« -Ne m'abandonne pas. »
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nous ne réagissons pas tous pareil aux chocs que l'on subi dans notre vie. certains tiennent le coup, d'autres arrêtent de manger, perdent le sommeil, se renferment dans l'alcool, la drogue, et parfois démissionnent de l...
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•grandma's house trouser road, chino hills•
Mes veines sont en ébullition. J'ai un mal de tête atroce. Alors que Nicholas et moi roulons depuis déjà pas mal de temps, je me demande comment était mon père. Était-il plutôt discret ? Ou alors c'était un gros fouteur de merde ? Au final je n'aurai jamais de réponse à mes questions puisque la seule capable de me le dire était maman.
Elle a sans doute retrouvé Adam maintenant. Ils sont ensemble, réunis, alors que moi je suis là, remplis de questions, en compagnie d'un frère qui m'a abandonné et qui pourrait très bien recommencer.
Quand on arrive à l'appartement, il fait déjà nuit noire. Il est aux environs de minuit alors que je troque mon jeans et mon top pour un jogging bien confortable et un hoodie noir. Je m'attache les cheveux en queue de cheval et balance mes chaussons de danse dans un sac ainsi qu'une bouteille d'eau et une serviette.
Je sors de l'immeuble, mon sac bien accroché à mon dos. Je regarde à droite, puis à gauche avant de rabattre la capuche de mon pull sur ma tête. J'enclenche ma musique et commence un footing. J'ai grandement besoin de me défouler. Conqueror de Jussie Smollet et Estelle passe dans mon casque et je souris. Cette musique me rappelle que je ne dois jamais baisser les bras. Je me dois d'être forte, pour ne pas que mes parents soient déçus.
J'arrive à un vieux gymnase qui n'a pas été utilisé depuis vingt ans. Depuis que ma mère à arrêter la danse, elle n'y mets plus les pieds. Je me rappelle encore la fois où elle me l'avait montré, en me disant qu'elle y allait pour danser quand elle en avait besoin. Exactement moi en ce moment.
Je pousse la porte qui s'ouvre dans un grincement et la referme derrière moi. Je sais que je ne dormirais pas cette nuit avec tout ce que j'ai appris. Alors autant me défouler.
J'enfile mes chaussons de danse et pose ma bouteille à côté de mon sac. J'installe mon téléphone et lance ma playlist dans les hauts parleurs sans prendre le temps d'enlever la poussière qu'il y a dessus.
Je me place devant le miroir et ferme les yeux. Je laisse la musique me posséder. Elle entre dans chaque parcelle de ma peau. Et je commence à danser, relâchant toute la pression. Je passe dans un monde parallèle, où seul les fouettés, les couronnes et les coupés sont. Je suis en phase avec l'air, avec la musique.
Et je souris. Là, en dansant, je trouve mon bonheur. L'adrénaline monte en moi alors que je saute en écart. J'enchaîne les mouvements. Écart par ci, pirouette par là. Je connais ce monde que trop bien. Pendant cet instant je me sens légère. Comme si je n'avais aucun problème. Comme si quand je danse, le monde s'arrête de tourner.
