Accept us - BLT 2

19 - De la conversation

Quand la serveuse a apporté nos plats, j'ai dû lâcher la main de Dorian et nous avons mangé. Nous avons souri. Nous avons discuté...

— Tu sais que Hayden est venu dormir chez Gareth mercredi soir ?

Dorian ouvre les yeux en grand, sous la surprise.

— Il t'a pas dit, hein ?

Il secoue la tête de gauche à droite et me demande plus de détails avant de prendre une bouchée de ses lasagnes.

— On a mangé tous les quatre. Charlie nous a fait bien rire avec ses anecdotes avec Nana, souviens-je.

Ce petit est juste adorable. Quand il raconte quelque chose, il est tellement dedans que cela en devient drôle et attendrissant même si l'histoire en elle-même est inintéressante.

— Je plains d'ailleurs cette pauvre Nana, il doit la faire tourner en bourrique. Et il est comme son père, il joue déjà de son charme !

Je prends un morceau de mon plat tandis que je vois Dorian se tendre légèrement.

— Le rapport avec Hayden ? me presse-t-il.

— Oui, oui, j'y arrive ! Il a mis Charlie au lit et il m'a affirmé, sûr de lui qu'il était fatigué qu'il allait se coucher aussi.

Dorian hausse les épaules, ne comprenant pas ce qu'il y a d'extraordinaire dans ce fait alors je poursuis :

— Je suis allé dans ma chambre, mais quand j'ai voulu en ressortir dix minutes plus tard pour aller me chercher une bière, je les ai vus s'embrasser dans le couloir.

— Quoi ? s'exclame Dorian en reculant le haut de son corps. Ils... Ne me dis pas qu'ils ont fait... Ça...

Il fait des gestes vagues devant lui pour essayer d'expliciter ses pensées.

— Alors que tu étais dans la pièce à côté !

À mon tour, je hausse les épaules.

— Qu'est-ce que ça peut faire ? Gareth est chez lui et il ne va pas s'arrêter de vivre parce que je squatte.

S'ils couchent ensemble alors que Charlie est de l'autre côté du couloir, je ne vois pas comment ma présence pourrait les gêner.

— Mais...

— Tu sais, ils étaient enfermés dans la chambre de Gareth. C'est pas comme s'ils me demandaient de regarder ou de participer.

— Il manquerait plus que ça ! s'écrit-il, choqué.

Je ricane et lui apprends tout bas :

— Ce n'est vraiment pas mon truc, les plans à trois.

Il ouvre la bouche.

— Et encore moins si tu n'en fais pas partie...

Je me rends compte que je le mets mal à l'aise quand je vois ses joues rougir avant qu'il ne se tortille sur son assise.

— Alors ces lasagnes ?

— Comme je l'avais prédit. Elles n'arrivent pas à la cheville des tiennes, affirme-t-il, satisfait de changer de sujet.

Puis nous avons ri...

— Si tu savais comme je suis heureux d'avoir enfin une discussion qui ne tourne pas autour des Pokemon et de T'choupi, déclaré-je avant de soupirer.

— Je suis ravi de pouvoir te divertir des conversations de Charlie, lance-t-il après avoir bu une gorgée de son vin rouge.

— J'ai jamais dit que c'était avec Charlie que je les avais...