Chapitre 62✅

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Tout commence à se tasser et je suis contente, j'ai enfin la sensation que ma vie va être désormais plus calme. Ce qui n'empêche en rien mon stress de monter en flèche. C'est aujourd'hui que les résultats des partiels sont affichés. Les professeurs ont mis une éternité à tout corriger ! Je suis en train d'ajuster ma tenue devant la glace, quand Léon vient me taquiner.

— Tu es incroyable !

Je me retourne et je le regarde enfiler sa chemise.

— Pourquoi ça ? réponds-je surprise.

— Parce que tu stresses, alors que tu sais pertinemment que tes notes seront excellentes.

En vérité, je sais que j'obtiendrai ces partiels, mais je stresse quand même, c'est comme ça depuis toujours avec moi. Je lui tire la langue et il s'approche de moi, la chemise à moitié ouverte sur son torse musclé. Il est incroyablement sexy. Et surtout, il n'a plus autant de cernes sous les yeux.

— Ma petite intello, dit-il en me caressant la joue.

Il me regarde avec des yeux pétillants et remplis de désir.

— Arrête avec ce nouveau surnom ! je fais en me levant.

— Il te va bien pourtant, tu as toujours le nez dans tes livres !

Je lève les yeux au ciel. Il a raison, mais j'ai besoin de me rassurer en révisant. Je ne suis pas comme lui, qui en une lecture retient tout à la perfection.

— Excuse-moi de ne pas avoir tes facilités, dis-je en lui passant devant pour aller chercher mon sac.

Il m'attrape par-derrière et me serre contre lui. Je me laisse faire, surprise par ce geste d'amour. Depuis la mort de sa mère, il est assez distant, mais il commence de plus en plus à faire des choses de ce style et moi la romantique au possible, adore ça. Je me retourne alors et je lui colle un baiser sur la bouche. Il m'attire contre lui et m'embrasse langoureusement. La musique en fond rend ce moment encore plus romantique, je me crois dans un film pendant une petite minute, avant que mon père annonce du fond du couloir :

— Bon il faudrait y aller les jeunes !

— On arrive ! lance Léon à la cantonade.

Je passe devant lui et il me donne une petite tape sur les fesses.

Cela me fait penser à ces derniers jours. Léon ayant retrouvé son lit n'a pas arrêté de me faire de sacrée misère, assez plaisante je dois dire. Nous ne sommes pas encore passés à l'acte, car je panique toujours un peu, mais ce n'est pas pour autant que nous ne nous faisons pas plaisir l'un l'autre. Ce qu'il arrive à me faire est déjà super alors quand nous passerons à l'acte ça sera incroyable. Du moins j'espère être à la hauteur, moi la novice.

Nous rejoignons donc mon père qui nous amène à l'université à la place de Victor. C'est un moyen pour lui de partager des moments avec moi et Léon, bien sûr. J'ai de moins en moins de mal à l'appeler papa.

— Bon qui va battre l'autre ? demande mon père en parlant des notes.

Léon me regarde en plissant les yeux.

— Moi, évidemment.

— C'est ce qu'on verra, dis-je en faisant mine d'être fâchée.

On se gare et c'est la ruée à la grille. Tout le monde est agglutiné comme des sardines, essayant d'accéder au panneau d'affichage. J'ai l'impression de me voir le jour de l'annonce des résultats du bac. Seulement là c'est juste les notes de milieu d'année. Cependant cela va déterminer qui peut continuer ou non son année, alors c'est tout même important. Et au vu de certains visages déconfits, je vois que certains vont s'arrêter là, les pauvres.

Aliénor et les garçons - Romance - TERMINÉWhere stories live. Discover now