À Dieu Simon

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Son regard ancré dans le mien, nos respirations étaient saccadées, je pouvais ressentir son souffle chaud s'écraser sur mon visage. Il en avait envie j'en étais sûre. Mais étais-je vraiment prête à franchir ce cap?

La peur se lisait sur mon visage, comment avais-je pu en arriver là?
Remarquant mon angoisse,il m'embrassa de ses lèvres douces comme pour me donner le courage d'aller de l'avant. Il passa délicatement ses mains sur mon corps mis à nu et ses caresses pourtant très douces avaient l'effet d'une lame qui blessait peu à peu mon âme.

  Plus il parcourait mon corps, plus le sien brûlait d'envie, le mien par contre était aussi froid que la neige et tremblait comme une feuille d'automne. La peur en moi était bien trop présente pour l'ignorer.

- Marilyn du calme! C'est toi qui m'as dit que tu étais prête, tu ne veux plus c'est ça? Me chuchota t-il d'une voix douce.

Je ne répondis pas, il avait tellement attendu ce moment. Comment pouvais-je briser ses espoirs? Surtout qu'il vivait à présent ses derniers instants ici à Yaoundé et j'avais promis lui dire au-revoir de cette manière .

Après mûre réflexion, je lui souris pour l'inciter à continuer et rapidement il se remit au travail.

Bien que ma tête fût en accord avec ses gestes, mon corps était contre. Ses doigts parcouraient peu à peu mes cuisses me procurant un énorme dégoût. Mon corps était encore plus froid qu'il y'a un moment qu'il m'était impossible de distinguer si j'étais vivante ou morte . Je sentais les larmes monter en moi, j'explosais donc en sanglots ne pouvant plus les retenir plus longtemps, elles dévalaient tout le long de mon corps nu sous le regard incompréhensif de Simon.

Après plusieurs minutes à pleurer comme une madeleine, je réussis enfin à me calmer . Et le bon monsieur d'un silence étonnant et une indifférence totale face à ma situation m'avança d'un ton sec: "as-tu fini de jouer à la comédie?!"

Je fronçais les sourcils suite à cette réplique , le pensait-il vraiment ?

Face à mon silence il reprit:

"Ne me regarde pas comme ça Marilyn! Tu sais bien que je dis la vérité ! Ça fait un an Marilyn! Un an que nous sommes ensemble ! Un an que j'attends ce moment ! Et me voici qui m'en vais demain et toi tu es incapable de tenir à ta promesse, tu m'avais juré qu'avant que je n'y aille nous allions faire l'amour! Marilyn tu as juré que je serai le premier à te toucher !"

Je le regardais abasourdie,j'ouvris ma bouche pour m'expliquer mais aucun son n'en ressortit ,il était si en colère et j'avais peur de dire un truc qu'il ne fallait pas.

Blessée par ses paroles , j'explosais de pleurs une fois de plus . Cependant Simon ne jouait plus à l'indifférent, il me prit dans ses bras et essayait de me calmer avec quelques caresses sur le dos . Moi qui étais de nature joviale et forte, en ce quart de temps je venais de montrer une partie de moi que tous ignoraient .

De nouveau calme, il déserra son étreinte et me fixa droit dans les yeux mais moi j'essayais désespérément de fuir son regard persistant.

- je vais te poser une question et tu me réponds sincèrement okay? Me dit il vide .

j'acquiesai d'un simple mouvement de tête .

- est-ce ce que tu m'aimes ?

J'ouvris grandement mes yeux, je m'attendais à tout sauf à cette question . Surtout je n'avais pas la réponse ou... si?
Selon la réaction et les sensations de mon corps, il était évident que je ne ressentais absolument rien pour lui à part du dégoût au contact de nos deux peaux .

Les Démons de Marilyn🇨🇲Where stories live. Discover now