Chapitre 8

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__[...22h30, Massy...]__

Je baisse automatiquement la tête sans répondre. C'est pas un sujet dont j'aime parler. Je sais que le problème vient de moi et c'est ça qui me blesse. On peut se parler sans se crier dessus, sans se faire mal comme des frères et sœurs qui ne s'aiment pas. Mais j'ai toujours mit une barrière entre nous, volontairement au départ puis c'est devenu normal.

Tonton Djibril- Tu sais la chance que tu as d'avoir des frères ? -j'hoche la tête- Alors pourquoi tu n'en profites pas ?

Massy- J'ai l'impression de lui amener tous les ennuis possibles et imaginables.

Tonton Djibril- À toi seul ? -petit rire- Mais qui t'a mis ça dans la tête ?

Massy-hausse les épaules- C'est ce que j'ai compris.

Tonton Djibril- Tu comprends à l'envers toi dis donc. Tu sais, quand il entend des trucs sur toi, il pourrait laisser passer comme le fait Issam. Être indifférent c'est le meilleur moyen de montrer que rien ne l'atteind. Nadjib est impulsif donc il réagit comme un fou.

Massy- Je sais.

Tonton Djibril- Tu sais que ta mère a fait la même chose. Pas dans les mêmes conditions mais bon. Est-ce que tu sais comment elle s'en ai voulu et s'en veut toujours d'ailleurs ?

Massy- Un peu.

Tonton Djibril- Imagine s'il arrive un truc à Nadjib là, essaie de te mettre à la place de ta mère juste deux secondes.

Perdre Nadjib ? Nan je n'y ai jamais pensé. Lui ou n'importe qui d'autre d'ailleurs. Je crois que ça ne pourrait pas m'atteindre hors que personne n'est à l'abris des décisions de Dieu.

Je ne peux pas imaginer ma vie sans un membre de ma famille. On est tous hyper proches, il n'y en a aucun un peu en retrait ou quoi que se soit d'autre. Même Jorām il est tout le temps avec nous quand on est tous ensemble. Ça détruirait littéralement la famille.

Tonton Djibril- Bon, je pense que tu ne pourras te rendre compte des choses que lorsqu'elles arriveront même si je ne te le souhaite pas du tout.

Massy- Hmm...

Tonton Djibril- On rentre ? Je commence à avoir mal aux jambes là.

Massy- Ah oui bien sûr.

Il se lève difficilement alors j'attrape son bras pour l'aider. J'ai vu énormément de vidéos où un peu toute la famille apparaît. Que ça soit quand ils étaient plus jeune ou même bébé. J'ai toujours vu mon oncle en train de courir partout. Même si je ne le connais pas tant que ça, ça fait mal au cœur. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais j'aurai aimé le connaître au maximum de sa forme.

Massy- Mais tonton ?

Tonton Djibril- Hmm ?

Massy- Tu peux me parler de Malik ?

Tonton Djibril-il me frappe- Tonton Malik mal polie. -je rigole- Tu viendras me chercher demain et je te raconterai.

Massy- Yes.

Tonton Djibril- Ton père il est gentil avec ta mère ?

Massy- Gentil ? C'est le plus gros canard de l'univers. Une fois par semaine il fait en sorte qu'ils ne se retrouvent que tous les deux je ne sais où. Il l'aime trop ! Moi aussi je veux un mari comme ça.

Massy, au-delà de ma maladieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant