XXXIII : Dainn' : Or bleu, Or blanc.

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Un humain se tient devant moi, l'air complètement éprouvé. Ses yeux s'écarquillent en m'apercevant. C'est vrai que je dois détonner avec mes vêtements luxurieux et ma chevelure d'or. Qui aurait cru que la misère serait vêtue si richement ?

Soudain quelque chose semble l'effrayer et il s'apprete à détaler. Plus rapide que l'éclaire, je le ratrappe et lui fais face.

<< Ola, doucement. Où cours-tu comme ça ?

- Il faut fuir vite, ils arrivent !

- Qui arrive petit humain ?>>

Il écarquille les yeux et s'y reflete un melange de peur et de surprise. Et soudain, alors que je ne m'y attendais pas, quelque chose bondit de derrière un bloc de beton et se jette sur l'humain, se mettant à le griffer et le mordre.
Voilà "qui" arrive... la chose se relève et cette fois ci, j'éclate de rire. Cette chose était humaine. Elle en a encore l'apparence mais elle est couverte de plaque grisâtre et verdatre et ses traits sont déformés. Ses yeux rouge et injecté de sang semblent chercher à tuer.
Et soudain il est rejoint par ses semblables. Des centaines, de centaines de semblables. Qui deboulent dans le grand boulevard, se trainent dans les rues à la recherche d'un repas. Ils m'ignorent totalement. Je ne dois pas sentir la vie ou paraître si appétissant que ça...

Pour m'assurer d'une chose, je fais apparaître une très jolie dague d'or certie de pierres précieuses et d'un geste précis, je l'enfonce dans le coeur d'une de ces créatures. Celle ci pousse un gemissement terrible, dont la sonorité m'évoque celui d'un crissement de pneu et se détache de la dague sans le moindre soucis avant de poursuivre son chemin sans me prêter la moindre attention. Indemne.

Tinneas et Bhàs ont fait fort. Une armée de zombie rien que ça ? Rajoutez ce petit détail aux chaos général c'est comme ajouter du sucre à un gâteau déjà sucré. De la pure gourmandise. Leurs zombis ont déjà ravagé toute une partie de l'Italie et de l'Autriche. L'Europe est entre d'assez bonnes mains question chaos, tout comme l'Afrique qui se déchire en guerre. Alors autant m'occuper d'une autre partie du monde : l'Asie et le bassin oceanien.

Je sais qu'à présent nous devons faire preuve d'inventivité si nous voulons mener notre mission à but. A chaque nouvelle apocalypse nous devons rivaliser d'originalité pour surprendre encore et encore le camps d'Avènement de manière à ce qu'elle ne puisse pas anticiper. Il nous faut être imprévisibles. Cela aurait pu être amusant si nous n'avions pas l'ombre du spectre de la déception d'Apo planant au dessus de notre tête sans cesse et ce, jusqu'à la réussite. Tout repose en quelque sorte sur nous et si Apocalypse ne se donne pas la peine de tout détruire elle même, nous laissant agir en premier pour simplement porter le coup de grâce, c'est simplement car elle risquerait de perdre tout contrôle.

Nous en avons déjà eut l'exemple, bien avant notre arrivée sur Terre. Lors d'une de ses Apocalypse, un système, un monde entier a été détruit, rayé de la carte. Elle sétait libérer si violemment que tout avait explosé. L'entité trouve qu'elle n'a pas eut le temps d'en profiter, qu'elle n'a pas eut le temps de s'impregner de la saveur du chaos.

Le mal prend souvent le pas sur la raison et le chaos regne dans cet esprit si maléfique. L'entité du chaos, l'Apocalypse, le mal absolu... Un ange de beauté descendu de sa nuit pour apporter le chaos et la mort.
Voilà ce qu'est en réalité Apo'.

Bien évidemment, si l'on passe outre ses tendances destructrices, on peut également s'amuser avec elle. D'une manière comme d'une autre. Nous, les quatre cavaliers, sommes sa famille. Parmi tous ces mondes mis à genoux et à sac, certains ont été de réelles fêtes foraines pour nous. La destruction est un jeux et tout jeux comporte des règles. Celle de ce jeux ? Il n'y a pas de limite.

Les muses, ces créatures, ces nymphes de l'inspiration, ont su me trouver car une nouvelle idée germe dans mon esprit démoniaque. Tinneas avait déjà commencé dans ce sens mais ne s'était pas attardé. Stupide, cela aurait causé un grand chaos.

L'eau est une richesse naturelle. Apocalypse m'a demandé des famines sans réellement préciser de quoi les hommes et autre êtres vivants auront faims. Ils n'auront pas faim mais soif. Peut être qu'une sécheresse trouvera sa place...

La mer s'étend face à moi. Et sur une des vagues se tient une légère créature d'eau. Ses yeux marins me fixe avec douceur et sa voix s'élève dans les airs :

<< Vous êtes là pour nous anéantir, n'est ce pas ?>>

Pour toute réponse, je lui adresse un sourire cruel et dévoile au creux de ma paume un petit cristal blanc. La créature baisse la tête. C'est la fin du peuple de l'eau. Je jette le cristal dans la mer et aussitôt un nuage blanc et argenté, un nuage salé, se répend dans l'eau. Comme un poison, le sel parcourt mers puis océans, faisant de cette planète bleu un réservoir d'eau salée imbuvable. D'eau empoisonnée.

Je disparaît pour me téléporter jusqu'à un grand fleuve dont l'eau s'étend jusqu'à mes pieds. Je m'accroupi alors et plonge une main dans l'onde bleu. Aussitôt, l'eau se retrouve inhalée par ma magie, s'engouffrant par chaque pores de ma peau, rejoignant ma caverne aux milles trésors. Bientôt ne reste plus que le lit de la rivière, sec et arride. Il ne me reste plus qu'à recommencer avec les autres court d'eau de la Terre qui ne saura survivre sans eau...

Saler les mers pour les rendre plus qu'imbuvables et assécher les fleuves pour créer la soif.
Soupoudrer les océans d'or blanc et voler l'or bleu des continents.

Et voici une petite partie du point de vue de notre cher cavalier de la misère !

Merci pour votre lecture, j'espere que ce chapire vous a plu.
Dredre

4 août 2018

ApocalypseWhere stories live. Discover now