Only journalist // MBAPPE

7.

Alphonse avait enfin enfiler une tenue convenable, Edison et moi avions arrêter de rire comme des enfants et désormais nous sommes allongés sur le lit d'Alphonse à parler. Alphonse m'explique comme il a rencontré sa femme et le rôle essentiel qu'elle a eu dans sa carrière de footballeur. Edison, quant à lui, me raconte aussi la rencontre avec sa femme, ses deux enfants et le divorce qui a eu lieu il y a deux ans. Je constate que derrière chaque footballeur, il y a une femme ou une famille et que ce soutien les forge. C'est impressionnant, j'ai réussis à grandir sans vraie famille et eux n'envisagent même pas d'être éloignés plus d'un mois de la leur. Ça m'attriste car je me dis que j'ai sans doute loupé quelque chose d'incroyable mais en même temps le jour où un membre de leur famille va mourir, ils vont souffrir. Moi j'ai assez souffert pour toute une vie. Ensuite nous parlons football et notamment comme j'en rêvais, l'argent. Edison m'explique qu'il a des milliers sur son compte et qu'il dépense même pas deux milles euros chaque mois. Mais il ne sait pas quoi faire du reste, je lui dis instinctivement les associations et Alphonse et lui me regarde comme si je venais de naître. Ils m'expliquent alors toutes les conséquences qu'il y a avec les dons, ils vont se faire critiquer, interviewer sur les raisons et les impôts vont venir chercher les fails dans leurs argents. En gros faire un don c'est pas si simple, je suis stupéfaite et eux me disent partager mon sentiment mais ils n'ont pas le temps de gérer tous les contours du don. Edison m'explique aussi qu'il habille ses filles chez Zara et non pas chez Channel, qu'il veut garder un mode de vie simple pour que ses filles grandissent du mieux possible et puissent s'épanouir par leurs propres moyens. Je pensais avoir affaire à des riches fières de l'être mais pas du tout. Alphonse, lui, nous raconte qu'il avoue avoir acheté des biens plutôt luxueux pour pouvoir prendre un avion et partir à l'autre bout du monde sans avoir à réserver un hôtel.

"Alphonse: Après mon argent je le mérite comme tout le monde, je n'expose pas ma richesse par respect. Je suis pas à l'aise avec les salaires que nous avons. Oui on fait un effort physique mais de là à avoir un tel salaire non. Mais bon je le gagne et chaque mois une belle somme atterrie sur mon compte alors j'en profite et fait profiter ma famille. Je fais aussi des dons mais comme Edison, c'est compliqué on subit des interrogatoires et j'ai même été perquisitionné pour rien. Ils pensaient que je fraudais alors que non je voulais juste aider une association de reconversion professionnelle.

Moi: Ils gâchent tout à être aussi suspicieux constamment.

Edison: On ne peut pas leur en vouloir car certains sont en effet malhonnêtes.

Moi: Oui mais ça n'en reste pas moins terrible. Mais qui décide la somme de vos salaires ? Vous me dîtes ne pas avoir besoin autant alors pourquoi vous donnent-ils autant ?

Alphonse: Nous, nous ne choisissons rien, ce sont nos agents et managers qui négocient avec les clubs. D'après eux il faut gagner un max.

Edison: Oui c'est ça."

Je suis assez étonnée de leur vision simple de l'argent, ils se prennent pas la tête et sont conscients que leur salaire est trop élevés. Je vais étudier de plus près les dons aux associations, voir qui gère lorsqu'ils en font. Nous continuons à parler durant une bonne partie de la soirée.

Je décide d'aller me coucher, je salue donc les garçons. Je sors de la chambre et croise Kylian et Neymar.

"Kylian: Une partie de FIFA te tente ?

Neymar: Elle voudra pas, elle a peur de perdre, je le vois regarder Kylian en rigolant.

ARG. Je n'aime pas les provocations comme ça, j'ai envie de jouer maintenant mais je sais que je vais perdre.

Moi: Non je vais aller me coucher, demain peut-être.

Neymar: Qu'est-ce que je disais, elle a peur de perdre, en se moquant.