Réconciliation

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J'étais restée dans la chambre toute la journée à pleurer en m'imaginant le départ de Théreso. Je ne pouvais m'empêcher de m'en vouloir car je savais que s'il était arrivé à prendre une décision aussi radicale, c'était parce que je l'avais trompé, de surcroît avec son meilleur ami.
Il était vingt heures et les parents de Théreso venaient de rentrer du boulot. Ils envoyèrent Mazarine m'appeler descendre dîner en leur compagnie. Je n'avais spécialement pas envie de manger, mais pour éviter de les inquiéter, j'étais descendue.

Je fus très surprise de voir Théreso assis à table, je pensais qu'il était rentré. Après avoir salué tout le monde d'un « bonsoir collectif », je m'assis entre Theresa et lui. Je n'étais vraiment pas dans mon assiette et je pense que les parents de Théreso l'avaient remarqué, car ceux-ci ne m'avaient pas quitté des yeux, depuis que je m'étais assise.

-Mazarine m'a dit que tu n'es pas sortie de ta chambre, de toute la journée... Entama Thérence.

-Oui.. je ne me sentais pas bien. Balbutiai-je et Théreso me lança un regard surpris.

-Tu souffres de quoi? Me demanda Thérèse.

-Mal de bas ventre. Mentis-je.

-Ah si ce n'est que ça, j'ai des ibuprofènes, je t'en donnerai plus tard...

J'acquiesçai d'un mouvement de tête et nous commencions à manger dans un silence gênant jusqu'à ce que Théreso ne prenne la parole:

-Papa, maman, je voulais vous dire que Tata Naomie m'a aidé à trouver une Université là-bas en Allemagne, donc, je peux déjà partir. Dit-il ce qui fit accélérer mon rythme cardiaque.

-Aussi vite? Lui demanda son père surpris.

-Oui papa, je veux déjà y aller!

-Et quand veux-tu partir? Lui demanda cette fois-ci sa mère.

-Pourquoi pas cette semaine? Tantine Naomie a déjà tout apprêté.

Un silence gênant s'installa, silence qui fut brisé par la voix triste de Theresa.

-Tu vas partir et tu vas me laisser? Demanda t-elle les yeux larmoyants.

Il se leva, pour la porter et revint s'asseoir avec elle sur ses cuisses. J'étais très triste, je m'efforçais à retenir mes larmes. Je m'en voulais à mort! Si jamais je ne lui avais pas fait autant de mal, il ne serait pas présentement en train de causer de la peine à sa famille. Sentant mes larmes couler, je m'étais levée brusquement, m'étais excusée auprès de ses parents et avais rejoint la chambre en courant.
Notre histoire allait se terminer de la sorte?
N'y avait-il vraiment plus rien à faire?

Environ deux heures plus tard, la maison était maintenant plongée dans un calme profond, toutes les lumières étaient éteintes et le ciel ne cessait de gronder, signe qu'une grosse pluie s'apprêtait à tomber. Je ne parvenais pas à trouver le sommeil, malgré toutes les positions que j'avais eu à prendre. Alors que je me demandais si Théreso avait réussi à s'endormir, ma porte s'ouvrît sur lui.
Je me redressai immédiatement et il referma la porte derrière lui. Soudain, il vint s'asseoir à mes côtés. Plusieurs minutes passèrent mais aucun d'entre nous ne disait un mot, comme si nous cherchions les mots justes..

-Ne pars pas dans un autre pays à cause de moi... si jamais, ma présence dans cette maison t'irrite, je vais m'en aller. Mais ne laisse pas ta famille à cause de moi... lui dis-je doucement.

-C'est un peu vrai que si je pars plutôt que prévu c'est en partie à cause de tout ce qui s'est passé. Mais, je ressens tout d'abord le besoin de changer d'air. Je veux vivre de nouvelles expériences, dans un nouvel environnement...

Les Démons de Marilyn🇨🇲Where stories live. Discover now