Elena Stark : Présent [TERMINÉ]

Prologue

Quelques part en Russie
PDV Elena Ikavitch Connors

Comme tous les matins, un garde entre dans ma "chambre" ou plutôt ma cellule, que j'occupe depuis quelques mois maintenant.

Je ne sais pas comment j'ai atterri ici, ni pendant combien de temps, je vais rester, ni si je vais en sortir un jour.

Il fait froid, le sol est humide et une faible lumière provenant d'un petit néon dans le coin de la pièce m'éclaire. Je suis habillé seulement avec un vieux jean troué et un t-shirt délavé et sale.

Je suis assis à même le sol et regarde l'homme qui vient d'entrer. Je n'ai pas peur de lui, ou du moins je n'ai plus peur. Je ne ressens rien. Peur, angoisse, terreur ? Rien.

L'homme est armé d'un neuf millimètre à la cuisse même si je peux voir le couteau, cacher dans sa botte droite, frottait contre la matière en cuire qui constitue sa chaussure.

Il me prend par le bras, me passe des menottes en fer et me soulève pour m'entraîner hors de la pièce. On passe les barreaux de la cellule et on marche dans un couloir, sombre, pratiquement noir.

Il s'arrête devant une salle. Le garde me pousse à l'intérieur, je trébuche et atterri sur les genoux sans le vouloir. Mes mains, on amortit la chute, mais j'ai tout de même ressentit le choque.

Je lève la tête pour m'intéresser un peu plus à ce qui m'entoure. Il y a plusieurs machines pour travailler la musculation et diverses objets destiné au sport.

Je me lève et fait le tour de la grande salle. Je regarde autour de moi, au aguets. Il y a trois caméras de surveillance qui couvre l'intégralité de la pièce, il n'y a aucun point mort. J'ai aussi repéré un micro en dessous du tapis de course. Je m'arrête vers les poids de différentes tailles entreposé dans un coin, quand la porte derrière moi s'ouvre.

Je tourne lentement la tête et aperçois un homme, grand, la quarantaine, asiatique. Il n'est pas armé et a première vue, ne présente aucun danger.

Il se place devant moi, tout en gardant une certaine distance. Je comprends alors qu'il ne veut pas s'approcher, parce qu'il a peur de moi.

Il me fixe puis porte son regard dénué d'émotion au dossier qu'il tient entre les mains en replaçant au passage sa paire de lunettes correctement sur son nez :

- Sujet numéro 42. Nom, Elena Ikavitch Connors. Comment vous portez vous ?

Il croit vraiment que je vais répondre ? Je garde mon visage fermé et mes expressions, impassibles. Je ne laisse rien paraitre. Il commence à stresser. Ces pupilles se dilatent et ses mains tremblent :

- Commençons l'entraînement.

Il s'avance vers un des poids en métal alors que je reste planté là, sans bouger. Il se tourne et son comportement change radicalement. Son visage se ferme, ces tremblements s'arrêtent et il sourit en fronçant les sourcils :