Chapitre 40: Les trompettes de l'apocalypse

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Lama: Oui, le titre est bien une référence à Didi Chandouidoui ;)

ʕ→ᴥ←ʔ (parce que j'ai rien d'autre à dire XD)

Sur ce, bonne lecture ♥

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Début de l'apocalypse : 1 an, 2 mois, 1 semaine et 1 jour

PDV de Maxime

Cinq jours déjà, cinq jours que Cyril avait quitté le camp, et son retour était maintenant attendue depuis plus de 48 heures. Maxime était devenu au fil des jours, de plus en plus antisocial, agressif. Il avait peur, il était anxieux, angoissé et n'arrivait plus à mettre de mots sur ce qu'il ressentait. Il ne voulait plus être la source d'ennuis ou de disputes, et de ce fait, s'était renfermé sur lui-même, ne parlant que très rarement avec les autres, voire pas du tout, à moins d'y être obligé. Il ne sortait plus de son appartement, et attendait impatiemment le retour de son petit-ami, s'il pouvait encore le surnommer ainsi...

Le brun espérait simplement que rien de grave ne lui soit arrivé, et que ce retard n'allait pas se prolonger d'avantage. En plus de cela, il avait l'impression que son comportement dépeignait fortement sur Thomas et dégradait un peu plus à chaque minute sa joie de vivre...

Alors qu'il se perdait à nouveau dans ses pensées, un vacarme horrible se fit entendre, si fort qu'il fit trembler les murs de l'appartement. Maxime fut paralysé par ce son horrible, que jamais auparavant il n'avait entendu...

PDV de Damien

Damien, accompagné de son ami Lucas, longeait les hauts grillages qui protégeaient le camp des intrusions, se protégeant le plus possible de la pluie sous leur capuche. Les deux hommes étaient à cran, et très irritable depuis quelques jours. En effet, ils trouvaient que l'ambiance qui se dégageait de l'endroit était étrange, voir anormale.

Il y avait tout d'abord ce temps capricieux depuis le départ de Cyril. Il pleuvait à longueur de journée, à torrents, et le froid avait définitivement élue domicile dans la région. La brume avait recouvert l'entièreté du paysage, et il était difficile de voir au-delà de quelques mètres. Mais ce n'était pas tout, malheureusement. Effectivement, les deux jeunes hommes avaient fait face à des choses perturbantes, et ne savaient pas vraiment à quoi les associés, ni comment rassurer les habitants.

Soudain, des cris, si déchirant qu'ils n'avaient rien d'humain, et qui ne ressemblaient à aucun animal connu, déchirèrent le ciel couvert. Instinctivement, ils avaient recouvert leurs oreilles de leurs mains, pour échapper à la douleur provoquée par le son aigue et strident. Contrairement aux autres fois, le bruit ne disparut pas au bout de quelques secondes, mais bien après de longues minutes de tortures. Les deux bruns s'étaient fixés, le cœur emballé par la peur, et l'air inquiet collé au visage.

Une fois le calvaire fini, ils regardèrent autour d'eux, cherchant la présence d'un quelconque élément anormal, mais ne remarquèrent rien, mis à part quelques civils effarés qui avaient arrêté leur activité et qui s'étaient tournés en direction des hurlements, c'est-à-dire vers les bois. Depuis quelques jours, ce genre d'évènement était devenu fréquent dans la base militaire, surtout tôt le matin ou tard le soir. Bien évidemment, des équipes avaient été formées pour découvrir l'origine de tout ce vacarme, mais à chaque fois l'enquête ne menait à rien et les soldats rentraient bredouille. Et comme si cela n'était pas suffisant, quand une patrouille revenait de l'extérieur, les cris reprenaient de plus belle, encore plus proche et plus fort que la première fois.

Lucas et Damien, encore un peu secoué, reprirent alors leur ronde, prêt à dégainer leur arme en cas de besoin. Ils sortirent à l'extérieur pour y effectuer quelques vérifications. Auparavant, ils ne l'auraient jamais fait avec les infectés qui traînaient dans le coin. Désormais, les macchabées se faisaient vraiment très rares, et cela faisait plus de trois jours qu'ils n'en n'avaient plus vue rôder autour du camp. Egalement, il n'y avait plus aucune arrivée de survivants, alors que la radiocommunication fonctionnait toujours très bien. C'est comme s'ils avaient été coupés du reste du monde. Cela rassurait certain, mais pour la plupart, cela n'annonçait rien de bon...

