Chapitre 47

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Trois semaines...

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__[...10h00, Nadjib...]__

Je me lève en soupirant de confort, ça faisait un moment que je n'avais pas dormi aussi bien. Je rassemble mes affaires en un seul et même sac en gardant de côté ceux que je vais porter aujourd'hui pour l'occasion. Je réponds à mon grand frère qui me rappelle de me dépêcher puis décale dans la salle de bain en soupirant.

Presque cinq mois que je n'ai pas vu ma famille, j'ai mal au guelb rien que que d'y penser. Ce n'est pas une réaction que j'aurai dû avoir face aux événements mais comme on dit, les actes ne suivent pas toujours la raison.

Je n'ai pas participé à la khtoba de mes sœurs et j'avoue m'en vouloir. Elles ont vingt ans alors je pense qu'elles sont assez grandes. Après je reste sur mes gardes parce qu'au moindre faux pas je rentre dedans.

Nadjib- Vas-y elles sont où mes chaussettes là...

Totalement stressé, je ne vois pas ma paire qui se trouve juste sous mes yeux. Comme si c'était mon mariage punaise, si ça se trouve elle va même pas me calculer. Nesma je la connais par cœur et la rancœur qu'elle doit avoir à mon égard en ce moment même est sans doute au summum de sa puissance. Mais bon, il faut bien que je passe le pas et jamais de la vie je n'aurai raté son mariage.

Ouais elle se marie aujourd'hui ma princesse. Cette petite c'est mon double bien que je partage ma passion avec sa jumelle. Il n'y a pas de préférence hein, j'ai juste passé beaucoup plus de temps avec Nes' qu'avec Massy.

📩Issam : On commence dans une demi-heure alors dépêche-toi un peu.

J'attrape mon peigne pour mettre en ordre mes cheveux et me parfume avant d'attraper mes clés de voiture et de sortir en fermant la porte d'entrée derrière moi. J'ai loué cet appartement il y a quatre jours maintenant à un ami qui est parti en vacances.

Je n'avais pas prévu de loger ici mais après mûres réflexions, je pense qu'il est mieux que je ne revienne pas d'un coup à la maison. Déjà je vais attendre un peu que Nesma soit presque partie de là-bas parce que je suis sur qu'elle serait capable de m'étouffer dans mon sommeil cette fato.

Je m'installe dans la voiture et regarde l'heure. Le temps que j'arrive là-bas il sera déjà onze heures voire onze heures et quart, je suis donc totalement en retard mais d'un côté ça m'arrange, je me demande même si ce n'est pas un peu fait exprès.

Mohim je démarre vers chez moi sans rien allumer dans le fer, j'ai la tête à réfléchir pour l'instant. J'ouvre ma fenêtre, profitant du soleil présent sur la ville aujourd'hui. Il y a deux jours je me suis rendu sur la tombe de mon père pour essayer d'avoir un avis sur ce qui se passe et surtout les mariages. J'ai eu un rêve la nuit qui a suivie et c'était assez réconfortant.

Pour ceux qui se le demandent, je ne m'en veux pas de ne pas avoir été à son enterrement. Que je sois sur place ou non, je n'aurai sans doute pas eu le courage d'y aller. Je m'en veux de ne pas avoir été là à ces derniers instants et ensuite de ne pas avoir assumé la famille en revenant ne serait-ce pour soutenir. C'était mon rôle.

Je me gare pas loin de la maison remplie apparemment et, après avoir bien soufflé dans la voiture, je me décide à sortir pour me diriger vers la porte d'entrée. Je ne toque pas et passe le pas, une bonne odeur de plats se dégage de la cuisine avant que je ne sente l'encens. Le salon est totalement remplie c'est abusé. Je m'approche sans trop me faire remarqué et me mets à l'embrasure de la pièce, derrière tout le monde.

Massy, au-delà de ma maladieWhere stories live. Discover now