Une marilyn courageuse

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Le matin était déjà arrivé depuis longtemps, mais j'avais peur de sortir de ma chambre. J'avais l'impression que bâclée entre ces quatre murs j'étais plus en sécurité.

-Marilyn réveille toi! Hurla ma mère derrière la porte.

Je traînai mon corps jusqu'à la salle de bain et pris nonchalamment mon bain. Une fois terminé, je sortis de ma chambre le cœur battant à la chamade.

-On t'attendait pour la prière. Me dit mon oncle.

Je m'assis le plus loin possible de lui et il débuta la prière. Lorsqu'il eut terminé, nous prîmes notre petit déjeuné, puis j'allai faire la vaisselle.
Mon esprit était ailleurs et je fis accidentellement tomber une cuillère, lorsque je me baissai pour la ramasser, je sentis une main passer sous ma jupe.

Je sursautai et me retournai par pur reflex soudain, je tombai nez à nez avec mon violeur d'oncle, un sourire pervers était dessiné sur son visage, il se réjouissait de ce qu'il venait de faire. Sans dire un mot, il sortit de la cuisine son sourire toujours scotché sur le visage.

Dès lors, le sentiment de dégoût envers sa personne, ne m'avait plus quitté. Dès que j'eus fini de faire la vaisselle, je repartis dans ma chambre en prenant soin de bâcler la porte. Je lançai immédiatement un appel vidéo à Théreso qui répondit au deuxième tour de sonnerie, je lui expliquai toute la situation et en aucun moment il ne m'interrompit.

Lorsque j'avais terminé, la première phrase qui sortit de sa bouche était: « Dis toute la vérité, dis-le tant qu'il est encore temps! »

Devais-je dire la vérité ? Et si après ça il essayait encore de me violer?

-Non je ne peux pas! Répondis-Je tremblotante.

-Mais pourquoi? Tu peux le faire! Et après ça, même si personne ne te croit, ils le surveilleront de près quand même!

Théreso avait parfaitement raison. Même si personne ne me croyait, je sèmerai tout de même le doute dans les esprits.

-Théreso, je veux tellement te voir je te jure, j'en ai marre! Je veux que tu me touches afin de raffler ses empreintes de mon corps. Dis-je sincèrement.

-Calme-toi ma belle, je vais revenir! J'attends que l'anniversaire de ma mère passe, je reviendrai bientôt, même s'ils terminent leur séjour sans moi...

Je le remerciai puis nous continuâmes à parler de tout et de rien. Je lui avais envoyé quelques nouveaux clichés de moi nue et lui aussi fit pareil. A cause de la distance nous ne pouvions pas faire l'amour mais grâce aux réseaux sociaux nous pouvions chacun fantasmer sur le corps de l'autre à travers les clichés pornos que nous passions le temps à nous envoyer.

Le soir tombé, j'étais assise sur la véranda entrain de nettoyer le poisson tout en tendant mon oreille pour écouter la conversation entre ma mère, son frère et clément.

-Jusqu'à présent je suis étonnée du fait que tu sois pasteur. Commença ma mère en rigolant. Toi qui as toujours eu la peur bleue d'être hanté. Finit-elle par dire.

-Oui c'est vrai. Répondit-il en souriant. Et à vrai dire, j'ai toujours peur de ça, toutefois quand tu dois faire le travail de Dieu, il faut mettre la peur de côté.

Je pris sur moi pour ne pas éclater de rire. C'était totalement ridicule comme peur. Gros pédophile de son état avait peur de se faire hanter. Mais il n'avait pas peur de violer des petites filles et si celles-ci mourraient par la suite? Il croyait qu'elles ne reviendraient pas le hanter?
Ils discutèrent encore un peu par rapport au mariage quand soudain, une amie de ma mère fit éruption avec une petite fille d'environ six ans à ses côtés que je devinais être sa fille. Mon oncle la regardait intensément, comme un prédateur regarde sa proie. J'avais l'impression qu'il s'agissait de moi il y'a douze ans.

Les Démons de Marilyn🇨🇲Où les histoires vivent. Découvrez maintenant