vingt-sept

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Elle arpentait le couloir d'un pas assuré. Cela faisait bien quatre heures que Dumbledore et Harry étaient partis, laissant la garde du château à McGonnagall, laquelle avait fait appel aux Aurors mandatés pour veiller sur eux.

Le couloir était désert, et elle eut la désagréable impression que les battements de son cœur résonnaient dans tout Poudlard. Elle compta trente pas avant de faire demi-tour. Elle était chargée de l'aile est, John du milieu et McGonnagall de l'aile ouest. Ils étaient au courant du fait que les anciens membres de l'AD se promenaient eux aussi dans les couloirs, mais ils avaient préféré ne pas les compter dans le plan de défense.

- Tonks ? chuchota une voix.

La jeune femme se retourna vivement, sa baguette tendue devant elle.

- Qui est là ? demanda-t-elle d'une voix enrouée.

- C'est moi, répondit Marcus en sortant de l'ombre du couloir.

- Qu'est-ce que tu fous là ?

Note à elle-même : elle n'avait aucune crédibilité en chuchotant d'un air menaçant.

- Je suis venu te prévenir. Rosmerta a verrouillé l'immeuble.

- Hein ?

- Rosmerta ! Elle a enfermé Arnold et Tim ! Et j'imagine qu'elle a enfermé Abelforth aussi ! chuchota précipitamment Marcus. Moi j'étais en train de fumer donc elle ne m'a pas eu mais...

- C'est quoi ce délire ? Pourquoi est-ce que Rosmerta ferait une chose pareille ?

Marcus leva un sourcil.

- A ton avis ? Tu crois que c'est une coïncidence si ça arrive le jour où Dumbledore ET Harry s'en vont ?

Tonks écarquilla les yeux.

- Oh non. Non, non, non ! Pas Rosmerta !! Merde ! Que... On fait quoi ?

- Je vais rameuter le max de monde. Et essayer de prévenir Arnold. Je pourrais peut-être faire exploser sa fenêtre...

- Mais... Marcus !! Tu vas le tuer ! Et Tim aussi !

- Bon, je vais me débrouiller, déclara Marcus en s'éloignant. Il faut qu'on tienne jusqu'au retour de Dumbledore !

Tonks acquiesça. Soudain, elle eut un sombre pressentiment, et cria :

- Marcus !

L'Auror se retourna, un sourire étonné aux lèvres.

- Oui ?

- Je... Fais gaffe à toi.

- Promis. P'tite sœur.

Les larmes aux yeux, elle l'embrassa sur les deux joues.

- Eh ! Pleure pas ! Si ça se trouve, on s'inquiète pour rien !

Tonks se mordit la lèvre, les yeux brillants.

- C'est juste que... Il  m'a écrit... Et... Je... Remus est en danger de mort !

Marcus la serra dans ses bras, la berça longuement comme une enfant, et finit par lui chuchoter :

- Mon frère aussi était un loup-garou. Il s'appelait Lionel. Un jour, il a disparu. Et puis, un soir, il est revenu. Il m'a regardé, longtemps. Et il m'a dit : "Marcus, je repars. Ce que j'ai vu là-bas, ce que j'ai fait... C'est trop dur à supporter. Je suis trop dangereux pour vous. Je ne veux pas passer ma vie à m'en vouloir de vous exposer."

C'est toi que j'aime {REMADORA}Where stories live. Discover now