Chapitre 27

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– Hakim ?... Où allons-nous ?!


– Fais-moi confiance.


Qu'elle lui fasse confiance ? faillit cracher Bobbie. Qu'elle lui fasse confiance alors qu'il lui avait encore caché certaines informations concernant sa vie ? Actuellement elle ne devrait même pas être entrain de le suivre, elle devrait être entrain de l'insulter. Mais à cause de l'amour qu'elle avait pour lui, elle s'était laissée guider hors de sa chambre.


Après avoir traversé plusieurs couloirs et sans quitter l'aile, il arrivèrent devant une immense porte en bois haute de plusieurs mètres. Il était surveillé par des gardes au nombre de six. Comme si ça ne suffisait pas, plusieurs caméras de surveillance activées enregistraient chaque mouvement. Bobbie se demanda ce que pouvait bien contenir cette salle pour que l'entrée soit aussi barricadé et hautement surveillé. On les laissa passer avec des courbettes de respect. Si l'australienne s'attendit à tomber immédiatement sur un trésor dès leur entrée, elle fut surprise -et un peu déçue- en constatant qu'il fallait encore descendre les marches d'un escalier éclairé. Hakim la guida jusqu'en bas de cette dernière. L'éclairage automobile s'activa sur leur passage et leur dévoila une allée de part et d'autre de laquelle se trouvaient des portes arabes vitrées. Le sol était miroitant comme s'ils marchaient sur de l'eau. Quelques gros vases anciens ayant sûrement de la valeur décorait l'endroit, mais c'était tout. Les murs peints étaient nus d'artifices.




– Ne bouge pas, l'arrêta subitement Hakim alors qu'elle allait continuer son avancée.


Bobbie cessa tout mouvement en se demandant pourquoi il faisait tant de mystère. Hakim s'approcha d'un boîtier métallique intégré au mur et sortit une clé de sa poche pour l'ouvrir. L'intérieur n'était qu'une succession de boutons. Le roi tapa habillement sur plusieurs d'entre eux en formant un signe complexe qui aurait nécessité des années de pratique à Bobbie avant qu'elle ne le mémorise. En faisant cela, Hakim avait en réalité désactivée les lasers et l'alarme. Il avait également ouvert une des portes.


– Où sommes-nous Hakim ?


– Dans la salle nommée la galerie impériale. Ici se trouve les tableaux et des biens de valeur ayant appartenu aux rois et aux reines qu'à connu le Khayat. Chaque porte que tu vois contient une catégorie d'objets. Certains des bijoux, d'autres des tableaux, des armes de guerre ayant appartenu aux anciens souverains, des présents qui leur ont été offerts par de célèbres étrangers en signe d'amitié, ou encore des vêtements de mariage.


Il parla sans la quitter des yeux. Au mot "mariage" il vit sa tendre tressaillir de trouble et en fut satisfait.


– Je... je ne sais pas si je suis digne d'entrer.


Le regard du cheikh s'assombrit.


– Ne redis plus jamais ça habibti. Je t'interdis de te dévaloriser, encore moins devant moi. As-tu compris ?

L'amante secrète du Cheikh Où les histoires vivent. Découvrez maintenant