Un duo héroïque - Fanfiction [Aizawa] x reader

Chapitre 20

*Point de vue Aizawa*

??? : ...Laissons-le dormir.

J'entends une porte se fermer et j'ouvre péniblement un oeil.

Il est 20h... 12h depuis la disparition de (t/p). Je relève difficilement la tête de mon bureau en me frottant les yeux. Je ne peux pas arrêter mes recherches maintenant. Il faut que je la retrouve. Il faut...

Mon téléphone sonne.

Aizawa : Allô ?

??? : Kenji Tsuragamae à l'appareil. Est-ce que je dérange ?

Le chien policier... Je lui ai demandé d'envoyer ses équipes sillonner la ville, à la recherche d'un indice pouvant nous mener à (t/p). Si elle a bel et bien été enlevée par Akio, alors la population toute entière est en danger. Yuei a donc le soutien de la police nationale et des super-héros.

Tsuragamae : On a trouvé quelque chose.

Je me lève brusquement de ma chaise.

Aizawa : Vraiment ?! Quoi ?

Tsuragamae : Une bille abandonnée dans une rue tout prêt du lycée. La rue est étroite et sombre, parfaite pour un enlèvement. On a alors analysé la bille et découvert qu'elle appartient à un vilain qui se fait appeler Mister Compress. Son alter lui permet de compresser n'importe quoi. C'est idéal pour les kidnappings.

Je soupire et me rassois lourdement.

Aizawa : Cela ne fait donc plus aucun doute que (t/p) s'est faite enlever. Akio s'est probablement allié avec d'autres vilains, peut-être la ligue.

Tsuragamae : C'est également ce que l'on pense.

Aizawa : Et avec un alter pareil, Mister Compress aurai pu l'emmener n'importe où... Il faut élargir le périmètre de recherches.

Tsuragamae : Très bien. Nous allons faire tout notre possible.

Le chien raccroche et je prends ma tête entre mes mains.

Putain... Où peut-elle bien être ? Dans quelles conditions est-elle retenue prisonnière ? Est-ce qu'elle est avec Akio en ce moment ? Est-ce qu'il est en train de l'utiliser pour sa petite machine temporelle ?

Des larmes coulent sur mes joues. Tiens... Ça faisait longtemps que je n'avais pas pleuré. Pourquoi maintenant ? Est-ce que c'est parce que j'ai peur des conséquences d'une machine temporelle sur le monde ? Ou parce que j'ai peur pour une de mes élèves ?

Non. C'est autre chose. Quand j'imagine (t/p) en danger, prisonnière, peut-être même torturée, c'est un profond désespoir qui s'empare de moi. Je tiens plus à elle qu'à une simple élève. Ces derniers jours, sans que je ne l'explique, elle est devenue plus importante pour moi que n'importe qui.

Je l'ai laissée seule pendant quelques minutes alors que je voudrai l'enfermer pour la garder près de moi. Je voudrai qu'elle ne soit rien qu'à moi, et que plus jamais personne ne la regarde. Je sais que c'est égoïste de ma part, mais la savoir en sécurité est la seule chose qui compte pour moi.

J'essuie d'un revers mes larmes. Ce n'est pas le moment de penser à cela. Il faut que je reprenne mes recherches. Il faut que la retrouve. Je ne peux pas la perdre.

*Point de vue (t/p)*

J'ai chaud... Je ne sens plus mes membres... Mes poignets ont été réduits en miettes par les chaînes et mon estomac crie famine. Cela fait plusieurs heures que je suis attachée, et le matin ne doit pas être loin.

Dans un coin de la pièce, Dabi m'observe toujours, l'air imperturbable. Malgré son attitude nonchalante, je sais bien qu'il est prêt à bondir au moindre de mes gestes suspect.

(t/p) : Je... je peux avoir de l'eau..?

Dabi : Je croyais avoir été clair lorsque je t'ai demandé de la fermer.

Je ferme les yeux. Ça va aller (t/p). Si tu économise tes forces, tu devrai réussir à tenir encore 24h avant de t'écrouler. J'espère cependant avoir la possibilité de boire ou manger quelque chose avant la fin de ce laps de temps. Tomura est peut-être mon "frère", il n'en reste pas moins un monstre sans pitié, et il aurai peu de scrupules à me laisser crever de faim.

??? : Dabiii ! Désolée, je suis un peu en retard.

Cette voix, derrière la porte... C'est celle de Toga ?

Effectivement, après avoir ouvert les verrous, elle rentre dans la pièce avec un sac en papier.

Toga : Coucou (t/p) ! T'as passé une bonne nuit ?

Elle s'approche et s'assoit en face de moi, sur le sol. Pendant qu'elle sort le contenu du sac, elle continue :

Toga : Je suis désolée, c'est moi qui étais chargée de t'apporter à manger, mais j'ai un peu oublié... J'espère que tu m'en veux pas. Après tout, on se pardonne tout entre super copines !

Je ne dis rien et observe le sandwich et la bouteille d'eau dans sa main, l'eau à la bouche.

Dabi : Dépêches-toi de manger, c'est bientôt le moment de rencontrer Akio.

Après que Toga m'ai temporairement attaché les mains devant, je dévore le sandwich et bois la bouteille. Il faut que j'accumule le plus d'énergie possible. La possibilité de fuir pourrai se présenter à tout moment.

Dabi : C'est l'heure.

À ces mots, il met les lunettes Fast Vision et sort un couteau.

Dabi : Je vais t'accompagner vers les appartements d'Akio. Je te conseille d'éviter de me faire chier maintenant. J'ai pas dormi de la nuit et je n'ai pas la patience de gérer tes petits caprices.

J'acquiesce doucement et le laisse me guider. Donc ça y est... Après 2 ans, je vais enfin revoir celui qui m'a élevé au milieu d'un gang de vilains. Celui qui a fait de moi une meurtrière et celui qui m'a appris à avoir peur de tout le monde, des gens, de la foule. Lui qui a alimenté ma phobie sociale afin d'être sûr que je ne le quitterais jamais et qui m'a, à de nombreuses reprises, montré à quel point j'étais faible sans lui.

Mais cette fois, c'est différent. Pendant ces deux ans passés sans lui, j'ai pu prendre conscience de ma propre force. Peu à peu, j'ai réussi à m'insérer dans la société qu'Akio a voulu me faire détester. Des personnes, telles que Nezu et mes professeurs, m'ont prouvé que malgré mon passé, j'étais valide et capable de faire le bien autour de moi. 

Le couteau de Dabi sous la gorge, je me dirige vers mon "père". Je ne dois pas le laisser regagner l'emprise qu'il avait sur moi. Il faut que je reste forte.

Dabi : On est arrivés.

Nous entrons dans une grande pièce où trône un grand fauteuil. Sur ce fauteuil, je vois Akio, en costard, les jambes croisées et un sourire satisfait sur les lèvres.