7 _ C'est mon frère

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Média : je suis parvenue à trouver des visages à mes personnages, exploit! Imaginez juste l'œil droit d'Eliott plus vert et voilà ;) Vous les voyiez comme ça? Ou bien vous aviez autre chose en tête? N'hésitez pas à m'en faire part!

Bonne lecture, on se retrouve en bas!

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Ce matin, je me sens de bonne humeur après la bonne soirée passée hier. Joyeuse, je déjeune en chantonnant. Mes cheveux relevés en queue de cheval dégagent mon visage tacheté. Encore en pyjama, je suis surprise d'entendre toquer sur la porte. Reposant mon bol chaud, je me dirige vers l'entrée. Un coup d'œil dans l'œilleton me permet d'apercevoir Eliott, l'air très stressé. Instinctivement, je déverrouille la serrure afin de le saluer. Très rapidement, ses yeux s'écarquillent et il devient rouge d'embarras, avant même de me répondre.

— Oh, pardon. Je ne voulais pas te déranger, bafouille-t-il en se tournant, comme s'il avait porté atteinte à ma pudeur.

— Eliott, tu es gêné parce que je suis en pyjama? deviné-je.

Il ne me répond pas, dansant d'un pied sur l'autre. Doucement, je pose ma main sur son épaule, le faisant sursauter. Vêtue d'un ancien sweat d'université et d'un bas de nuit, je ne comprends pas vraiment en quoi cela devrait me déranger qu'il me voie ainsi.

— Aller, rentre le temps que je m'habille alors.

— Je ne veux pas te déranger...

— Ne fais pas l'idiot enfin! Tu vas te geler à attendre dehors!

Je lui attrape le bras et le tire à l'intérieur, le prenant par surprise. Fermant derrière lui, je sens son regard sur moi. Levant les yeux vers lui, il les détourne aussitôt. Amusée, je l'amène encore jusqu'au petit salon avant de disparaître dans la chambre.

Quel homme étonnant. Encore, si je portais une nuisette - ce qui n'est pas des plus confortables pour dormir donc, chose plutôt rare - j'aurais compris son éventuelle gêne. Mais là, c'est tout juste s'il est possible de distinguer mes formes. Je me dépêche d'enfiler un jean et un pull avant de le rejoindre. Il n'a pas bougé de sa place, comme s'il n'osait pas.

— Voilà, je te conviens mieux comme ça? m'enquiers-je en levant les bras.

— Tu étais très belle comme tu étais. Enfin, c'est pas ce que je voulais dire. Mais si... Enfin, laisse tomber, bégaye-t-il, les joues cramoisies

— Merci pour le compliment. Du moins, je crois. Tu veux boire quelque chose?

Manifestement reconnaissant que je passe outre sa maladresse touchante, il pose son regard bicolore sur moi.

— C'est gentil sauf que, je dois aller travailler. En fait, Lexie a de la fièvre ce matin et, je me disais que, comme tu me l'as proposé hier soir, tu pourrais peut être m'aider? questionne-t-il, la voix vibrant d'espoir.

— Bien sûr, sans problème. Tu as appelé un médecin?

— Oui, il est venu tout à l'heure. Il faudrait que tu passes chercher ses médicaments. Je t'en demande peut être beaucoup mais-

— J'irai, le coupé-je. Ne t'en fais pas, je m'en occupe.

— Merci beaucoup, souffle-t-il, soulagé.

Il me tend alors un bout de papier ainsi que des clefs que je m'empresse de récupérer.

— Ce sont les doubles de chez moi et le numéro de mon travail, si jamais. Elle dort dans sa chambre, dans le couloir à gauche, m'explique-t-il.

MiroirWhere stories live. Discover now