Chapitre 36

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Ok (t/p), il faut juste éviter de l'énerver plus... Mais qu'est-ce qu'il m'a pris de rigoler juste à ce moment ??

Alors que je remballe doucement mes affaires, mine de rien, mon professeur s'approche de moi, et l'atmosphère semble s'alourdir.

Aizawa : Vous avez l'air très complices, Bakugo et toi.

Je ne relève pas et continue de ranger mes affaires, ses oser lever les yeux vers lui.

N'entendant pas de réponse, Aizawa prend mon menton entre ses doigts pour le lever vers lui. J'arrête de respirer alors que son visage s'approche du mien. Oh non... Il sait déjà... Il veut juste confirmer ses soupçons... Il n'y a plus qu'à espérer que le chewing-gum de Bakugo ait masqué l'odeur de l'herbe.

Deux secondes plus tard il lâche mon menton et me regarde l'air déçu en secouant la tête.

Aizawa : Je te laisse seule 15 min avec Bakugo et ton premier réflexe c'est de fumer avec lui ?

Son regard me transperce et une vague de remords me transperce.

(t/p) : Quoi ? Non... non, c'est pas ça !

Aizawa : Tu as conscience que là, si je te balance au proviseur, t'es repartie pour au moins huit heures de colle et un conseil de discipline ?

Je ne veux pas entendre ses reproches. Alors j'arrête simplement d'écouter et laisse mon esprit divaguer dans mes pensées. Je vois bien que mon professeur me parle, mais ses lèvres bougent en silence. C'est une espèce de barrière que j'ai appris a dresser entre moi et le monde réel lorsque je n'ai pas l'énergie de lui faire face. Fuir les confrontations de cette manière n'est pas la chose la plus maligne à faire, et j'essaie de le faire moins depuis que j'ai quitté Les Roses, mais ce soir la tentation est trop tentante. 

Mes yeux glissent vers la fenêtre et je regarde l'extérieur, plongée dans une nuit paisible. Aizawa doit encore être en train de m'admonester. Finalement, je sens la main de mon professeur toucher doucement la mienne. Je sursaute devant ce contact auquel je ne m'attendait pas et sors de ma torpeur. 

Aizawa : Ça va ? Tu m'entends ? 

Je hoche la tête en silence. Menteuse, t'as aucune idée de ce qu'il a dit. 

La colère et la déception ont disparu du visage de mon professeur, et je n'y vois plus que de l'inquiétude. Je tente de le rassurer.

(t/p) : T'inquiètes pas, je pensais juste à autre chose...

Aizawa reste un peu silencieux avant de s'accroupir à mon niveau et poser ses mains sur mes genoux.

Aizawa : Ok... J'ai eu l'impression que t'étais plus là pendant quelques secondes... Désolé de m'être emporté. Tu fais bien ce que tu veux... Je préfèrerai juste que ce ne soit pas des drogues avec Bakugo, mais c'est pas le moment d'en parler.

Je souris en coin.

(t/p) : Si c'est sans Bakugo tu veux bien ?

Aizawa se lève et finis de ranger mes affaires dans mon sac.

Aizawa : On se fiche bien de ce que je veux, dans tout les cas tu n'en fait qu'à ta tête.

Je pouffe et me lève en m'étirant et baillant bruyamment. Aizawa le remarque et fait un semblable de révérence.

Aizawa : Vous avez l'air fatiguée mademoiselle. Je peux peut-être vous conduire à votre chambre ?

Il s'accroupi et me fais signe de monter sur son dos.

Je ris de bon coeur et m'accroche à son dos en enfouissant ma tête dans son cou. Il se lève et je suis soulevée dans les airs. Je me laisse porter jusqu'à mon dortoir, en profitant du trajet et de pouvoir sentir son odeur si clairement. Lorsqu'on arrive dans ma chambre, il me pose sur mon lit et va me chercher un verre d'eau dans la salle de bain.

Je m'étale de tout mon long sur le matelas tandis qu'il s'assois sur le bord.

Aizawa : Ça va aller ?

(t/p) : Oui t'inquiètes pas, je suis juste fatiguée. Ça m'a crevé les maths !

Il me lance un regard moqueur qui veut clairement dire « t'as même pas fait de maths, c'est Bakugo qui a tout fait ».

Je lui tire la langue alors qu'il reste assis sur mon matelas. Une idée germe alors dans ma tête.

Sans crier garde, je l'attrape par la taille pour le forcer à s'allonger sur le lit et je passe mes bras autour de lui. La tête posée sur son torse, j'écoute ses battements de coeur en fermant les yeux.

(t/p) : Si tu veux être sûr que je vais bien, tu n'as qu'à rester un peu.

Je ne vois pas son visage, mais je sens mon professeur sourire tandis qu'il pose sa main sur ma tête pour jouer doucement avec mes cheveux.

Aizawa : J'ai pas l'impression d'avoir le choix de tout façon.

Je m'endors contre Shota, bercée par ses murmures et ses battements de cœur. J'espère que me draps auront son odeur demain...

*Point de vue Aizawa*

Il doit être 3h. Cela fait plusieurs heures maintenant que (t/p) est endormie dans mes bras, et elle n'a pas l'air de vouloir bouger. De temps en temps, elle laisse échapper un petit soupir, ou tourne un peu la tête, mais jamais elle ne lâche mon pull, auquel elle s'agrippe depuis le début de la nuit.

Ça fait 2h que je suis sensé être parti en patrouille... Je ne peux pas complètement délaisser mes activités de héros pour elle (même si actuellement, rien ne me ferai plus plaisir).

En caressant ses cheveux, j'essaie de me lever un petit peu, mais (t/p) ne bouge pas d'un centimètre. Je me lève un peu plus, et cette fois, elle laisse échapper un petit grognement, sans me lâcher. Mon cœur s'attendrit. Il vaudrait mieux que je ne la réveille pas.

Je finis par réussir à me dégager de son étreinte et je la couche dans son lit, tout en la recouvrant de sa couverture. Sur la pointe des pieds, je sors de la chambre. Avant que la porte ne se ferme, j'entends quelqu'un chuchoter « à tout à l'heure ». Je glisse ma tête dans l'interstice mais ne distingue rien dans la chambre sombre.

Elle doit déjà s'être rendormie. Je souris et ferme doucement la porte. Je dois me concentrer sur ma patrouille maintenant.

Un duo héroïque - Fanfiction [Aizawa] x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant