Chapitre 8

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Bobbie promenait paresseusement sa main sur le torse légèrement velu de son amant tout en ayant la tête posée sur un de ses pectoraux. Dehors il pleuvait à nouveau, ce qui n'arrivait pas souvent en Australie et c'était bien dommage car elle adorait quand le temps était pluvieux. Elle se sentait si bien dans les bras du beau balafré.


– Hakim ?


– Hum ? il chantonna le regard perdu dans le lointain tout en caressant son épaule.


– Tu repars quand ?


– Demain matin.


Le roi sentit le corps de Bobbie se raidir contre le sien comme si ces deux mots avaient été des poignards aiguisés l'ayant incisée en pleine âme.


– Déjà ? elle le questionna à nouveau en redressant la tête dans l'obscurité de la chambre uniquement éclairée par la faible lumière venue du dehors.


Il joua avec une de ses mèches brunes tandis que la pluie redoublait d'ardeur en frappant fortement les vitres des fenêtres de la chambre.


– Oui, je dois me rendre à Melbourne dans l'après-midi pour la signature d'un contrat qui ne me prendra qu'une heure et après ça, je quitterai l'Australie.


– Et on se reverra quand exactement ?


– Je l'ignore.


Il caressa sa joue pour l'apaiser car il savait à quel point au fond d'elle, sa maîtresse étrangère détestait entendre de tel propos. Son intention n'était pas de la faire sentir comme un jouet qu'il n'utilisait que lorsque l'envie le prenant. C'était juste les circonstances qui n'étaient pas favorables à des rencontres prolongées.


– Tu l'ignores, elle répéta incrédule. Hakim, est-ce-que tu tiens vraiment à moi ?


– Oui habibti, comment peux-tu en douter ?


Il eut un soupir de lassitude en réponse avant que sa maîtresse ne s'asseye en couvrant sa poitrine avec le drap froissée par leurs ébats enfiévrés. Il était presque minuit mais ça n'allait pas empêcher Bobbie de lui dire les quatre vérités. Parce que franchement, elle n'en pouvait plus. Elle avait tenu bon mais il y avait des limites. Avant il restait au moins un week-end entier. Or là, elle n'avait plus droit qu'à quelques heures avec lui.


– Dis-moi ce qui te tracasse, il l'incita en se redressant à son tour avec inquiétude.


– Ce qui me tracasse ? Tu sais pertinemment bien ce qui me chiffonne, tu le devines déjà et je le sais alors ta question est inutile. Mais je vais quand-même gaspiller ma salive et te le dire ne t'inquiète pas.

L'amante secrète du Cheikh Où les histoires vivent. Découvrez maintenant