Chapitre 10✅

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Antoine : Salut, tu es disponible pour venir ce week-end chez moi ? J'aimerais te parler de Camille... Rien ne va plus. J'ai besoin de conseils, féminins.

Malgré mon manque d'expérience, je suis contente qu'Antoine se confie à moi. Je peux lui apporter mon point de vue. J'accepte donc, range mon portable et rejoins la grille de l'université.

Quand je m'installe dans la limousine, Hector m'informe que ma mère assiste à une conférence de presse ce week-end et donc qu'elle ne rentrera que lundi. Cela m'arrange. J'informe Hector de mes projets.

— Très bien. Dès que vos affaires sont prêtes, je vous dépose chez votre ami.

Une fois à la maison, je prépare un sac en vitesse. Notre seconde domestique me prévient qu'elle tiendra ma mère informée, de ma visite chez mon "fiancé". Grand bien lui fasse.

Hector me dépose devant chez Antoine, qui me réceptionne à la sortie du véhicule afin de m'aider à porter mes affaires.

— Je suis content que tu sois là. Avec tout ce qui nous arrive, j'ai l'impression de me noyer, m'explique-t-il après m'avoir embrassé sur la joue.

Sans réfléchir, alors qu'Antoine n'est au courant de rien sur ce que je subis à l'université, je lâche :

— Ne m'en parle pas, je vis un calvaire au bahut !

Il me questionne immédiatement du regard.

— T'inquiète, ce n'est pas grand-chose. Ce n'est pas important, on n'en parlera plus tard. On doit parler plus urgent, Camille !

Il semble préoccupé.

— Je te connais Alie, ne crois pas pouvoir te défiler comme ça. Je n'oublierais pas de te demander ce qu'il se passe.

Je fais la moue. Je ne sais pas si je suis prête à en parler. J'ai un peu honte... Antoine n'en rajoute pas plus et nous franchissons le seuil de sa maison.

Je suis venue un nombre incalculable de fois et pourtant, j'ai l'impression que quelque chose a changé. Parmi les photos de famille accrochées au mur, une nouvelle, en grand format, est apparue. Nous, à nos fiançailles avec un verre de champagne dans les mains. Mon sourire paraît tellement faux que j'ai l'air constipé et Antoine me serre vraiment trop près. On ne voit que ça depuis l'entrée. Une fois de plus, ce simple détail me ramène à la réalité cuisante de notre avenir.

— Tu veux boire quelque chose ? propose Antoine qui se met à l'aise.

— Oui, du thé, s'il te plait.

Il en informe leur domestique, signifiant la saveur que je vais prendre. Il me connaît par cœur.

On se dirige vers le petit salon. La pièce est baignée par le soleil de fin d'après-midi et cela donne une ambiance intimiste. J'espère que cela va m'aider à raconter mes mésaventures à Antoine. Mais d'abord, je veux l'écouter me parler de Camille.

Personne ne peut résister à son charme. Alors pourquoi elle ?

Mon ami s'installe dans un beau fauteuil et me fait signe de m'asseoir en face de lui, la table basse comme barrière entre nous. Il entrouvre les deux premiers boutons de sa chemise pour être plus à l'aise.

— Alie, à toi l'honneur.

Il ne perd pas le nord.

— Non, non, je suis là pour toi.

Il abdique, se redresse, posant ses mains sur ses genoux. J'espère que je vais pouvoir l'aider. Je n'ai finalement pas très envie de parler de Léon.

Aliénor et les garçons - Romance - TERMINÉWhere stories live. Discover now