Apocalypse

XXV. Arcadias : Haïr jusqu'à tout détruire... et par le feu si possible !

Perdu au milieu du paysage desertique assombrit par les lourds nuages qui couvrent le ciel, je traque toute trace de lumière, mes armes prêtes à servir. Si les célestes préparent réellement une attaque contre nous, ils n'auront pas le temps de mettre leur plan à exécution. Je les trouverais et les tuerais. Dans cet état là, rien ne pourrait me calmer. Je suis tant empli de haine, de rage et de colère, je pourrais tuer le premier qui oserait s'interposer entre moi et mon but. Peu importe à qui va son allégeance dans cette bataille. Seule Apocalypse pourrait m'apaiser, et cette fureur avec. Mais elle ne le ferai jamais. Elle préfèrerai s'enfermer elle même plutôt que de faire cesser cet état de folie.

Les mots de Poison résonnent dans ma tête. Ils alimentent le brasier haineux qui me consume. Je bouillonne intérieurement sous les assauts d'une rage incontrôlée. D'ordinaire je suis d'un calme Olympien, résistant à toutes épreuves. Je garde mon sang froid, fais toujours preuve de nonchalance. Même en tuant. Tout le contraire de l'entité du chaos qui se laisse guider par ses états d'âmes et son instinct meurtrier. Plus elle fait couler le sang et plus cela l'excite.
Lorsqu'il s'agit d'elle, les choses tournent plus au carnage qu'avec n'importe qui. Mais après tout il s'agit de l'impératrice du néant et cela est sommes toute assez logique.
Sauf qu'aujourd'hui, je suis exactement comme elle. Je n'ai qu'une envie, faire couler le sang, tuer d'un seul regard, réduire en cendre.
Ils n'ont pas le droit. Pas le droit de contester ce qu'il se passe entre Apocalypse et moi. Car cela ne concerne qu'Apo' et moi.
Me suis-je un jour mêlé de leurs affaires ?

Soudain je sens la présence de mes ennemis lumineux. L'air semble chargé de bonnes ondes, elles percent les nuages. Ça en devient insoutenable. Ma colère augmente encore.

Soudain un frisson me parcourt. Et tandis qu'un voile noire obscurcit légèrement ma vue, je devine ce que cela signifie : j'ai trouvé mes proies. Je me redresse dignement et souris face au spectacle qui s'offre à moi.
Une soixantaine de céleste. Et une dizaine, peut être une vingtaine de mes meilleurs ténébreux vaincus au sol. Des lâches, des faibles. Pas dignes de pitié. Si les célestes ne s'en étaient pas chargé, je les aurais tué moi même. Dire que j'avais confiance en leurs pouvoirs...

Les créatures d'Avènement me font face avec calme et impassibilité. Les propos du ténébreux qui avait faillit tuer Apo' me reviennent en tête avec plus de vacarme. Les célestes préparent quelque chose contre nous, contre l'Apocalypse. Malheureusement pour eux, je ne me suis fais avoir qu'une fois et je compte bien ne pas recommencer. J'ai une mission et je la mènerai à bien. D'autant plus que massacrer quelques célestes constitue un amusement plus qu'autre chose.

Un feu embrase mon esprit. Je vois rouge. Rouge comme le sang, rouge comme les flammes. Une énergie, une fougue incommensurable s'empare de moi.

Mes armes en main je passe ma langue sur mes dents pour nettoyer un sang imaginaire. Je les réduirai tous en cendre. Ceux qui osent me défier doivent en payer le prix.
Je suis les ténèbres.

Et que la fête commence !

Je fonce dans le tas, tuant à coup de bras et à coup d'oeil. Quand certains s'enflamment sous mes regards maléfiques, d'autres meurent transpercés par ma lame.

C'est une véritable hécatombe. Les célèstes meurent par dizaine. Cela faisait longtemps que je n'avais pas causé un tel massacre. Et pourtant, c'est une chose si naturelle pour moi que mes attaques se font automatiquement et avec précision. À chaque mort, c'est comme si je respirais un peu plus.

Qu'il est bon de tuer...
Qu'il est bon de se laisser aller à ses instincts...
Qu'il est bon de céder aux ténèbres.

Arcadias nous révèle sa facette sombre...

Merci de votre lecture,
Dredre.

05 juillet 2018