne ne remarque la dépression qui s'empare de moi.

Un peu par réflexe, je commence à jouer avec la chaîne que je porte autour du cou. Mon unique soutien était le propriétaire de cette chaîne. Il ne s'en séparait jamais, un peu comme un porte bonheur, qu'il m'a finalement confié  avant de... de nous quitter. Aujourd'hui, il n'est plus là, et tout ça, c'est de ma faute. Si j'avais était moins égoïste, mon ami serait certainement encore en vie.

Mon regard se perd sur la masse sombre que l'on peut apercevoir un peu plus loin. Il s'agit du camp que nous allons bientôt explorer. A chaque fois que l'on trouve un nouveau groupe de survivants, je ne peux m'empêcher de me demander si je vais revoir des personnes que je connaissais avant tout cela...

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Alors alors mes petits alpagas en sucre, avez vous deviné qui parle dans ce chapitre ? ;)



What Lies Ahead (Terraink) #terminéDonde viven las historias. Descúbrelo ahora