Chapitre 48

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__[...20h30, Nadjib...]__

Pour la seconde fois de la journée, je me gare devant la maison. Mais cette fois mon stress est double : je ne vais avoir aucun échappatoire et mon objectif est de voir mes frères et sœurs.

Je passe ma main sur mon jogging comme s'il était sale, simple geste nerveux et habituel. je viens de passer à peu près cinq grosses heures à me remettre en question et à préparer des arguments tous aussi pourris les uns que les autres pour justifier mon absence. Mais la vérité c'est que rien ne pourra me faire pardonner et je le sais très bien.

Au bout d'un quart d'heure stationné, je me décide à ouvrir ma portière pour sortir de la voiture et me diriger vers l'entrée. J'évite toutes manières et rentre sans attendre plus longtemps dans l'appréhension, je n'ai plus de temps à perdre. Je vais directement au salon, provoquant un blanc dans la salle bruyante quelques secondes plus tôt.

Nadjib- As salamu aleykoum.

Eux- Wa aleykoum salam.

Nessim- Il fait quoi ici ? Vas-y bouge c'est mieux.

Nadjib- Parle bien Nessim, j'ai pas ton âge.

Nessim- Parle pas d'âge avec moi, la maturité n'a rien à voir avec l'évolution.

Je le regarde en arcquant un sourcil. Il peut m'en vouloir autant qu'il veut, le respect doit rester intact. Je ne le calcule pas plus que ça et serre la main de tout le monde dans la salle. Je demande des nouvelles poliment à chaque fois jusqu'à arriver à mon très cher petit frère qui ne me calcule pas un tout petit peu.

Nadjib- Tu joues à quoi concrètement ? Dis-moi bonjour et on discutera après.

Nessim- Nan. Qu'est-ce que tu crois hein ? Que je vais t'accueillir les bras ouverts comme si c'était normal ? C'est bon t'es revenu tout le monde doit fêter ta présence ? Oh khouya c'est ma jumelle qui a tout assumé sur ces épaules, c'est ma jumelle qui est en train de fermer son putain de cœur pour avoir les couilles que tu n'as pas, c'est ma jumelle aussi qui pleure à l'étage parce que tu as fait le mort jusqu'à son putain de mariage !

Nadjib- Je suis au courant ok ? Sauf que si on ne discute pas on ne pourra pas...

Nessim-il me coupe en se levant- Plus personne ne veut avoir à faire à toi bouffon ! Hé t'es mort pour nous gros !

Nadjib-rire nerveux- Tu te fous de ma gueule ah ouais... Il me parle comme si j'étais son petit je crois qu'il a oublié qui j'étais lui. -je l'attrape par le col- Tu te fous de ma gueule ?!

Il ne me répond pas mais j'entends son souffle s'accélérer en même temps que ma colère. Le problème c'est que sa façon de me parler m'énerve mais ces paroles aussi vu que je sais qu'il a totalement raison. Je suis prêt à lui en mettre une sans aucuns regrets et lui aussi apparemment mais on n'agit pas et Issam fini par nous séparer violemment et me plaquer au mur.

Issam- C'est la première et la dernière fois que tu oses lever la main sur les petits. Tu m'as compris ?!

Nadjib- Blague pas avec moi Issam !

Elhadj-en nous séparant- C'est bon. Regardez ce que vous faites un peu, vous avez quel âge franchement.

Il me lâche sans me quitter des yeux tendis que les miens se posent sur le groupe de filles qui étaient arrivé dans le salon. Parmis mes cousines, ma petite sœur se tient à l'encadrement, ces yeux clairs me fixent sans lâcher. Dieu seul sait comment ça m'avait manqué. Je m'approche d'elle hésitant sans calculer le reste. Elle ne bouge pas et je ne vois aucune animosité sur son visage à mon égard.

Massy, au-delà de ma maladieWhere stories live. Discover now