Loup déguisé en agneau

300 37 14
                                    

Assise sur mon lit, les larmes ne cessaient de ruisseler tout le long de mes joues entraînant avec elles, toute l'angoisse qui me consumait.

-Calme toi Marilyn s'il te plaît. Me susurra Théreso à travers l'écran fissuré de mon téléphone. Celui-ci bien qu'il était tombé et avait reçu de violents coups, il fonctionnait toujours à mon plus grand bonheur. Néanmoins, il lui arrivait de ticter , raison pour laquelle j'avais enlevé le mot de passe, ne voulant pas le bloquer par inadvertance.

-Je ne peux pas! Il est là Théreso. Celui qui a détruit ma vie se trouve juste derrière cette porte. Lui répondis-je en éclatant en sanglots.
Il souffla avant de prendre la parole.

-Je suis sincèrement désolé. Si je pouvais être là, je lui aurais déjà foutu mon poing dans la gueule afin qu'il rentre chez lui et te laisse profiter pleinement de ton inter-semestre. Cependant, tu es déjà grande, tu n'es plus la petite fille de cinq ans qui s'était laissée faire sans dire un mot. Maintenant tu es remplie de sagesse pour savoir qu'il ne faut pas rester seule avec lui, et tu as assez de force pour te défendre au cas où il essayerait de le faire une seconde fois. Et si jamais il se met à te harceler, tu le dénonces Marilyn! Me dit Théreso avec autorité et bienveillance.

Le discours de Théreso me remplit de confiance et aussitôt mes larmes s'estompèrent. Il ne fallait pas que je le laisse faire, il ne fallait pas qu'il parvienne à m'infliger à nouveau cette horrible douleur qui était non seulement physique mais aussi psychologique.

Après avoir discuté ensemble pendant des heures, Théreso finit par raccrocher. Je soufflai avant de m'étaler en étoile de mer sur le lit. Je mourrais de faim, mais j'avais tellement peur de sortir et croiser mon oncle maléfique et que toute cette assurance que j'avais réussi à prendre grace à Théreso ne s'évanouisse à la vue de sa tronche de pervers.

Je décidai donc de m'envoler dans les bras de Morphée lorsque quelqu'un toqua à la porte de ma chambre.

-C'est qui? Demandais-je doucement.

-Viens prier Marilyn! M'ordonna ma mère de l'autre côté de la porte.

Je soufflai et sortis de mon repère. Je m'assis le plus loin possible de cet homme diabolique et n'écoutais même pas la parole de Dieu qu'il prêchait car pour moi, elle sonnait tellement faux.

-Marilyn viens que je t'impose les mains!  M'ordonna mon oncle dubitatif.

Je fus choquée par son audace, donc après tout ce qu'il m'avait fait subir petite, il osait vouloir encore me toucher?
Malgré son injonction, je ne bougeai pas d'un poil ce qui énerva ma mère.

-Marilyn ton oncle ne s'adresse pas à toi? Me demanda celle-ci légèrement irritée.

Je l'ignorai royalement ce qui l'énerva encore plus. Elle se leva de son canapé et vint me lever de force pour m'emmener devant lui. Et malgré mon débattement, elle parvint à le faire.

Il s'avança vers moi,  ce qui me fit reculer instantanément en arrière. J'etais dégoûtée à l'idée de ressentir sa peau sur la mienne, je ne voulais en aucun cas que nous ayons un contact physique!

-Marilyn si tu n'arrêtes pas ça tout de suite, je vais franchement m'énerver! On dirait que ton oncle a la peste! Pourquoi tu le fuis de la sorte? Hurla ma mère hors d'elle.

-Mais calme-toi chérie! Tu ne vois pas que Marilyn ne veut pas? Est-ce que vous allez la forcer? Intervint doucement Clément en lui saisissant le bras.

Cette phrase de lui, calma ma mère. Elle me fit signe de retourner m'asseoir, ce que je fis à l'immédiat ne désirant plus une seconde être placée en face de ce malade mental.

Les Démons de Marilyn🇨🇲Kde žijí příběhy. Začni objevovat