XL. Cogadh : Discussion avec le chaos et supplément secret.

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Sitôt Colère repartie, je m'étais contenté d'admirer mon splendide travail. Que mes frères essayent donc de faire mieux, ils n'y parviendront pas. Après tout, je viens tout de même de décimer plus de la moitié d'un continent, et ce, d'un claquement de doigts. Tout a été fait selon les désirs d'Apocalypse et dés que la première bombe a explosé, la guerre a été déclarée.

Je me penche alors et ramasse par terre un objet. Si il semble au premier abord banale, je me rends compte qu'il s'agit d'un fragment de la substance atomique et maudite qu'Apocalypse m'a confié.

Au même moment, la foudre frappe le sol à côté de moi et je m'empresse de m'agenouiller face à Apocalypse. Elle se frotte les mains, l'air excessivement de bonne humeur et je prévois déjà l'avalanche de "bonnes" nouvelles. Elle décale sa chevelure écarlate dont les mèches à la couleur sanguine tombaient devant son visage. Ce dernier affiche une expression cruelle.

<< Cogadh, ravie de te revoir.

D'un geste de la main elle m'enjoint à me relever et c'est là que je remarque son corset orné d'un trou béant au niveau de son ventre. Elle suit mon regard avant de pouffer méchamment et s'exclame :

- Oh, ça, ce n'est rien !

- Que s'est-il donc passé ?

- Rien de plus que les tracas du quotidien, le train-train habituel... J'ai reçu la charmante visite de Prometeos. Le cher petit amant de ma sœur a cru bon de m'embrocher par deux fois... Tu sais, maintenant que j'y pense je me rends compte qu'il est mon beau-frère, et ce par deux occasion selon les coutumes humaines... C'est drôle ! Enfin bref, comme si son intervention pouvait me faire le moindre mal !

- Ça aurait pu te freiner.

- Une minute de plus ou de moins, qu'est ce que ça peut faire ?

L'impératrice du néant me jette un sourire en coin avant de délasser son corset et de retirer son haut troué. Une grimace de dégoût déforme ses traits et elle soupire :

- Quel gâchis, un si beau vêtement...

Elle le laisse tomber au sol et le piétine. Pour ma part, je me force à faire abstraction de sa soudaine nudité. C'est peut être l'une de ses manies les plus dérangeantes, ce manque de pudeur total. Ça ne nous dérangerait pas tant si elle n'était pas si... séduisante. Même dans la peau d'une adolescente.
Cette entité m'énerve royalement.

- Et où comptes-tu trouver un nouveau haut ?

- Comme ceci.

Elle frappe dans ses mains et aussitôt elle s'enflamme de la tête au pieds. J'écarquille des yeux. Je ne l'avais jamais vu faire ceci et je dois l'avouer, c'est impressionnant. Quand les flammes se tarissent, ne restent plus que les cendres qui la recouvrent, et lorsque le vent les balayent, une robe noire crépitant légèrement fait son apparition. Apocalypse tourne sur elle même se débarrassant des dernières braises et me lance :

- Voilà comment je me change. Alors comment me trouves-tu ?

Je lâche un grognement. L'entité attend-t-elle réellement un avis de ma part à propos de sa tenue ? À la vue de mon expression, elle explose de rire et je frissonne. Suis-je le seul à trouver son rire... dément ?

- Oui tu l'es.

Visiblement, elle se plait à lire dans mon esprit. Son sourire étincelant calme tout de même mon agacement et elle s'approche de moi avant de croiser les bras.

- Et je sais aussi que tu me trouves cruellement belle et que cela t'énerve plus que tout. Pour la simple et bonne raison qu'il est difficile de me résister et que je suis depuis trop longtemps ta seule faiblesse. Si on oublie ta colère...

Je finis par me détendre entièrement.

- Alors, tu as bien réussis ta mission ?

- Comme toujours Apo'. Je suis le meilleur.

- Non, je suis la meilleure.

- Je suis certain que ta sœur adorée dit la même chose.

- Penses-tu ? Elle est bien trop modeste pour se venter de la sorte.

Je ne retiens pas mon rire et elle me gratifie d'un tel regard amusé que mon envie de détruire explose violemment. L'aura de l'entité du chaos agit sur la mienne et sur mes envies, nourrissant mes noirs penchants pour la violence et pour la guerre.

- Mais ta tâche n'est pas finie tu as encore toute une guerre à mener...

- Ne t'en fais pas.

- Comme je l'ai déjà dis, je ne m'en fais jamais.

- Tu as libérer les péchés capitaux ?

- Oui. Tu as reçu la visite de Colère ?

Son regard et son ton se sont fait inquisiteurs. Je hausse des épaules, soudain habité par un étrange sentiment, situé entre l'agacement et l'amusement, et je dégaine une de mes longues épées pour la polir, histoire de ne pas laisser paraître la nervosité colérique.

- Elle ne s'en est pas privée.

- Et ?

- Et quoi ?

- Vous avez remis ça ?

Je vois où elle veut en venir. Son expression malicieuse et quelque peu... perverse me donne presque envie de sourire sincèrement.

- Je n'en ai pas eut le temps, je te rappelle que j'ai la partie guerre et émeute de ton Apocalypses à mener.

- Tu es en train de me dire qu'une entité de la rage et de la violence, très séduisante et à mon image, est venue jusqu'à toi et vous n'avez rien fait ? Réellement ?

- C'est ce que j'ai dis, en effet.

- Seigneur... Luxure est à convoquer en urgence !

- Ne t'en donne pas la peine Apo'.

Elle penche la tête sur le côté et souffle, dubitative :

- Il est vrai que tu as tout de même plus d'expérience que Tinneas dans le domaine...

Cette fois ci je ne retiens pas mon ricanement. Elle change de sujet, pas si intéressée que ça par nos histoires :

- Que comptes-tu faire maintenant ?

- Je vais peut être me pencher sur quelques émeutes. Avec la famine, les guerres, les pauvretés et les virus mortels, il est temps que la populace restante prennent les armes.

- Tu es au courant que pour cela, tu auras besoins des talents colériques de ton ex-amante ?

- Nous travaillerons chacun de notre côté.

Elle hoche la tête avant de souffler, l'air aussi passionnée par tout ceci qu'un loup face à un ballet de corbeau :

- D'accord, c'est une bonne idée. Déchaîne toi, cher Cogadh, crée la discorde et le chaos. Rameute les foules, exulte-les et que l'émeute éclate. Tout ceci est entre tes mains...

Elle s'arrête quelques instants avant de souffler :

- Mais avant cela tu vas m'accompagner.

- Où ça ? >>

Elle se contente de poser son indexe devant sa bouche, m'intimant le silence.
C'est secret.

Hey !

Petit chapitre du point de vue de Cogadh pour commencer cette avant dernière phase...

J'éspère que ce chapitre vous a plus et merci pour votre lecture !

Dredre.

12 Septembre 2018

ApocalypseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant