C'est toi que j'aime {REMADORA}

quatre

Des coups frappés à la porte tirèrent Remus de son sommeil. Il se leva avec un grognement et alla ouvrir. Il trouva devant sa porte Dedalus, une tasse de café à la main, ses chaussures dans l'autre.

- Désolé mais Maugrey veut qu'on parte tout de suite, annonça t'il rapidement. Il faut que tu sois prêt dans dix minutes.

Remus soupira, remercia Dedalus et referma la porte. Il enfila un pantalon miteux, une chemise blanche à peu près propre et un pull-over rouge. Il se coiffa du plat de la main et descendit.

Dans la cuisine, il trouva Emmeline, vêtue du légendaire pyjama de Gideon, célèbre depuis que son propriétaire s'était présenté devant le ministre avec. Elle mangeait lentement du porridge, sous le regard courroucé de Maugrey. Dans un coin, Arthur et Bill discutaient fébrilement, Hestia cherchait quelque chose et Molly préparait déjà le déjeuner.

Remus prit soin de s'asseoir loin d'Hestia et Emmeline et avala deux toasts mal grillés.

Dix minutes plus tard, il était assis dans l'escalier, Dedalus accrochait sa cape et Emmeline réalisait une dernière fois l'ordre de mission.

- Faîtes attention. Ça ne sera pas facile. Nous devrons probablement nous retrouver ici, si vous rentrez avant deux jours. Sinon, au Terrier. VIGILANCE CONSTANTE !

Les mises en garde de Maugrey étaient toujours les mêmes. Cependant, les répéter avant chaque mission donnait une routine qui avait quelque chose de rassurant, de familier.

Remus hocha la tête et se leva pour serrer dans ses bras ses amis. Il murmura  « désolé  » à l'oreille d'Emmeline, et celle-ci hocha la tête.

Et puis ce fut le départ. L'angoisse à l'idée de ne jamais revenir. Le sourire qu'on adresse à notre deuxième famille, sans savoir si on pourra leur raconter. Le cœur qui bat. Et eux, derrière la porte, qui se demandent dans quelle merde ils s'embarquent. S'ils les reverront. S'il restera des chaises vides, ce soir, au diner.

Ils arrivèrent dans une petite ruelle de Londres.Ils se serrèrent près des poubelles du Premier Ministre et Emmeline distribua les rôles.

- Le Premier Ministre arrive à 8h. Il est 7h30, ça devrait nous laisser le temps de nous organiser. Les Mangemorts occupe cette maison, face à la fenêtre du Ministre. Remus, tu surveilles le côté, et à mon signal, tu passes par la fenêtre. Dedalus, tu garde l'arrière, et quand Remus et moi sommes dans la maison, tu passes par la fenêtre du haut. Je m'occupe de la porte.

Les deux hommes acquiescèrent, et s'approchèrent discrètement de la cible.

C'était une petite maison à la façade jaunie, collée à une maison semblable. L'herbe du jardin, jaunie par la sécheresse, aurait due être coupée depuis bien longtemps. En face, ils pouvaient apercevoir la fenêtre d'Harold Peters.

Remus sentit une bouffée d'adrénaline mêlée à une pointe d'anxiété l'envahir. Il sortit sa baguette et fit un signe de tête en direction de Dedalus.

- On va les capturer fastoche, ces Mangemorts ! chuchota Emmeline avec un sourire forcé.

- J'ai confiance en vous, on va y arriver, affirma Remus avec conviction.

Dedalus serra la main de Remus, puis celle d'Emmeline, et transplanna à nouveau.

Ils étaient seuls dans la ruelle. Remus se tourna vers Emmeline.

- Désolé.

- De quoi ?

- Je n'ai pas su te convaincre, cette nuit là...