L'amante secrète du Cheikh

Chapitre 41

Hakim suivit la scène des yeux et ne put s'empêcher de constater à quel point sa maîtresse ferait une bonne mère.

– Qui est réellement cette jeune étrangère Hakim ?

Les deux cheikhs regardaient dans la direction du groupe de femmes parmi lesquels se trouvaient Bobbie. Avec la fillette installée sur ses genoux, elle hochait la tête et battait des mains au rythme de la mélodie entraînante des percussions.

– La femme que je vais épouser d'ici peu.

– Alors il n'y a vraiment plus d'espoir en ce qui concerne ma proposition ?

– Non.

– Yasmina fêtera bientôt ses vingt-six ans et j'ai bien peur que personne ne veuille plus d'elle pour femme.

– Elle est encore jeune, ne t'inquiète pas pour ça. C'est une très belle et n'importe quel homme serait ravi de demander sa main.

– N'importe quel homme sauf toi...

– Effectivement. Et puis tu devrais arrêter de vouloir lui chercher des prétendants. Laisse-la faire son propre choix, nous ne sommes plus à l'époque des mariages arrangés.

– Il se trouve qu'elle ne veut être l'épouse de personne d'autre si ce n'est la tienne.

– Dis-lui que cela n'arrivera jamais.

– Écoute Hakim, je comprends tout à fait l'attirance que tu éprouves pour cette femme. Elle est ravissante, une vraie beauté d'outre-mer. Mais je te serai vraiment reconnaissant de prendre ma fille pour épouse. Tu as tout à fait le droit d'avoir plusieurs femmes, tu t'en souviens ?

– Je n'ai jamais été ce genre d'homme Hassan, fit le roi avec une voix si calme qu'elle en devenait sèche. Ce sera cette australienne seule et personne d'autre en plus. Tel est ma décision et je te prie de la respecter. Au cas contraire, je me verrai dans l'obligation de rompre tout accord existant entre nous.

– Très bien, très bien. Tu as gagné, Hassan s'avoue vaincu en levant brièvement les mains en l'air. Tu es vraiment aussi têtu que ton père Hakim. Je pensais qu'en insistant un peu plus, tu verrais l'avantage de ma proposition. Mais puisque tu préfères demeurer sur ta décision ferme, qu'il en soit ainsi.

Hakim n'ajouta rien. Fadel s'approcha de Hassan et lui murmura quelque chose à l'oreille.

– Vous êtes sûr ? il lui demanda.