Épilogue

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Aujourd'hui, je stressais tellement car pour la première fois de ma vie j'allais raconter mon histoire à une multitude de personnes, car la plupart ne savait pas qu'elle parlait véritablement de moi.
Après la mort de mon oncle, j'avais décidé d'écrire un livre qui narrait toute mon histoire. Un jour, alors qu'elle était venue me rendre visite à la maison, Créole était tombée dessus et sans que je ne le sache, elle était partie m'inscrire à un concours d'écriture où j'étais sortie Lauréate...
Résultats, j'avais gagné une somme de deux cent cinquante mille francs et le plus important, mon livre avait été édité. En trois ans, j'étais devenue une écrivaine assez connue, j'avais obtenu ma licence en lettres bilingues, j'attendais les résultats du concours d'entrée à l'Enam et espérais pouvoir réussir, car je désirais de tout mon cœur exercer dans les affaires sociales, afin de venir en aide à toutes les filles qui se trouvaient dans la même situation que j'avais été.
Je ne pouvais pas me plaindre de ma vie, car à mes yeux elle était parfaite et je le devais à Thérence qui m'avait empêché de commettre l'irréparable. S'il n'avait pas été là, je n'aurais jamais eu la chance de vivre d'aussi beaux moments.

-Marilyn, tu es magnifique. Me souffla ma mère qui venait de faire éruption dans la salle où je me préparais.

-Merci maman. Lui répondis-je en souriant.

Si au début ce fut difficile, les rapports entre ma mère et moi s'étaient nettement plus améliorés. Nous avions retrouvé notre complicité que mon oncle avait réussi à détruire autrefois.

-Je suis tellement fière de toi. Tu vas cartonner! Me dit-elle en sautillant presque de joie.

-Maman, calme-toi, pense au bébé. Lui répondis-je en embrassant son ventre.

Par la grâce de Dieu, ma mère était tombée enceinte de Clément. C'était une nouvelle qui avait enchanté tout le monde. Je me rappelle de la fête que nous avions organisée à cette occasion. Clément était un formidable père et je ne doutais pas une seule seconde de l'éducation qu'il allait inculquer à cet enfant.

-Faudrait peut-être songer à y aller. Me dit ma mère en sortant de la salle.

Je me mirai une dernière fois et sortis de la pièce, une boule énorme dans le ventre. Je montai sur le podium et c'était à peine, si je ne voulais pas m'écrouler en voyant le nombre de personnes présentes.
Mes mains étaient moites et toutes tremblantes, mes yeux détaillaient chaque personne présente et même si la plupart m'était inconnue, je pouvais apercevoir quelques visages familiers comme ceux de Therence, Thérèse, Clément, ma mère, Mazarine et même Theresa était présente.
Lorsqu'elle remarqua que je l'avais vu, elle me salua toute enjouée. Elle avait grandi en trois ans, mais sa bouille d'ange et son énergie ne l'avaient pas abandonné. Figurez vous que mademoiselle était maintenant au collège et de surcroît elle avait un petit ami.. que le temps passe vite! Et plus il était passé, plus nos liens s'étaient renforcés, je la voyais désormais comme ma petite sœur et ses parents, comme les miens.
Je parcourais encore la salle des yeux et au coin, je vis mon père assis aux côtés de sa nouvelle compagne. Après mon retour à la maison, Azaya et mon père avaient eu une violente dispute car celle-ci ne supportait pas le fait que je sois revenue à la maison. Mon père l'avait mise à la porte, elle ainsi que son fils qui jusqu'à présent n'était pas parvenu à obtenir son probatoire et aussi Parfait qu'elle avait renvoyé chez ses parents après avoir découvert qu'il était homosexuel. Avant de s'en aller, celui-ci m'avait demandé pardon pour tout. J'étais vraiment très surprise mais j'avais accepté ses excuses.
Un an plus tard, mon père avait fait la connaissance de Léandra dans un restaurant(Seven hills), selon lui ça avait été le coup de foudre. Alors qu'il cherchait les mots parfaits pour l'aborder, celle-ci était venue toute seule s'asseoir près de lui et s'était mise à taper la conversation. Il était très surpris, mais ça l'intriguait de voir une fille qui savait prendre les devants. Alors ils ont fait plus en plus connaissance, et même s'ils partaient à plus de deux ans de relation, les deux tourtereaux ne voulaient pas se précipiter en se mariant, ils vivaient à fond leur relation... je pense que mon père ne voulait pas commettre la même erreur qu'avec Azaya... il voulait prendre son temps.
Mes yeux balayèrent encore la salle et tombèrent cette fois-ci sur Créole et Alexandre. Jusqu'à présent il m'était difficile d'accepter qu'ils formaient désormais un couple mais fallait avouer qu'ils étaient si mignons ensembles. Leur histoire d'amour avait débuté par la haine et les envies de meurtres pour se terminer avec des « Je t'aime ». Dire qu'elle ne croyait pas en ce sentiment, voilà qu'elle en avait été la principale victime. J'étais tellement heureuse qu'elle soit allée de l'avant et contente de voir qu'elle était tombée sur un garçon « différent ». Un jour peut-être qu'elle racontera son histoire, qui sait?

Les Démons de Marilyn🇨🇲Where stories live. Discover now