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Lundi 8h

Manon Carner c'est moi et j'ai 19 ans. Je suis parisienne depuis que j'ai 16 ans, j'ai eu un bac L à 17 ans et j'ai trouvé mes deux petits jobs par la suite. J'ai suivi pendant deux ans une formation dans le journalisme et c'est grâce à cela que j'ai obtenu un petit job dans un journal sportif. J'écris des petits articles et participe à la relecture des autres articles avant la publication de ceux-ci. 
Comme chaque matin depuis presque trois ans, j'enfile le  polo Starbuck. Je travaille dans ce café depuis quelques mois, cela m'aide à vivre car la vie parisienne est chère  je ne vous apprends rien. Mon travail de journaliste n'est pas encore assez rémunérateur pour en vivre entièrement.  Cependant, je ne m'en plains pas,  j'aime beaucoup mes collègues et l'ambiance conviviale du café. Je vois les mêmes personnes chaque matin, le même sourire et une bonjour échangé. Malgré cela, je ne suis pas vraiment sociale donc n'imaginez pas que je sors beaucoup non plus. 

Après m'être habillée, je lis le journal et mange un peu avec mon café. Je suis assez attentive aux articles sur le sport, j'aime rester informée pour ensuite savoir ce qui va plaire pour mes futurs articles. Puis, habitant à Paris, j'ai accès plus facilement à de grands événements sportifs. C'est sans doute ce que j'aime le plus avec cette ville. 

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Voilà 2h que je travaille et  l'heure du déjeuner arrive. Sauf qu'au café, ce n'est pas l'heure de notre pause, bien au contraire... C'est l'heure de pointe, l'heure à laquelle nous avons une surcharge de travail pendant une heure et demi. Je prépare des bagels pour éviter d'en manquer tout à l'heure et au même moment je suis rejointe par Sophie une collègue et amie depuis mon arrivé.

"Sophie: Manon vient me sauver, trois morveux réclament trois cappuccinos avec une feuille dessinée mais je ne sais pas faire ça moi ! Je ne comprends pas cette mode moi !

J'explose de rire. Les gens sont tellement influencés par les nouvelles tendances, c'est assez impressionnant. Sophie déteste ce genre de mode, moi aussi d'ailleurs, qu'importe, je pars voir les fameux clients...

Moi: Ras le bol de cette mode aussi ! C'est ridicule, j'arrive ne t'inquiète pas »

Je pars donc servir les fameux trois morveux, avec le sourire, comme toujours.

" Moi: Bonjour que puis-je faire pour vous ?

Un homme métisse: Elle est passée où l'autre ?

Quel langage, quelle amabilité. Les trois portent des vestes noires avec la capuche sur la tête à croire qu'ils se cachent, en même temps avec si peu d'éducation, il vaut mieux se cacher effectivement.

Moi: Trois cappuccinos c'est exact ?

Je déteste les clients si peu souriant. Merde je ne suis pas leur bonne. 

Toujours le même homme: Oui avec un dessin si ce n'est pas trop vous demander, dit le même garçon d'un ton presque sarcastique.

Je vais me les faire, zen Manon, zen.

Moi: Bien sur, vos prénoms s'il vous plaît.

Le deuxième homme: Elle veut nous pécho la minette !

Deux d'entre eux se mettent à rire, seul un reste silencieux. Je vais les tuer. Quelle bande de cons. Puis depuis quand on dit "minette".

Moi: Les règles de l'enseigne indiquent que sur les gobelets nous marquions votre prénom, je ne "pécho" pas, je fais juste mon boulot jeune homme. N'hésitez pas à ne pas revenir la prochaine fois."

Only journalist // MBAPPEWhere stories live. Discover now