House Of Cards

CHAPITRE 45

C'était enfin le moment. Il y avait rêvé durant des semaines, et des semaines. Les portes de la liberté ouvraient enfin leur permettant ainsi d'attraper Paul. Ils avaient tout préparés et tout planifiés. Le moindre petit détail avait été soigneusement planifié par eux, il était hors de question qu'un défaut ne vienne faire tâche.

Alors qu'elle se regardait dans le miroir, Lilith rit nerveusement. Elle se recula se contemplant une minute admirant la robe émeraude que Paula lui avait donné. Ses cheveux roux qui tombaient sur ses épaules faisait ressortir le côté feerique de sa tenue. Son rire n'échappa pas à Axton qui vint se placer dans son dos.

— C'est drôle ! Dit-elle en voyant ses sourcils froncés.

— De quoi ?

— ça a commencé dans un bal et, avec chance, ça va aussi finir par un bal. Elle se tourna pour faire face au noiraud qui l'admirait comme à son habitude.

— Espérons. Il se mordit la lèvre avant de baisser les yeux sur son costard. C'était vraiment une tenue banale mais il était étrangement satifait.

Lilith ne put s'empêcher de venir resserer sa cravate avant de lisser sa veste claire. Il gardait un oeil sur elle ne pouvant détacher son attention de sur elle. Avec les préparatifs du bal et la mise en place du plan, ils n'avaient pas vraiment échangé. Ils avaient passés du temps ensemble, certes. Mais ils étaient trop occupés à se câliner ou à s'embrasser pour mettre un mot sur leur relation. En temps normal, ça n'aurait pas déranger Axton que d'être dans le néant mais maintenant que la paix était à porté de main, il était envahit de nombreuses questions.

— Dit, quand tous cela sera finit. On deviendra quoi ?

— on reprendra le contrôle de la maison, on reinstaura une paix

— Non, je veux dire " nous "

Il y avait donc bien un " nous ", ce n'était pas pour déplaire Lilith qui appréciait cette nouvelle proximité avec Axton, mais pouvaient ils se permettrent un tel choix de vie en continuant d'excercer dans la Maison des Cartes ? À des plusieurs reprises, ils avaient mis en vie en danger, avoir une attache plus émotionnelle pouvait nuir leur bien être dans la maison.

- Oh, Axton c'est compliqué. On ne peut pas mêler amour et professionnelle.

En toute honnêteté, ce n'était pas la seule raison qui empêchait Lilith de faire un pas de plus dans une relation avec Axton : Cadran. Elle avait beau aimer Axton, elle conservait des sentiments pour le blond et choisir Axton reviendrait à renoncer à Cadran, une fatalité qu'elle n'était pas encore prête à accepter.

Axton l'avait bien compris. Il n'était pas bête et puis Lilith était plutôt transparente, on pouvait facilement lire en sa personne. Elle restait peut-être muette mais son être, lui, disait tout.

— Tu n'oublierais pas de mentionner un certain blond.

— Axton..soupira t'elle.

Son soupire résonnait plus comme une excuse de sa part, elle s'excusait d'aimer également Cadran. Un sentiment de honte et de culpabilité la prit en rencontrant ces iris étincelantes d'Axton. Il ne lui en voulait pas. Son amour pour elle était trop important pour qu'il ne lui en veule, pourtant il en avait envie.

— Qu'est ce qui te fait dire ça.

— Il faut être con pour ne pas le remarquer.

Lilith sourit tristement et cessa de lisser la veste d'Axton. Malgré la deception perceptible dans sa voix, il arborait un sourire, elle avait l'impression de sentir son coeur exploser dans sa cage thoracique en percevant cette expression sur son visage.

— Tu m'en veut ?

Il fronça les sourcils avant de sechouer la tête.

— Pourquoi je t'en voudrais ?

— Pour être indecise, pour être égoïste, pour ne penser qu'à mes sentiments pour vous et non aux votres. Pour te faire du mal alors que tu ne le merites pas.

— Pour être la femme que j'aime le plus au monde.

Ces simples petits mots avaient déclenchés un torrent de battement au coeur de Lilith. S'accrochant à sa veste, elle tenait à cet amour qu'ils partageaient et dont ils subissaient la puissance et l'impatience. Lorsqu'Axton était en compagnie de Lilith, il devenait impatient. Impatient de sentir ses lèvres contre les siennes. Il se pencha et caressa la machoir de Lilith.

— Je peux ?

Elle se contente d'acquiescer. Le brûlure que provoca leurs lèvres liées était un veritable délice. Axton goûtait à ses lèvres impatient de re-découvrir son goût. Lilith, honteuse de succomber de nouveau au noiraud, ne pouvait pas refuser de se laisser aller dans les bras d'Axton, l'attirant contre elle dans une étreinte.

Leurs lèvres s'entrechoquèrent dans un ballet arden où la flamme de leur passion amour consummait leur êtres. Les mains de l'un restaient figées sur l'autres, désireux de parcourir les courbes du corps de l'être aimé. Lilith ferma les yeux éprise de cet échange langoureux, Axton gardait un oeil sur le visage angélique de sa belle qui temoignait de son amour passionel. Il ne se lasserait jamais et se détectera continuellement de cette bouille rousse.

– Hum.. Tout est prêt.

La voix de Cadran rompu brusquement ce moment. Extirpés de ce cocon qui était le leur, Lilith et Axton  se détachèrent rapidement avant de se tourner vers la source de leur surprise. Le blond avait le regard fuyant et rêvait de fuir actuellement. Mais pas seulement.

Il avait entendu son coeur se briser en mille morceau à la vue de ce baiser qui transpirait l'amour inconditionnel.

Axton acquiesça avant de sortir en tromble de la pièce. Il avait préféré fuir sachant que c'était préférable pour eux de rester seul. Il irait rejoindre ladite Maria et l'informer sur la suite des événements.

— Cadran.

— On devrait y aller ça va commencer, tu es jolie. Il quitta précipitation la pièce mais Lilith ne pouvait se ressoudre à le voir fuir. Elle elle rattrapa dans le couloir.

Pourquoi devait elle le suivre ? Il n'avait aucune envie de parler avec elle pour le moment. Déjà, ils avaient des choses plus importantes à faire et ensuite à quoi bon ?

— Attends moi!

— Tu peux continuer à te préparer, je vais accueillir les invités. Deglutissant difficilement, il ravala sa peine arborant une expression impassible alors qu'il fuyait Lilith.

— Reviens ici.

— Tu n'as aucun ordre à me donner!

Virevoltant vers la plus petite, Cadran laissa sa deception et son agacement prendre le dessus. Sa peine s'envola bien vite, il en avait eut marre d'être la victime de ses émotions avec la mort de Peyton, il n'allait pas les laisser faire cette fois. S'arrêtant soudainement, il haussa la voix. D'une ton ferme, il fit comprendre à Lilith qu'il n'avait pas été insensible ce baiser.

— Pourquoi tu ne m'as rien dit ? Tu aurais pu me le dire, ça aurait évite bien des choses. Pourquoi tu ne m'as pas dit qu'il y avait quelque chose entre vous.

Les poings serrés, le blond ancra son regard noir dans les iris honteuses de Lilith. Il était heureux de voir qu'elle avait honte. Elle devait.

— Parce qu'il n'y a rien!

— Je ne savais pas que foutre sa langue dans la bouche d'un autre, ce n'est rien. Pesta t'il haussant la voix.

— Cadran. Beugla t'elle.

— Morrigan. On doit aller faire notre travail.

La voix sèche de Cadran resonnait dans le couloir comme il résonnait dans le coeur de Lilith. Avant de tourner les talons définitivement pour disparaitre, il lui fit face une dernière fois.

— Tu peux essayer de me mentir, mais ne te mens pas à toi même, c'est pitoyable.