Accept us - BLT 2

29 - De l'intense

Je mets mes mains dans son dos et le ramène vers moi, mais ça ne semble pas déplaire à Dorian. Je relève la tête comme pour essayer d'être plus proche de lui, mais c'est impossible. Il bouge, mais je n'y fais pas attention préférant me concentrer sur notre échange.

Ce baiser est parfait. Comme tous les autres que nous avons déjà partagés en fait. Mais chaque fois que ses lèvres se posent sur les miennes, je me suis transporté. Je dois ressembler à un préadolescent incapable de se maîtriser avec son crush mais... putain c'est Dorian ! Il est sexy. Son corps entier appelle à la luxure. Il est doux. Tendre. Attentionné. Mais en même temps, on sent que derrière tout ça, il y a plus, bien plus. De la fougue, de la passion, du...

Je perds le contrôle. J'ai toujours dit que je ne forcerai jamais Dorian à faire quoique ce soit. Que j'irai à son rythme ! Mais ce soir, c'est différent. Est-ce l'alcool qui coule encore un peu dans mes veines, ou l'attente, ou tout simplement son corps qui dégage tellement de chaleur au-dessus de moi ? Je ne sais pas, mais en tout cas, je veux plus. Je veux Dorian.

Je lâche un gémissement, plus bruyant que je ne l'aurais espéré et pose mes mains sur son torse pour qu'il recule. Avec un peu de difficulté, je réussis à lui faire comprendre que j'ai besoin que nous nous éloignions.

— Attends... je...

J'ai l'impression de ne plus pouvoir prendre une inspiration. Pourtant, je n'ai pas le choix. J'ouvre les yeux enfin et tente de calmer mon rythme cardiaque, mais ce n'est pas gagné alors que j'ai Dorian devant moi.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

Il me caresse les cheveux, le regard inquiet.

— Je suis désolé, mais... il faut qu'on... arrête.

— Quoi ? Pourquoi ? Y'a un problème ? Tu n'aimes pas ? me bombarde-t-il de questions, les sourcils froncés.

— Le problème, c'est que j'aime trop, avoué-je, les joues en feu, honteux de lui dire ça.

— Ah ! souffle-t-il avant de se pencher jusqu'à ce que sa bouche se trouve au niveau de mon oreille. Alors ce n'est pas un souci...

Il dépose un baiser dans mon cou puis une traînée qu'il laisse avec sensualité. Je me mords la lèvre pour m'empêcher de faire du bruit, mais j'ai un peu de mal à réussir ce tour de force quand Dorian retire son T-shirt. Un Dorian habillé est sexy, mais un Dorian torse nu est... putain de baisable.

On dirait Zain qui parle, mais je n'ai pas d'autres mots à cet instant. Dorian me domine, en boxer dans lequel il semble à l'étroit. Je suis ravi de voir que je ne suis pas le seul dans cette situation, mais je ne sais pas à quoi m'attendre et encore moins, maintenant qu'il ne bouge plus, à genoux sur le lit.

Il souhaite peut-être que nous fassions comme avant. Je suis tellement en manque de lui, que cela ne me dérange pas. Je veux que nous nous aimions encore et encore. Je tends le bras et glisse les doigts de ses pectoraux jusqu'à son ventre. Lorsque je m'apprête à passer une main dans son sous-vêtement, il me l'attrape. Il déglutit, ne semblant pas très à l'aise.

— Non, me dit-il. Non.

Il s'empare de mon T-shirt et me le retire tant bien que mal avant de reprendre ses baisers où il les avait laissés. Il descend lentement sur mon torse, me faisant frissonner de tous mes membres. C'est nouveau tout ça et j'aime ça. J'aime beaucoup trop. Encore plus quand ses doigts effleurent chaque centimètre du haut de mon corps. Alors qu'il arrive à mon bas-ventre, ses mains se mettent à trembler. Je pose la mienne dans ses cheveux et lui murmure :

— Reviens -là.

Il lève les yeux vers moi et j'y lis du soulagement, mais il m'épate en déposant un baiser appuyé sur mon sexe à travers mon boxer. Cela me surprend et me fait sourire, fier de lui.

— Je t'aime tellement, lui dis-je.

Il remonte vers moi et me répond :

— Je t'aime aussi. Pour toujours.

À peine, ses mots se sont envolés qu'il s'allonge sur moi, mettant en contact nos entrejambes en érection. Notre position est parfaite. Il plonge son regard dans le mien, sa gêne transparait dans ses yeux, dans son expression faciale, dans ses tremblements.

— Je... je peux pas plus...

Mais je ne vois que son désir, son envie, son courage...

— C'est parfait, juste bouge contre moi, lâché-je sans réfléchir.

Et c'est ce qu'il fait. Mes yeux se révulsent sous le plaisir. Son odeur naturelle me chatouille les narines. La sueur commence à se former sous mes doigts que j'ai posés dans son dos. J'entends les petits bruits qu'il fait tout en faisant balancer son bassin contre le mien. Je ne peux m'empêcher de lui embrasser le cou qu'il tend pour me faciliter l'accès. Je passe ma langue sur sa peau au goût salée et j'adore ça.

Je ne peux plus retenir mes gémissements et franchement, je m'en fous. Je ne peux plus réfléchir à ça alors que je sens le plaisir m'envahir entièrement. Mon corps se cambre d'instinct pour mettre nos intimités un peu plus en contact. Quand je fixe le visage de Dorian, je vois qu'il grimace tout en pinçant les lèvres. Il a les yeux fermés et soudain, tout mon désir s'évanouit. Je me laisse retomber sur le matelas et Dorian remarque aussitôt qu'il y a quelque chose qui cloche. Il s'arrête aussi et me demande :

— Ça ne va pas ?

Les larmes me montent aux yeux parce que j'ai vraiment cru que nous avancions, qu'il avait réussi à passer au-dessus de tout. Une larme coule le long de ma joue.

— Oh putain ! Blaise ! Qu'est-ce que j'ai fait ?

Il entoure mon visage de ses mains et il semble bouleversé de me voir dans cet état.

— Je veux pas que tu te forces, dis-je. Avec moi.

Il a un ricanement avant de me demander :

— Mais de quoi tu parles ?

— Ce qu'on est en train de faire...

— Tu crois que je me force là ? s'écrit-il, éberlué.

Je hoche la tête, ne pouvant pas ouvrir la bouche, tellement j'ai mal au cœur.

— Putain, t'es con !

Mes paupières papillonnent face à la violence de ses mots.

— Je me force pas. Qu'est-ce qui te fait penser ça ?

— Ton visage... Tu semblais si... dégoûté.

Il se penche, embrasse sur mes lèvres, mes joues, même mes yeux.

— Je n'étais pas dégoûté, mais concentré, m'avoue-t-il.

Je hausse un sourcil sous la surprise tandis qu'il soupire, mal à l'aise.

— Je me concentrais pour ne pas jouir comme un gamin, parce que putain...

Tout en parlant, il reprend ses mouvements de bassin.

— Tes gémissements...

Il pose ses avant-bras de chaque côté de ma tête, pour pouvoir souder nos fronts.

— Ton corps transpirant sous le mien...

Il donne un coup plus net que les précédents et je me mords aussitôt la lèvre.

— Tes doigts sur moi qui me griffent le dos...

Je remets mes mains à leur place et profite de ses mouvements qui deviennent de plus en plus rapides. Au creux de mon oreille, il continue :

— Et ton sexe dur contre le mien...

J'ai un hoquet sous la surprise, il se redresse légèrement, juste pour lui permettre de me regarder dans les yeux.

— On ne fait pas réellement l'amour, mais...

Entre deux de ses gémissements, il réussit à me déclarer :

— Crois-moi, là, pour moi, c'est encore plus intense et sincère.