Only journalist // MBAPPE

8.

Mardi 20h

La journée c'est passée normalement, l'entraînement a eu lieu en fin d'après-midi et une certaine pression ce fait ressentir, une intercalation entre deux défenseurs et les attaquants a eu lieu en fin d'entraînement mais tous finissent par rentrer calmement au vestiaire. Je ne sais pas si je dois faire lire mes articles aux joueurs avant de les publier dans trois semaines. Peut-être cela serait plus honnête de ma part mais à mes risques et périls face à leurs réactions. Bref je vais sérieusement y réfléchir.

Je m'installe à ma place habituelle désormais au dîner. La tension a diminué et est remplacée par le stresse du match de demain. Tous en parlent durant tout le repas, je reste sur mon téléphone pour regarder un peu toute l'actualité. Rien ne se passe vraiment, juste des célébrités enceintes ou des cœurs brisés qui se mettent en mode alcool et soleil. Je lis le dernier message que j'ai reçu qui provient de ma tante.

|SMS|

Ma tante: Je dois te déposer les derniers papiers de succession de la maison de tes parents, rendez-vous chez le notaire jeudi 16H. Bisous ma puce !

Moi: Ok je serais là, bisous à tout le monde !

|FIN|

J'avais hérité de la maison de mes parents après qu'ils soient morts, sauf que je me suis jamais préoccupée des papiers, je n'aime pas ça. Mais bon ma tante, elle s'en est occupée et donc en signant les papiers je deviens propriétaire d'une maison à Nice. Je ne sais pas ce que je vais en faire mais une chose est sûre, je n'irais pas vivre dedans, elle me rapelle ceux qui me dégoûte. Peut-être devrais-je aimer mes parents car ils sont morts mais ce n'est pas possible, les 16 ans avec eux ont été les pires de ma vie. Alors aujourd'hui je ne veux pas leur montrer un intérêt sincère, ils ne méritent rien. Mon père est un violeur et ma mère est juste conne. Pas conne d'avoir été violée mais de m'avoir gardé et surtout de se marier avec son violeur. C'est une pure connerie, désolé du langage. Ceci étant dit, ma tante a toujours été présente pour moi, toujours de gentils messages et elle respecte ce que je pense de mes parents. Sans avoir dit un mot du repas je repars dans ma chambre pour travailler, je continue de peaufiner quelque peu mes articles déjà écrits puis je range vite fait mes affaires. J'attrape mes écouteurs et sort de l'hôtel pour partir marcher dans le parc non loin de l'hôtel. Je marche à me perdre dans mes pensées, je pense à cette maison mais aussi à ma vie, je suis une journaliste. Vu le salaire que je vais avoir après ma rubrique, je peux envisager d'arrêter le café et me consacrer à ce que j'aime vraiment. J'ai l'impression que tout marche bien, et c'est effrayant car quelque chose va finir par dérailler, c'est toujours comme ça croyez moi ! Une chose moins cool est que j'aime bien les joueurs, Neymar est sympa mais le jour où ma rubrique sera publiée il m'en voudra, tout comme Kylian. J'ai encore trois semaines et si je m'attaches le résultat sera d'autant plus dur. Manon tu ne fais que ton métier ! Manon tu ne fais que ton métier ! Je me répète plusieurs fois cette phrase, il ne faut pas que je l'oublie, je ne dois pas m'attacher aux joueurs car ce ne sont que mes muses pour ma rubrique. Uniquement cela.

Toujours dans mes pensées, je ne vois pas la nuit tombée et maintenant je dois rejoindre l'hôtel dans une nuit noire. Je vous assure que je ne fais pas la maline là. A chaque personne que je croise, je me sens paniquer, je suis tellement trouillarde puis on entend tellement d'histoire d'agressions que j'ai de quoi avoir peur. Mais par chance j'arrive à rejoindre l'hôtel en morceau. Je remonte rapidement à ma chambre et je vois Kylian, Neymar et Presnel devant les chambres avec un air inquiet puis en me voyant un air furieux.

"Kylian: Manon mais on te cherchait partout ! dit-il enerver

Il croit que je suis sa fille ou ? C'est mignon de s'inquiéter mais il ne va pas commencer à m'engueuler.