22 _ Grains de beauté

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Bonjour : exception cette semaine, les chapitres sortiront aujourd'hui et samedi!

Bonne lecture :*

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— Xa! s'exclame une voix en me sortant brusquement du sommeil.

Un grognement masculin se fait entendre à côté de moi tandis qu'un poids s'abat sur moi : Lexie vient de me sauter dessus. Après s'être assurée que j'étais bien réveillée, elle se met à rebondir sur le lit.

— Tonton Eliott! Auxanne est revenue! chantonne-t-elle.

— Post-it, marmonne-t-il en s'asseyant difficilement.

Je fais de même, à présent bien éveillée. La petite blonde s'assoit entre nous puis, rapidement, Chester nous rejoint en aboyant gaiement.

— Salut, murmuré-je à l'attention d'eux trois.

Lexie me prend dans ses bras, un sourire jusqu'aux oreilles. Même si quelqu'un voulait nous rejoindre sur le lit, ce serait absolument impossible. Le chien est allongé en travers du matelas, écrasant les jambes d'Eliott.

— Je suis trop contente que tu sois rentrée!

J'échange un regard amusé avec son oncle. Il semble légèrement agacé. Encore ensommeillé, il se rallonge en se passant les mains dans les cheveux, soupirant longuement.

— Lexie, il faudrait que tu toques à la porte avant de rentrer maintenant, la prévient-il.

— Mais pourquoi? s'étonne-t-elle. D'habitude, je peux rentrer.

Les joues de l'homme à mes côtés rosissent tandis qu'il n'ose regarder personne dans les yeux. J'ai conscience qu'il n'a pas simplement peur qu'elle nous interrompe pendant des moments trop intimes. Également parce qu'il a besoin de profiter d'instants simples en couple. Voyant qu'il ne lui répond rien, elle s'écrie :

— Tonton Eliott est une tête de linotte!

— Xie, intervins-je doucement.

Elle tourne vivement la tête vers moi. Elle paraît curieuse, bien qu'encore euphorique de ma présence ici.

— Tu sais, Eliott et moi aimerions pouvoir nous réveiller tranquillement tous les deux. Alors, il faudrait que tu attendes d'avoir l'autorisation avant d'entrer dans la chambre, expliqué-je calmement.

— Tous les deux, ça veut dire « en amoureux »? questionne-t-elle.

Nous n'avons pas encore passé ce stade-là. Il est trop tôt pour moi, je ne parviens pas encore à me poser les bonnes questions. Pourtant, je sens le regard intense de mon compagnon sur moi. Par conséquent, je choisis soigneusement mes mots :

— Tu peux voir ça ainsi, soufflé-je.

Du coin de l'œil, je vois Eliott s'enfoncer dans le matelas en lâchant un petit soupir que je ne parviens pas à déchiffrer. J'espère ne pas l'avoir froissé sans le vouloir...

— D'accord. Je vous attends en bas pour le petit déjeuner alors, chantonne-t-elle en quittant la pièce.

Par la suite, nous nous engouffrons dans un silence étrange. Il caresse son chien d'une main absente. Je sais parfaitement ce qui lui torture l'esprit alors, je réponds à sa question implicite :

— Si je ne ressentais rien pour toi, Eliott, je ne serais pas revenue. Pour l'instant, je ne suis sûre de rien mais, dès que je saurais, tu seras le premier au courant.

Ses prunelles bicolores m'observent alors qu'il sourit légèrement. Du coup, je m'autorise à faire de même. Finalement, il s'assoit juste à côté de moi, faisant grogner Chester. Posant son front sur ma tempe, il chuchote :

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