Belle famille

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Ce que j'appréciais le plus sur mon corps était le fait qu'il ne gardait pas de cicatrices. A le regarder, on ne dirait pas que des blessures s'y trouvaient la semaine dernière. Toutefois, je pouvais aussi remercier le super cicatrisant que m'avait gentiment offert Théreso. Ce garçon était un amour, il avait été présent pour moi durant toute cette semaine, il n'avait pas hésité à recaler Franck à chaque fois que celui-ci essayait de se moquer de moi, il me remontait tout le temps le moral. Moi qui avais longtemps pensé que tous les garçons étaient des gros porcs, avec lui cette vision était vite devenue obsolète.
J'étais en sous-vêtements face au miroir, une vingtaine d'habits posée sur le lit. Je cherchais désespérément quoi me mettre depuis maintenant une bonne heure. Cependant, je n'arrivais toujours pas à trouver la tenue parfaite pour me présenter devant les parents de Théreso. Car oui, monsieur avait décidé en cours de semaine, de me présenter à ses chers parents.
D'un côté, je trouvais que cela allait trop vite, mais d'un autre côté, j'étais heureuse de savoir que j'étais dans une véritable relation et non dans une de mes anciennes relations sans lendemain. Dans tous les cas, j'étais très stressée et ne cessais de me demander s'ils me trouveraient à leur goût.
Après avoir longuement réfléchi et essayé une multitude d'habits, je finis par opter pour un pantalon taille haute pattes d'éléphant, demi haut, veste en cuir, babouche-talon. J'eus regroupés mes cheveux nouvellement défrisés en un chignon derrière la tête et me fis de jolis baby hair. J'appliquai du mascara et après avoir dessiné le contour de mes lèvres avec un crayon noir, j'y appliquai du brillant. Et à vrai dire, je fus très satisfaite du résultat.
Je mis  du parfum sur moi, ainsi que quelques affaires dans mon sac à main et sortis de ma chambre en beauté. Dans le couloir séparant ma chambre du salon, je rencontrai ma belle-mère et celle-ci me regarda de la tête aux pieds.

-Tu pars où? Me demanda cette dernière la main posée sur la hanche.

-À l'école!

J'étais tout le temps bien habillée lorsque je me rendais à l'école donc il était quasiment impossible de douter de mes propos. Et si elle venait à douter, c'est parce que c'était dans son habitude, même quand je me rendais vraiment à l'école, elle discutait.

-Habillée comme ça? Tu prends qui pour des  fous? Répliqua t-elle en criant comme à son habitude.
Je n'avais jamais vu une femme aimant autant les cris, je vous assure. Elle criait pour tout et pour rien! Même pour les choses que l'on prenait avec douceur, elle trouvait mieux de crier.
Sûrement alerté par ses cris, mon père sortit de la chambre, ainsi que mon demi frère de la sienne.

-Il y'a encore quoi? Demanda mon père irrité à cette dernière.

-Celle-ci dit qu'elle part à l'école, habillée comme ça!

-Mais où est le problème? C'est pourquoi tu te mets à crier comme une folle? Comment tu peux être sure qu'elle n'y va pas? Marilyn s'habille toujours bien à ce que je sache.

Je me sentais un peu mal. Mon père croyait en ce que je disais pourtant ce n'était que pur mensonge. S'il savait où je me rendais, il allait tellement être déçu...

-Ça allait m'étonner! Toi tu es d'abord un fou, tu vois l'enfant sortir de la sorte et tu l'encourages. En tout cas quand ça va arriver, que personne ne me prononce!

Mon père fronça sévèrement les sourcils suite à l'injure qu'elle lui avait avancée. Il voulut répliquer, mais il se contenta de piaffer et de retourner dans la chambre. Tandis qu'elle resta bavarder toute seule au couloir comme la folle qu'elle était.
Moi je sortis de la maison presqu'en courant, contente du fait que mon père ne soit pas entré dans son jeu pour une fois. Peut-être avait-il finalement ouvert les yeux? S'était-il finalement rendu compte de la mauvaise personne qu'elle était?

Les Démons de Marilyn🇨🇲Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz