vingt-trois

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Il tambourina à la porte du 11 square Grimmaurd. Il entendit un bruit de pas dans l'escalier, et la porte s'ouvrit.

Philip, les cheveux propres mais en bataille, un sourire radieux sur le visage, eut un petit cri de joie.

- Romulus !

Il lui fit signe d'entrer, et referma la porte.

- Alors, t'as eu mon message ?

- Ouais, super ! Félicitations ! Comment ça va ? Ça fait quoi d'être papa ? demanda Remus tout en suivant son ami dans l'escalier.

- C'est génial. Cette petite chose, que tu tiens dans tes bras, ce petit corps, c'est ton enfant. C'est incroyable. J'ai pris dix ans de bonheur rien qu'en le regardant.

- Et comment va Alyne ?

- Elle est épuisée, mais elle va bien. En fait, tu vas pas me croire, mais elle a perdu les eaux quand elle m'a vu au petit-déjeuner, ce matin.

Remus sourit. Philip avait l'air heureux. Détendu, souriant.

- On t'a dit le prénom de mon fils ?

- Aristide ? C'est très beau !

- Non, la suite, sourit Philip. Aristide Remus Isaac. Je voulais que mon fils ait quelque chose de mon sauveur avec lui, expliqua-t-il, les yeux brillants. Vous êtes liés. Remus et Romulus.

- Oh putain, Philip...

Remus serra son ami dans ses bras.

- Philip, je suis tellement fier de ce que tu es devenu depuis qu'on a quitté le camp... Et je suis super ému que tu aies donné mon nom à ton fils.

- Vraiment, ça te plaît ?

- Oui. Je... Roh, c'est malin, j'en ai les larmes aux yeux ! Je peux pas y croire ! Tu es papa !

- Eh oui ! s'exclama Philip, rayonnant. 

Ils s'arrêtèrent devant une porte. Philip grimaça.

- La seule mauvaise nouvelle, c'est mon beau-père. Il est furieux qu'on ait pas attendu le mariage.

Remus sourit à nouveau. Philip l'entraina à travers un couloir lambrissé, et finit par le faire entrer dans un vaste salon.

Quatre personnes s'y trouvaient déjà. Un vieil homme, cheveux gris, le dos voûté, était assis dans un large fauteuil qui contenait à grande peine son généreux postérieur. Debout à ses côtés, un jeune homme d'une trentaine d'années conversait avec une petite femme aux longs cheveux noirs. Et, tournant le dos aux autres, un homme fixait avec insistance la rue à travers une fenêtre.

- Père, voici celui sans lequel je ne serais pas là, Romulus Lorier.

- Enchanté, marmonna le vieux d'une voix chevrotante.

- Voici Antonin, mon beau-frère, Adélaïde, ma belle-mère, et Armand, mon beau-père.

- Bonsoir, fit Remus, intimidé.

- Juan Philip, Alyne vous demandait, tout à l'heure.

- Oh, super ! Je vais lui présenter Romulus, annonça Philip à la cantonade. 

Ils sortirent prestement, et Philip soupira.

- Ralala, ma belle-famille, toute une histoire !

Remus sourit, et Philip lui fit signe de le suivre. Ils entrèrent dans une très grande chambre, qui devait être très lumineuse le jour. Et, au milieu d'un grand lit, dans les bras d'une petite brune souriante, il y avait celui qui rendait Philip complètement gaga : Aristide Remus Isaac Smet.

C'est toi que j'aime {REMADORA}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant