CHAPITRE 16

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- Qu'est-ce que tu racontes ?

Axton s'accroupit en face de Cadran les sourcils froissant son visage. Il ne comprends rien des paroles que le blond venait de lui raconter. Ledit Cadran ne pouvait réellement mettre de mot sur la sensation qui envahissait son être actuellement. Il avait l'impression de se réveiller d'un long rêve ou plutôt d'un cauchemar - vu les images qui circulaient dans sa tête.

Le noiraud tenant un couteau ensanglanté en main, le corps inerte de sa victime au sol.

- Je nous ai vus, tu n'étais pas... On était amis ? C'était dans une grande villa. Dit il en se remémorant les faits. Lilith était là, mais elle avait les cheveux noirs, elle semblait moins dangereuse. Argh, c'était comme un flash-

- Un flash-back ? L'interrompu Axton d'un ton évasif.

- Ouais...

La mémoire. C'est le mot souligné en rouge dans son tableau. Lorsque Nilson était venu, il les avait entendu parler de mémoire. Ils devaient se rappeler.

Tandis qu'Axton démêlait le puzzle qu'était cette situation. Cadran le regardait n'aimant pas trop cette expression. Il savait quelque chose.

- Je t'ai vu... Tu as tué quelqu'un !

Ce fut l'information de trop. Axton émit un rire. Il n'était pas amusé mais il ne croyait aucun mot que Cadran venait de dire. Lui tuer quelqu'un ? Bien sûr.

- Je ne suis pas un tueur.

- Je n'ai pas dit que tu l'étais.

- Alors pourquoi j'aurais tué une personne ?

- Je crois que c'était un mal nécessaire. Avoua faiblement Cadran. C'était un dénommé Dimitri.

Il revoyait son tableau. Dimitri avait également été marqué dessus. Alors... Cadran disait vrai.

Il devait se souvenir. Il le voulait. Il le fallait.

La réalité dans laquelle il était bloqué l'empêchait de reconnaître les dires de Cadran. Il avait certes toujours aspiré à devenir policier et c'était préparé à connaître la mort autour de lui. Mais jamais, jamais il n'aurait cru être à l'origine d'un tel acte.

Il se laissa choir sur le canapé le crâne saturant d'informations plus délirantes les unes des autres.

- Donc, tu veux me dire que tu nous as vus. Il avait beau essayer de comprendre, il n'arrivait pas. Je ne peux pas réfléchir.

- C'est tellement gros. Si on a perdu la mémoire, depuis quand on a plus de souvenirs ?

Voici une nouvelle question qui venait tout chambouler. Cadran passa cependant outre et se tourne vers Yamamoto qui se trouvait avec eux.

- Lilith doit savoir, elle était là ! On avait l'air plutôt proche.

- Aussi proche que dans la bibliothèque ?

Cadran rougit de honte avant de se gratter la nuque mal à l'aise. Il se revoyait dans la bibliothèque quelques jours plus tôt. Ce presque baiser n'avait aucune importance pour lui mais le fait d'avoir été vu le dérangeait. Il aimait se faire discret qu'importe la situation.

- On ne peut peut-être pas forcer la porte d'entrée, mais on peut tenter avec la porte de son bureau.

Le blond cherchait une forme d'approbation dans le regard de monsieur Yamamoto. Il maintenait une expression de marbre, mais à l'entente de ses mots, il eut un rictus incontrôlé. Ce fut le signal pour les deux jeunes hommes. Il ne les empêcherait pas dans leur lancée.

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