XI. Apo' : La terre tremble de peur.

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Si l'on vous dit un jour que tout n'est que hasard, ce n'est qu'un réel mensonge sachez le. Le vent ne se lève pas par hasard, les gens ne se rencontrent pas par hasard, la vie ne nait pas et ne disparaît pas par hasard, et l'apocalypse ne se déclanche pas par hasard.

Et à présent que mon pouvoir va bientôt arriver à maturité je ne laisse plus aucune place à un quelconque "hasard". Il n'a plus aucun droit, aucun pouvoir et je compte bien montrer à tous que je suis réellement de retour. Qu'il est enfin temps de réellement me craindre.
Après ce qui va suivre, je vais détruire le monde des Hommes. Les guerres ne m'amusent plus. Leurs armes sont trop minimalistes. Cogadh recevra mes instructions plus tard. Mais je compte bien m'incruster dans leurs querelles. À ce moment là, l'homme n'aura aucune chance de se sauver lui même.

Du haut de la plus haute falaise que ce monde connait, je surplombe la mer qui se fracasse contre les roches. Les hommes pensent l'avoir domptée ? Pauvre petite chose crédule. On ne dompte pas les éléments. Aujourd'hui je vais démontrer à tous que le glas à sonné. Pour l'occasion j'ai revêtu ma plus belle tenue de cuir noir : un corset, des pantalons moulants et un très long menteau.

Je dresse mes mains en direction de l'étendue d'eau salée de manière à en avoir pleinement le contrôle. Je lève la tête vers le ciel et soudainement une litanie de mots si anciens et si intraductibles que je ne pourrais les retranscrire ici s'élèvent dans le ciel.

L'eau se trouble et devient aussi sombre que mes ténèbres. L'horizon s'obscuricit, des éclairs tranchent parfois le ciel et brusquement un grondement en provenance des profondeurs se fait entendre, tel un long coup de tonnerre. Des nuages noirs roulent au dessus de l'eau. Les ténèbres engouffrent la mer dans ses abysses sinistres. L'océan se retire alors et disparait à l'horizon, devenant une ligne noire, ne laissant qu'une vaste plaine de sable noire ravagée de crevasses causées par le roulement des vagues. À ce moment, les humains ont du comprendre. Fuir les côtes, se réfugier vers les terres... Terres empoisonnées par Tinneas. Le piège se referme.
Le temps n'est jamais le même. Et tandis que ce ne sont que quelques minutes qui sont passées pour moi, déjà des heures, peut être des jours se sont déroulés pour ces petits insectes.

Et quand je frappe dans mes mains c'est le ras de marée. Une immense vague, la plus grande jamais vue jusque là, s'approche des côtes. L'on pourrait croire qu'elle tente d'atteindre le ciel tant elle s'élève vers celui ci. J'écarte les bras et le mur d'eau se dresse encore plus haut. Je me délecte de le voir arriver, je me délecte de son souffle terrible sur ma peau, je me délecte de la peur des gens que je sens au fond de moi. Je me délecte de tout.

La vague s'approche encore et encore. Le souffle se fait de plus en plus puissant, les arbres sont déracinés sous la force des rafales. Et soudain, elle arrive sur la terre et se brise dans un fracas épouvantable. Des trombes d'eau me tombent alors dessus alors que je me met à rire - un ras de marée tel que celui ci on n'en voit pas tous les jours - en écartant encore plus les bras pour sentir cette masse d'eau m'écraser avec tant de force. Le sel se dépose sur mes cheveux, mes vêtements, mon visage et mon corps et je souris.

L'eau déferle sur la terre, dévorant tout sur son passage, innondant valées, forêts et champs. Puis elle atteint la ville. Les bâtiments se brisent sous la force de l'impact, le verre de leur Gratte-ciels volant en mille éclats, recouvrant les rues d'une pluie tranchante. Les Hommes qui n'y avaient pas fuit, courent à présent pour y échapper. En vain. La vague avale la ville et engloutit tout : les rues, les voitures... et les êtres vivants. C'est un immense bout de Terre qui disparait sous des mètres d'eau.

Quand à nouveau je surgit à la surface, toujours debout, les cheveux écarlate en bataille et la peau aussi glaciale que l'eau, mes bras retombent le long de mon corps et je reprends mon souffle, satisfaite.

J'observe le chaos sans nom que je viens de créer. Cette fois-ci, je suis réellement au comble de ma puissance. C'est le signe qu'attendait la Terre pour se mettre à trembler. De terribles secoussent font tanguer le monde et le paysage se trouble. Les roches de la falaise s'écroulent, les arbres qui tenaient encore debout cèdent... Mon rire s'envole dans l'atmosphère sombre de terreur et de destruction.

La Terre tremble de peur.
Face à moi.
Apocalypse.


La deuxième phase commence !
Apocalypse a récupéré ses pleins pouvoirs.
Et la suite nous le prouvera bien.

En vous remerciant d'avant lu,
Dredre.

23 Mai 2018

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