Une journée avec Valentine.

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Je n'avais presque pas fermé l'œil durant toute la nuit, me questionnant sur les dangers que pouvait courir un individu suite à une prise de somnifère. Bien évidemment j'avais fait des recherches à plusieurs reprises sur Google et fus soulagée de découvrir qu'il ne courait aucun danger à part si je lui en administrais à l'excès.
C'était avec beaucoup de fatigue que je m'étais relevée du lit, car il fallait que j'aille faire le ménage. Mais à ma grande surprise « Parfait » avait déjà tout rangé, il était à la cuisine entrain de préparer le petit déjeuner.

-Tu as bien dormi? Pourquoi tu as l'aire si fatiguée? Me demanda t-il, une fois qu'il se rendit compte de ma présence à la cuisine.

-C'est normal d'être fatiguée lorsqu'on vient de se réveiller. Lui répondis-je sur un ton plutôt calme.

Il retourna l'omelette dans la poêle, puis la mit dans un plat et me la remit. La manière dont il s'était pris était très drôle et me fit immédiatement éclater de rire. Parfait avait toujours été très drôle, dommage qu'il soit si hypocrite!

-C'est pour toi. Mange!

-J'ai encore quelques travaux à faire. Le mieux c'est que tu la manges toi-même tant que c'est encore chaud, là je viendrai faire mon omelette plus tard. Lui dis-je doucement en lui remettant le plat en question. Sans lui laisser la peine de répliquer, je sortis de la cuisine et me mis à créer des travaux.

Je ne voulais aucun contact avec lui, je ne voulais pas qu'il se mette dans la tête que tout pouvait redevenir comme avant. J'étais tombée dans le panneau plus d'une fois et il était hors de question que je refasse la même bêtise! Si je venais à baisser ma garde, il se retrouverait à me manipuler comme il avait l'habitude de le faire. Il aimait jouer avec moi, me faire croire qu'il me voyait réellement comme sa sœur, qu'il était de mon côté mais, par derrière, il ne s'empêchait jamais de dire du mal de moi et de me souhaiter toutes les horreurs du monde.

Après avoir fini de mettre la propreté dans la maison, je me fis un bon petit déjeuner que je dégustai à la cuisine, car Parfait était au salon et je ne voulais pas le rejoindre. Par la suite, je regagnai ma chambre et me mis à manipuler mon téléphone lorsque je reçus un message d'un numéro inconnu.

~numéro inconnu ~: Coucou j'espère que tu vas bien. J'aimerais que tu m'accompagnes faire les boutiques pour la fête de ce soir. Je suis nouvelle à Yaoundé et je ne connais pas très bien la ville. (10h27).

-En passant c'est Val, Théreso qui m'a passé ton numéro. J'espère que ça ne te dérange pas. (10h28).

~Moi~: Oui je vais bien et toi aussi j'espère. Non ça ne me dérange pas le moins du monde. Tu aimerais que nous nous retrouvions où et à quelle heure?(10h28).

Valentine❤️: Disons 12h, je viendrai chez toi, tu n'as qu'à m'indiquer. ça te va? (10h30).

Moi: Oui sans problème. (10h30).

Valentine❤️: cool.(10h30).

Je fis un tour sur WhatsApp et me rendis compte qu'Emilie avait mis une tonne de statuts. Même si elle et moi ne nous parlions plus, aucune d'entre nous n'avait supprimé le numéro de l'autre. Et cela constituait pour moi, l'unique espoir pour une quelconque réconciliation car si tout était vraiment fini, il y'a longtemps elle aurait supprimé mon numéro de téléphone. Prise d'une grande curiosité, je cliquai sur ses statuts et me mis à les regarder. Il s'agissait d'une série de snaps entre Caroline et elle.
J'étais extrêmement jalouse, je n'arrivais pas à me faire à l'idée qu'elle m'ait remplacé aussi rapidement. Emilie était la seule amie que j'avais et que j'aimais réellement. Et cela me brisait le cœur de savoir qu'elle ne cherchait pas à avoir de mes nouvelles, que je ne comptais plus pour elle, que tout ce que nous avions vécu, était maintenant derrière elle. Mon amitié pour elle avait toujours été sincère, elle était la soeur que je n'avais jamais eu. Aucun jour ne passait sans que je ne pense aux beaux moments partagés.
Sans me contrôler, j'éclatai en sanglots. Je me sentais pathétique de pleurer pour quelqu'un qui n'en avait rien à faire de moi et qui vivait à présent sa meilleure vie en compagnie de ses nouvelles amies, malheureusement je ne pouvais m'en empêcher. Ça aurait dû être moi à la place de Caroline, si seulement celle-ci n'avait pas œuvré pour nous séparer! Elle avait toujours voulu être plus proche d'Emilie que moi et elle y était arrivée.

Les Démons de Marilyn🇨🇲Où les histoires vivent. Découvrez maintenant