Chapitre 18

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Assise sur une chaise, Bobbie regardait ces jeunes femmes évoluer autour d'elle comme des abeilles d'une ruche dont elle était la reine. Ça faisait près d'une heure qu'elle n'avait plus vu Hakim. Après avoir touché et rangé ses affaires sans son consentement, elles avaient entreprit de réaménager la pièce en refaisant le lit, en changeant les draps, en réarrangeant les meubles et cetera. Bobbie n'avait tellement pas l'habitude d'être servie de la sorte. Elle se rappella de son ancien travail de femme de ménage qui ne lui manquait pas du tout. Mais sans ça, elle n'aurait sûrement jamais rencontré Hakim, elle ne serait jamais devenue sa maîtresse, elle n'aurait jamais rencontré toutes ces difficultés au point d'échouer dans le désert. Dans un monde parallèle, elle aurait peut-être donné une chance à Dustin, elle aurait été en ce moment même à Redfern entrain de jouer du violon sur le toit de son immeuble. Mais ça, cela aurait été dans une autre vie. Étrangement, elle préférait cette existence-ci même si elle était mouvementée car Hakim faisait tout simplement partie de l'équation.


Revenant à elle, Bobbie décida d'arrêter le remue-ménage de ces quatre demoiselles.


– Conduisez-moi jusqu'au cheikh s'il-vous-plaît...


Comme une seule et même personne, elles s'arrêtent subitement pour tourner leurs têtes dans sa direction avec une synchronisation plus ou moins hilarante. Cependant l'heure n'était pas à la rigolade alors Bobbie conserva son sérieux. Malheureusement elles continuaient à l'observer sans lui apporter satisfaction.


– Est-ce-que vous comprenez au moins ce que je dis ? l'australienne les questionna en se demandant si elles parlaient sa langue.


Si ce n'était pas le cas, ça allait être compliqué.


– Nous comprenons et parlons à peu près couramment votre langue, fit finalement l'une d'entre elle avec hésitation et un fort accent.


Bobbie ne manqua pas de souffler de soulagement. C'était un bon début.


_ Je ne connais même pas vos noms. Qui êtes-vous au juste ? Et pourquoi vous faîtes... toutes ces choses que vous êtes entrain de faire ? elle galéra pour trouver ses mots.


Elles la fixèrent avec des yeux ronds avant de se lancer des coups d'œil entre elles.


– Mais nous sommes vos servantes personnelles cheika, c'est notre devoir. Vous ordonnez, on obéit.


Bobbie s'étouffa à l'entente de ce titre qu'on lui avait décerné alors que ce n'était même pas encore justifié ou mérité.


– Je... je ne suis pas..., elle bafouilla un peu livide d'embarras avant de soupirer.


À quoi bon les contredire ou essayer de les détromper ? Elles n'allait sûrement pas la croire.

L'amante secrète du Cheikh Where stories live. Discover now