Chapitre 48

2.8K 259 10
                                    

Hakim déposa négligemment le téléphone tout en lâchant un "ma mère" sec. La brune ne cacha pas sa surprise. Même si elle savait que la relation entre Hakim et Ruqayya n'était pas au beau fixe, elle n'aurait pas imaginé que le roi mette sa menace à exécution.

Qu'est-ce-que la reine avait bien pu faire cette fois-ci ?

Sans gêne, le cheikh denoua la serviette pour s'empara de celle posée autour de son cou pour se frictionner les cheveux. Bobbie avait du mal à ne pas dévorer des yeux son fessier parfaitement rond et musclé. Elle remarqua enfin les griffes au niveau du bas de son dos et laissa échapper un soupir. En voyant Hakim s'emparer d'un flacon de désinfectant, elle proposa de l'aider.

– Laisse-moi faire.

Sans lui laisser le choix, elle lui arracha la bouteille des mains. Après avoir généreusement imbibé un morceau de coton avec le liquide transparent, elle l'appliqua sur la zone meurtrie. Hakim ne cilla même pas lorsque la brûlure pénétra dans ses pores et traversa son échine.

– Où as-tu laissé ce maudit sac de poils griffeur d'homme ?

– Il s'appelle Fikri et en ce moment Chaima s'occupe de lui.

– Parce que maintenant tu lui as donné un nom ?

– Il le faut bien Hakim. Il va vivre avec nous, elle lui rappela en stoppant le nettoyage pour appliquer de la crème apaisante sur les traces légèrement rougeâtres.

– Malheureusement.

Des minutes silencieuses s'enchaînèrent tout doucement, des minutes au cours desquelles Bobbie fit un bien fou au cheikh avec ses gestes délicats. Néanmoins Hakim semblait être toujours aussi tendu.

– Pourquoi es-tu si irrité ? Ce n'est tout de même pas entièrement parce que le chat t'a griffé. Si ?

Il soupira puis étira le cou et les épaules en faisant craquer les os de ses articulations.

– Tu as raison. Ton nouvel animal de compagnie n'est pas vraiment à l'origine de mon énervement.

Il n'en fallut pas plus pour que Bobbie devine ce qui le chiffonnait réellement.

– Pourquoi tu veux virer Ruqayya du palais ?

– Parce que cette fois-ci elle est allée trop loin, marmonna-t-il en se frottant le visage de lassitude.

Parfois être roi le pesait énormément. Il lui arrivait d'envier les personnes lambdas, celles qui n'avaient pas de responsabilités aussi lourdes que les siennes, celles qui pouvaient mener une vie tranquille sans avoir des journalistes collés aux fesses. Et surtout, il enviait ceux qui avaient des mères aimantes. La sienne avait complètement perdu la tête. Il se demandait s'il ne ferait pas mieux de l'interner dans un asile psychiatrique à Dubaï.

Bobbie attendait toujours des éclaircissements alors il les lui offrit.

– Savais-tu que ma très chère mère avait poussée Yasmina à faire ce qu'elle a fait la nuit dernière.

Choquée, elle arrêta momentanément son geste de massage. Hakim gronda, il aurait préféré qu'elle continue.

– Pousser ? Tu veux dire que même si ça ne dérangeait pas tant que ça Yasmina de te mettre le grappin dessus, elle a agit sous les ordres de ta mère ? Comment ça se fait ?

L'amante secrète du Cheikh Où les histoires vivent. Découvrez maintenant