CHAPITRE 47

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Grâce au micro, il pouvait entendre Paul. Grâce à la puce, il avait sa localisation. Et grâce à cette jolie broche en forme d'abeille qui était accrochée à la veste de Laeron infiltrée aux côtés de Paul, il avait désormais des images nettes de cet échange. Ils savaient que de faire porter une caméra à l'un de leurs espion était dangereux alors Candide était chargé de surveiller et de protéger le jeune homme au cas où les choses dégénèrent.

Cadran sortit l'ordinateur qu'il avait soigneusement caché dans l'un des placards. Il fit une manœuvre avant de voir les images se transmettre sur son écran. Kelvin s'assure de fermer la porte. Il avait indiqué à Cadran qu'il avait une quarantaine de minutes avant que le premier service ne commence et que les employés soient de retour. Il avait hoché la tête et avait espéré que leur échange soit fructueux.

Selon les images qui s'affichaient sur l'ordinateur, le petit groupe composé de Paul, Ivan, Dande et Laeron ainsi que trois gardes du corps, se déplaçait dans les couloirs en direction des pièces vides servant de réserves.

– On est tranquille.

— On va discuter avec lui ? Fit Dande en désignant Laeron. Paul hocha la tête.

- C'est un élément sûr, il ne dira rien. Sinon, j'ai l'adresse de sa famille, je la tue à la minute où il ouvre la bouche.

C'était faux. Laeron n'avait plus de famille, c'était la raison principale pour laquelle ils l'avaient choisi. Il n'avait plus rien à perdre et était volontaire. La famille dont Paul parle est celle indiquée sur le dossier l'effigie de Laeron Krist entièrement rédigé par Cadran. Cela n'avait pas été compliqué de lui inventé une vie et Paul était tombé dans le panneau.

Dande acquiesça mais Cadran pouvait voir à son visage qu'il n'était pas totalement convaincu.

— Donc, ils sont d'accord pour installer leur came dans ton garage. Ça fera 50% pour eux et 50 % pour nous, on divisera notre part.

— C'est tout ?

— Sais tu combien de produits ils vendent ? Je peux t'assurer que ça peut paraître peu mais c'est énorme.

— Je dois juste laisser mon garage entre leurs mains.

— Tu as tout compris.

Les minutes qui suivirent étaient toutes aussi intéressantes. Dande était un associé de Paul, il trempait dans le trafic de drogue. Ces principaux fournisseurs étaient les russes. D'abord les dires de Paul, il comptait se servir de la Maison des Cartes pour créer une véritable armée aux services de la mafia. Ils serraient fournis en armes, en sécurité, en hommes, en femmes et en technologie.

Cadran était dégoûté de voir autant de vices chez Paul ainsi que chez Ivan. Ils ne semblaient pas se soucier du bien être des employés de la Maison. Ces hommes et ces femmes qui n'avaient rien demandé qui se retrouveraient esclaves des Russes. Il était reconnaissant d'avoir pu filmer tout cela mais en même temps il aurait préféré ne jamais entendre cela.

— Il reste quelques minutes, Cadran.

Le blond hocha la tête. Ils ne disaient plus rien d'intéressant. Il échangeait par rapport au fonctionnement de leur nouveau business.

— Et comment on procéde pour le contrat ? Fit Dande.

— Dans la semaine, on va faire un rendez-vous. Pour l'instant, retourne profiter de cette fête et des derniers festivités de ces trois vauriens.

Alors qu'il se rendit compte qu'il n'y avait plus rien d'intéressant à exploiter, Cadran se desinteressa de l'échange. Cadran enregistra les images. Ils avaient maintenant la preuve que Paul trafiquait avec la Mafia Russe. Maintenant il fallait qu'il intercepte leurs actions. Cadran prit son téléphone avant de regarder l'heure. Le service allait commencer. Il ferma son ordinateur et le confia à Kelvin et Solenn.

— Je reviendrai plus tard, garder ce bijou.

Ils hochèrent la tête en souriant. S' ils pouvaient aider, ils ne se priveraient pas. Cadran leur sourit avant de quitter la cuisine. Il fit un détour ne voulant croiser les employés. Il rejoint rapidement la salle de reception et fit un signe discret aux garçons.

C'est bon, on peut prévenir Monsieur Raymond.

Ils partirent à sa rencontre. Une fois leur hauteur, ils échangèrent un regard avec le chef de la police. Nilson tendit sa main pour le saluer puis Axton l'imita.

Vous passez une bonne soirée Monsieur ? Demanda Axton en saluant les policiers aussi convié.

— Je passe une agréable soirée. S'exclama t'il en souriant avant de les féliciter pour l'organisation de cette splendide soirée.

Si vous vous sentez pas au top de votre forme, on vous a préparé un coin dans la réserve. Comprenant immédiatement le message caché derrière cette information. Le chef de la police sourit.

Essayez vous de me virer de votre soirée ? Pesta til gentiment

— Nous souhaitons juste que vous passiez une agréable soirée. Sur ces mots, Axton et Nilson prirent congé laissant le chef de la police en possession de cette information plus que primordial pour la suite des événements.

— Pas de petit film finalement ? Nilson, légèrement déçu, fit une moue.

Le plan était simple : ils devaient prouver à tout le monde que Paul travailait avec la mafia et qu'ainsi c'était un traite mais ils avaient eu une meilleure idée en cours de route.

— Si on l'avait affiché, tout le monde saurait qu'on l'a piégé. On aurait été des héros, c'est sûr mais aux yeux de la mafia, on serait des ennemis. Alors que..

— Si la mafia se fait arrêter maintenant, il penseront que c'était un coup de Paul et ainsi, ce sera lui l'ennemi numéro un.

— Ils vont donc croire que c'était une autre mission de la part de Paul. Et qu'il s'est joué d'eux.

— C'est parfait ! Machiavélique mais parfait. Songea Nilson.

— C'est bon ! La voix de Cadran fit sauter les deux hommes. Il ne manque plus qu'à envoyer un petit message et on peut observer le spectacle. Dit il en regardant directement Axton.

Le noiraud hocha la tête avant de sortir son téléphone. Il retire également sa propre puce avant d'insérer celle donnée par Maria. Ils attendirent un moment avant que le téléphone ne se rallume. Axton donna le téléphone à Cadran quand il fut allumer. Nilson se placa discretement devant les garcons afin de camoufler leurs manigances.

— Il faut envoyer un message au contact Terros.

— Je sais. Railla Cadran. Il suivit les commandements d'Axton sans lui lancer un regard.

— Je voulais juste aide. Marmonna Axton en roulant des yeux.

— Ton silence m'aide beaucoup.

Cadran pianota sur le téléphone envoyant un message au dénommé Terros. Il avait comme objectif de convier l'un des contacts de Paul la soirée afin de permettre au chef de la police d'arrêter l'un des membres de la mafia.

— Écoute cadran...

— J'ai fini.

Il rend le téléphone à Axton. Nilson se tourna après avoir entendu le signal de Cadran.

— Parfait. Maintenant sortons le pop corn.

Axton voulait discuter avec Cadran mais il était évident que celui-ci n'en avait nullement envie. Il avait tenté de l'interpeller à de nombreuses reprises mais il s'était contenait de l'ignorer et de se mettre à converser avec Nilson. C'était puéril de sa part. Axton abandonna finalement. Lorsqu'il sera prêt, il viendra à lui.

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