CHAPITRE 14

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Il faut quelque chose de plus pointu !

Observant méticuleusement le bout de fer qu'il tenait dans ses mains, Cadran fronça les sourcils considérant ainsi la pointe de l'objet. Il prit tout de même l'initiative de le tendre à Axton. Le noiraud tentait par tous les moyens d'ouvrir la porte d'entrée du manoir.

Deux jours, cela faisait deux jours que Lilith était partie. Elle avait pris la fuite sans donner aucune explication. Le motif de sa fuite n'était pas la priorité des garçons, son départ avait été le meilleur moyen pour eux de tenter de fuir.

Ils avaient d'abord essayé de briser les vitres, mais elles étaient teintées, impossibles de les briser. Son manoir semblait être complice de son crime.

- Tiens.

- Tu n'as pas quelque chose de meilleur ? Railla Axton à bout de nerfs alors qu'il fixait la pince que Cadran venait de lui donner. Où avait-il trouvé cela ?

- Non, désolé, je n'ai rien de mieux ! Et puis si tu n'es pas content, tu peux aller chercher toi-même. Déclara le blond. Il se laissa glisser contre le sol, épuisé.

Prenant sa tête dans sa main, il analysait les alentours en cherchant un objet plus serviable.

- Je pense qu'elle a fait le nécessaire pour que l'on ne trouve rien de dangereux.

Le soupir d'Axton était la preuve de son abandon. Il perdait espoir. Cadran avait raison, elle ne serait pas partie en les laissant avec des couteaux ou des ciseaux - Même des fourchettes, ils n'avaient pas.

En visitant le manoir en profondeur, il était tombé sur des employés. Ils étaient bien trop muets selon lui, ils ne leur avaient dit aucun mot, ils avaient juste échangé des regards alarmés avant de solliciter monsieur Yamamoto.

L'homme taciturne n'était jamais loin. Il restait dans les alentouers afin de limiter les dégâts - si jamais il y en avait. Les deux garçons passaient leur journée à regarder le plafond. Cadran ne pouvait plus lire, il ne pouvait plus se concentrer. Il était tourmenté par l'absence de Peyton.

Il n'avait jamais été aussi loin d'elle. Elle avait sûrement fait tout le nécessaire pour le retrouver, elle ne pouvait pas de résoudre de le voir disparaître ainsi.

Axton avait arrêté de chercher une logique dans cet enlèvement, il était déterminé à sortir d'ici. Il devait simplement trouver le moyen d'ouvrir cette porte.

Une simple porte.

- Monsieur Yamamoto ! S'écria Axton. Cadran se redressa quand le vieil homme apparut miraculeusement dans la seconde. Il avait constamment un oeil sur eux. Faites preuve d'humanité, vous ne pouvez pas laisser cette sorcière aux cheveux rouges nous garder ici.

Le noiraud ne s'attendait pas vraiment à une réponse. Ils avaient appris à se reconnaitre comme ils avaient pris conscience du tempérament bien trop calme du vieil homme. Il était silencieux et discret, il n'avait pas vraiment ouvert la bouche depuis le début de ce calvaire et pourtant il en savait des choses. 

- Je vous en prie, on a une famille, des proches. Vous pouvez comprendre, nan ?

Les deux garçons étaient convaincus que même dans les abysses le silence n'était pas aussi pesant.

- On va continuer de saccager votre manoir, on va bien casser quelque chose. On va bien finir par sortir.

- Puis-je vous demander ce que vous ferez après ? 

Surpris, le blond comme le noiraud se levèrent tant ils étaient impressionnés de voir le viel homme parler. Axton s'approcha de lui émerveillé. Il allait peut-être les aider.

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