Les gardes les avaient avertis, un peu plus tôt dans l'après-midi, de la découverte de traces de sang sur les murs extérieurs, des traces de mains et des éclaboussures. Malgré de longues recherches poussées, jamais ils n'avaient mis la main sur des cadavres aux alentours, qu'ils soient animés ou non.

Damien vu alors de ses propres yeux l'endroit indiqué. Les murs autrefois blancs étaient recouverts à plus du tiers de liquide rouge séché. On pouvait très clairement identifier les traces de doigts, mais ce qui lui glaça le sang, de même pour Lucas lorsqu'il lui montra, ce fut la marque très précise d'un visage parmi toutes les autres éclaboussures, comme si l'on lui avait appuyé contre la pierre. Choqués et horrifiés, ils s'étaient empressés de retourner en zone de sûreté.

Alors qu'ils se dirigeaient respectivement vers leur domicile, un autre bruit résonna et fit écho dans la vallée. Le vrombissement rauque fit légèrement trembler le sol sous leurs pieds, semblant tout droit sortir des enfers, alors que pourtant, il provenait encore une fois de la forêt profonde. Les deux hommes se fixèrent en silence, totalement paniqué. C'était la première fois de leur vie qu'ils entendirent quelque chose d'aussi fort et aussi terrifiant. C'était différent des autres bruits. S'ils avaient dû l'associer à un objet connu, ils l'auraient décrit semblable au son d'une trompette immense. On aurait cru que la sentence de dieu allait s'abattre ici et maintenant.

PDV de Thomas

Depuis quelques jours, Thomas se sentait oppressé, observé. Il avait la sensation d'être épié en permanence et cela le rendait malade. Le lendemain du départ de Cyril, alors qu'il rentrait chez lui en longeant le grillage qui les protège des hostilités de l'extérieur, il avait aperçu une ombre noire, très grande et très élancée de l'autre côté, toute proche des arbres. Cela lui avait fichu une peur horrible, et il était rentré épouvanté dans son appartement, se jetant littéralement dans les bras de Damien, qui inquiet, avait pourtant essayé de le rassurer. Tous deux avait conclu à une hallucination ou à un effet d'optique, mais pourtant, depuis ce jour, cette image ne cessait de hanter le bouclé.

Il avait commençait à faire des cauchemars et des terreurs nocturnes. Il lui sembla même une nuit, avoir aperçu cette fameuse silhouette, au pied de leur lit, debout à les observer. Il avait hurlé, réveillant son mari qui dormait près de lui. L'ombre avait alors disparu, et Damien avait essayé de le calmer en essayant d'expliquer l'apparition. Il avait cru à un simple nouveau cauchemar de la part de Thomas, mais le plus petit commençait réellement à avoir peur, au point d'en faire de longues insomnies. Ce fut la première fois depuis un long moment qu'il se sentit autant terrifié, car tout simplement, il ne trouvait pas d'explication rationnelle à ce monstre, alors que pour les infectés, il avait toujours eut plusieurs hypothèses plausibles.

Aujourd'hui, il se sentait fatigué, à bout de forces. Alors il avait décidé de rester chez lui, n'ayant pas envie de sortir par ce temps horrible, et trouva bien courageux Damien et Lucas qui sortirent faire leur ronde. Durant toute la journée, il avait examiné des cartes et des plans de la région, se demandant ce que devenaient Cyril et Jonathan. Plus tard, il envisagea d'aller voir comment Maxime se portait. Celui-ci devait se sentir bien seul depuis sa dernière visite...

D'un coup, alors qu'il s'apprêtait à sortir, Web se mit à grogner dans le vide, contre quelque chose d'invisible, comme si elle était devenue folle. Le brun était retourné dans la pièce principale et s'était accroupi à côté d'elle, lui caressant le haut du crâne pour essayer de la calmer. Mais malgré cela, elle continuait désespèrent d'aboyer contre un coin pourtant vide la pièce. Thomas sentit soudainement le stress monter. Il trouvait l'attitude de l'animal anormal et inquiétante. Alors qu'il s'éloigna à reculons du chien, un bruit fracassant se fit entendre. Il pouvait voir tous les objets trembler autour de lui. Il s'assit sur le sol, posant ses mains contre ses oreilles. Web s'était réfugié à une vitesse incroyable sous le lit, dans un couinement de peur.


What Lies Ahead (Terraink) #terminéWhere stories live. Discover now